Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

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Fink (1994b:202-203) – fenomenologia e dialética

terça-feira 9 de janeiro de 2024

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[…] A fenomenologia, como movimento filosófico deste século, fez questão de desmascarar os "pseudo-problemas" nas questões enigmáticas (Vexierfragen) do pensamento e de conduzir as questões genuínas e sensatas, pelo menos, pelo caminho da resolução futura. Distancia-se explicitamente da dialética, de um modo de pensar que apoia a contradição, que admite a "força incrível do negativo" e formula a verdade através de oposições. A fenomenologia rejeita toda a dialética e vê nela, na melhor das hipóteses, "um embaraço de pensamento".

Kessler

[…] La phénoménologie comme courant philosophique de ce siècle a mis un point d’honneur a démasquer dans les questions en forme de devinettes (Vexierfragen) de la pensée des «pseudo-problèmes» et d’amener des questions véritables et sensées au moins sur le chemin d’une résolution future. Elle se distancie explicitement de la dialectique, d’une pensée qui supporte en elle la contradiction, qui admet en elle «l’incroyable force du négatif» et formule le vrai par des oppositions. La phénoménologie repousse toute dialectique et voit en elle, au mieux «un embarras de la pensée». Lorsque on met en avant seulement la patience — une patience certes presque surhumaine — d’interroger la chose concrète elle-même, d’observer avec attention comment elle se montre, d’écouter exactement comment elle s’annonce, alors la dialectique est superflue, elle n’est qu’un tour de passe-passe douteux déguisé en grande pompe et rien de plus. Cela présuppose cependant qu’il l’a un langage de la pensée à l’image exacte de la chose et que l’étant ne comporte pas de contradictions dans son être.

Cette présupposition est cependant problématique. Le cours de notre pensée, jusqu’à présent, visait à développer notre sagacité pour celle-ci. La dialectique ne devait pas être opposée au mode de pensée phénoménologique comme une méthode étrangère, d’une autre espèce ; il s’agissait de laisser l’inquiétude dialectique de la pensée [203] faire irruption à partir des pensées phénoménologiques elles-mêmes. L’issue était pour nous le concept généralement utilisé d’une manière allant bien trop de soi de phénomène, donc une pré-question et non pas une question principale de la philosophie phénoménologique. Husserl   et aussi Sartre   (dans l’Être et le Néant) éliminent le problème avec la thèse selon laquelle l’être de l’étant réside dans l’être-phénomène — nous n’avons aucun autre étant que celui qui est su par nous, multiplement représenté, pensé ou imaginé, on ne peut pas détacher les choses des systèmes intentionnels dans lesquels elles parviennent à la donnée. Les choses ne sont rien d’autre que des «pôles d’unité» de représentations d’objets comprenant plusieurs couches ; elles sont ce qui est identifié dans les identifications de la perception ou du souvenir, elles sont les configurations d’effectuations d’une vie subjective qui se construit le champ et l’obstant (Gegenhalt) du représenter propre, qui le fabrique productivement. Inévitablement, cette thèse conduit à l’idéalisme subjectif dans lequel le Moi pose le Non-moi et s’auto-limite et se finitise par là. Cela ne change pas fondamentalement, quand, tel le Husserl   tardif, on pose à la place d’un Moi se représentant le monde, une intersubjectivité, une communauté monadique, une pluralité d’esprit se reconnaissant mutuellement, dont le corrélât de représentation communautaire est justement constitué par les «choses».

[FINK  , Eugen. Proximité et distance: essais et conférences phénoménologiques. Tr. Jean Kessler. Grenoble: Jérôme Millon, 1994b]


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