Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

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Auxenfants (ETJA:§1N13) – comportamento (Verhalten)

terça-feira 1º de fevereiro de 2022

Il importe de ne pas se méprendre devant l’emploi généralisé, pour traduire Verhalten  , du mot français comportement. Comme l’indiquent par ailleurs les mots ou expressions qui sont construits sur le même radical, sich verhalten ou Verhältnis   par exemple, il faut entendre par comportement un type de rapport général du Dasein   à l’étant, une manière d’être propre au Dasein qui se situe à l’intérieur de l’ouvert, ce qu’à un autre endroit de son oeuvre Heidegger nomme « Offenständigkeit   des Verhaltens », l’apérité du comportement, le fait que c’est son comportement « ouvert » (offen) qui permet au Dasein d’ouvrir-révéler, de rendre manifeste (offenbar) l’étant, c’est tout cela et non pas une simple conduite, ou une attitude, au sens psychologique courant du terme.

On peut pousser quelque peu le raisonnement, et cela grâce à Françoise Dastur   (FD2, page 119) : « L’homme est ‘essentiellement absent’, ce qui veut dire qu’il ne peut jamais être sur le mode de la présence simplement donnée, de la Vorhandenheit  , parce que continuellement transporté dans le possible et l’avoir-été, continuellement en jet et donc continuellement en train d’advenir à lui-même. C’est cette absence à soi qui lui permet de laisser-être ce qui vient à sa rencontre, c’est-à-dire ce que Heidegger dans le cours de 1929/1930 nomme Verhalten par contraste avec le simple Benehmen de l’animal, indiquant par là déjà simplement le rapport de l’animal au prendre (Nehmen  ), à l’être sous l’emprise de la pulsion (Benommenheit  ), par opposition à la tenue (Haltung) proprement humaine du rapport (Verhältnis) à l’étant. »

C’est aussi l’occasion d’expliquer mes choix de traduction de trois mots apparentés, que l’on retrouvera tout au long du texte, à savoir : Verhältnis, Beziehung et Bezug. Bien qu’il concerne une période ultérieure à Sein und Zeit   et que les arguments avancés ne s’appliquent pas, en l’occurrence, à ce traité, je me suis référé au commentaire suivant de Michel Haar   (MH, pages 112-113) :

« Le vocabulaire, extrêmement rigoureux comme toujours, indique clairement la dissymétrie (il s’agit de la dissymétrie entre la relation de l’homme à l’être et celle de l’être à l’homme). Heidegger n’emploie jamais Verhältnis pour désigner la relation de l’être à l’homme, mais toujours Bezug. Il n’y a pas de Verhältnis de l’être à l’homme, car le Verhalten implique un comportement, forcément ‘relatif’ et variable. Le mot Bezug au contraire, signifie que l’être ‘tire’ quelque chose d’essentiel de l’homme (be-ziehen), se sert de lui ou a besoin de lui (brauche ihn). D’un côté il y a, si l’on peut dire, une relation relative (telle que la relation à l’étant, qui est toujours Verhältnis), de l’autre une ‘relation essentielle’ (Wesensbezug), c’est-à-dire qui définit originellement l’essence de l’homme. (…)

Ainsi s’établit, dans les relations, la hiérarchie suivante, de la plus proche à la plus éloignée de l’être : Bezug (relation essentielle, venant aussi bien de l’homme que de l’être), que je traduirai par : relation ; Verhältnis (relation de comportement, propre à l’homme), que je traduirai par : Rapport (avec R majuscule. Ce mot est d’ailleurs rarement employé par Heidegger) ; Beziehung (rapport neutre, abstrait ou dialectique), que je traduirai par rapport (avec r minuscule). » [Auxenfants  ; ETJA:§1N13]


Ver online : HEIDEGGER, Martin. L’Être et le temps. Tr. Jacques Auxenfants. (ebook-pdf)