Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

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Mattéi (2001:72-74) – quatro modalidades do ente - Aristóteles e Kant

quinta-feira 11 de janeiro de 2024

destaque

A leitura que Heidegger faz de Kant   parece fazer parte do mesmo esquema interpretativo que vê o campo metafísico espalhado pelas quatro direções do ente. A este respeito, desde Aristóteles   e as suas quatro modalidades do ente que respondem ao to on legetai pollachos, a questão orientadora sempre se manifestou através de uma quádrupla interrogação. No caso do sistema kantiano, a interrogação da quantidade e a interrogação da qualidade constituem um primeiro par, ou uma primeira dobra, de tipo analítico, a interrogação da relação e a interrogação da modalidade um segundo par, ou uma segunda dobra, de tipo sintético. Podemos levar a interpretação de Heidegger mais longe e reconhecer a presença, em Aristóteles e Kant, da mesma estrutura metafísica que articula racionalidade e causalidade.

original

La lecture heideggerienne de Kant semble s’inscrire dans le même schème d’interprétation qui voit le champ métaphysique écartelé dans les quatre directions de l’étant. À ce titre, la question directrice se manifeste toujours, depuis Aristote et ses quatre modalités de l’étant répondant au to on legetai pollachos, à travers un quadruple questionnement. Dans le cas du système kantien, le questionnement sur la quantité et le questionnement sur la qualité constituent un premier couple, ou un premier pli, de type analytique, le questionnement sur la relation et le questionnement sur la modalité un second couple, ou un second pli, de type synthétique. Nous pouvons pousser plus avant l’interprétation de Heidegger et reconnaître la présence, chez Aristote et Kant, d’une même structure métaphysique qui articule la rationalité et la causalité (voir schéma au-dessous).

C’est dans cette perspective que Heidegger développe de manière systématique son interprétation quadripartite de la métaphysique fondée sur la double structure analytique et synthétique de l’étant qui est présente, sans être complètement thématisée, chez Aristote et Kant. Les trois textes les plus révélateurs à cet égard, toujours dans la lignée aristotélicienne, s’ouvrent plus largement à un regard d’ensemble sur la métaphysique. Le texte de 1930 sur L’essence de la liberté humaine, que nous avons déjà rencontré, traite explicitement des quatre significations de l’étant chez Aristote ; l’être des catégories, l’être par accident, l’être selon la puissance et l’acte, l’être comme vrai et comme faux. Heidegger les envisage un par un dans le chapitre II intitulé « La question directrice de la philosophie   » après avoir déterminé quatre étapes dans la compréhension pré-conceptuelle de l’étant à partir de l’ousia  . Cette dernière se présente comme « être et mouvement » (l’ousia comme parousia de l’hupokeimenon ou hypomenon), « être et substance » (l’ousia en tant que substantialité), « être et être quoi » (l’ousia en tant que parousia de l’eidos  ), « être et effectivité » (l’ousia en tant qu’energeia  ). En aboutissant par de nouvelles voies à « la signification quadruple de l’on », Heidegger reconnaît que celle-ci n’a jamais été clarifiée par la tradition   et que, chez Aristote, « les quatre sens restent simplement distingués factuellement ». Et il conclut sèchement en ces termes :

« Pourquoi ces sens-là et eux seuls ? Par rapport à quoi sont-ils discernés ? Sur ce point Aristote ne nous apprend rien. » 

[MATTÉI, Jean-François. Heidegger et Hölderlin  . Le Quadriparti  . Paris: PUF, 2001]


Ver online : Jean-François Mattéi