Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

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Fink (1966b:230-231) – relação entre o homem e o mundo

segunda-feira 11 de dezembro de 2023

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O que talvez seja mais difícil de compreender é que esta relação entre o homem e o mundo, tal como se manifesta no jogo humano, não é uma relação entre duas coisas separadas, mas que precede como relação a diferença do que é reunido nesta relação. O homem não é primeiro e só depois, ocasionalmente, aberto ao mundo e em relação com o mundo; a abertura abrangente a todo o mundo pertence ao seu ser único e singular, mesmo que se perca nas coisas intramundanas ao ponto de as árvores lhe esconderem a floresta. A maior parte das vezes, esquecemo-nos da "floresta" do ser quando estamos seriamente preocupados com as coisas. Na exuberância, na frivolidade e na irresponsabilidade do jogo que trata o ente como um brinquedo, ficamos no vasto espaço aberto que tudo rodeia e, de fato, assemelhamo-nos às "aves do céu".

Hildenbrand & Lindenberg

Ce qui est peut-être le plus difficile à comprendre, c’est que ce rapport entre l’homme et le monde, tel que se manifeste dans le jeu humain, n’est pas un rapport entre deux choses séparées, mais qu’il précède comme rapport la différence de ce qui est réuni dans ce rapport. L’homme n’est pas d’abord pour devenir seulement ensuite à l’occasion, ouvert au monde et en rapport avec le monde; l’ouverture compréhensive au tout du monde appartient à son être unique et singulier, et cela même s’il se perd dans les choses intramondaines au point que les arbres lui cachent la forêt. La plupart du temps, nous oublions la « forêt » de l’être, lorsque nous nous occupons sérieusement des choses. Dans l’exubérance, dans la frivolité et l’irresponsabilité du jeu qui manie l’étant comme un jouet, nous nous tenons dans la vaste étendue ouverte qui entoure tout, et ressemblons en effet aux « oiseaux du ciel ». Du fait que l’extase humaine visant le monde dans le jeu et que le reflet du tout du monde dans le symbole intramondain sont le même rapport, nous ne pouvons pas traiter le jeu humain dans une thématique anthropologique « fermée », nous ne pouvons pas le décrire comme un behaviour. Le problème philosophique du jeu est toujours et nécessairement, dans la mesure où cela concerne l’homme, mondain. Le signe le plus frappant de la mondanité du jeu humain fut pour nous l’interférence problématique de la réalité et de l’irréalité dans le jeu. Dans le jeu, les domaines sont mélangés et entremêlés, que nous séparons d’habitude soigneusement et qu’il nous faut même séparer si nous voulons subsister. Dans toutes les besognes de la vie sérieuse, nous séparons le réel de la simple apparence, le tangible et l’imaginaire, ce qui est sûr et digne de confiance de ce qui est problématique et simplement conjoncturel. Mais dans le jeu nous mélangeons sans entrave intérieure l’être et l’apparence, nous prenons un plaisir énigmatique à l’apparence qui nous garantit parfois une vérité supérieure plutôt que les choses massivement réelles du monde environnant de tous les jours. C’est pourquoi l’interprétation du jeu humain s’est ramassée pour nous dans la question de savoir quel sens et quel rang attribuer à 1’« irréalité » du « monde ludique » qui se manifeste dans tout jeu. Quel sens ontologique possède le scénario imaginaire du jeu? Aussi bien l’interprétation métaphysique que [231] l’interprétation mythique du jeu ont insisté sur le fait que le monde ludique est autre que les choses ordinaires. Le monde du jeu est moins que l’ordinaire chose sensible, dit la métaphysique de Platon  . Il est simple copie, reflet qui copie les choses sensibles qui, de leur côté, sont des copies des idées, étants véritables; il est donc copie d’une copie. En dépit de son caractère d’apparence, le monde ludique est plus que les choses ordinaires; c’est la réponse que nous a donnée le mythe. Dans l’apparence du monde ludique s’accomplit l’épiphanie des dieux; dans le masque on conjure le démon. La dépréciation métaphysique comme la surestimation mythique du monde ludique comportent des moments de la vérité, partiaux et donc abstraits. Le monde ludique n’est ni « moins » ni « plus » en comparaison avec les autres choses, uniquement par le fait qu’il est moins, il est également plus. Il est dans le médium de l’apparence symbolique du monde. Le rang de l’imaginaire ne se mesure pas par la distance qui le sépare des choses et des idées; son rang et son importance découlent du rapport humain au monde.


Ver online : Eugen Fink