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Fink (1966b:59-60) – Todas as coisas estão no mundo, assim o homem
domingo 7 de maio de 2017
destaque traduzido
[…] Todas as coisas em geral, no sentido mais lato, estão no mundo na medida em que pertencem a uma articulação global da vida do mundo também para o homem. Também ele faz parte da vida do mundo que produz e destaca as coisas individuais. Este é o mundo real, o lugar e a duração do seu aparecimento. Apenas o modo como está inserido é diferente do modo como as outras coisas estão inseridas. Está inserido de tal modo que tem uma relação de compreensão com o seu ser-aqui e o seu ser-agora, que se conhece a si mesmo e é, por isso, "consciente de si"; de tal modo que cuida de si mesmo e aspira à sua felicidade, que persegue fins que convergem para um fim último, que não é meramente subsistente, mas tem uma relação com o seu ser e o ser das coisas que o rodeiam; de tal modo que vive na compreensão do ser, sem dúvida não numa compreensão completa, mas numa compreensão inquieta e problemática que requer elucidação conceitual, etc. […]
Hildenbrand & Lindeberg
On pourrait être tenté d’élucider le rapport entre les deux concepts de l’être-dans-le-monde que nous avons distingués, de la manière suivante : l’être-dans-le-monde de l’homme est un cas particulier de l’être-dans-le-monde universel de toutes les choses finies. Toutes les choses en général, au sens le plus large, sont au monde dans la mesure où elles appartiennent à une articulation globale de la vie du monde aussi pour l’homme. Lui aussi, il est inséré dans la vie du qui produit et enlève les choses individuelles. Cela est vrai monde et l’possède lieu et durée de son apparition. La manière seule dont il est inséré est différente de la manière dont les autres choses le sont. Il l’est inséré de telle sorte qu’il a une relation de compréhension avec son être-ici et son être-maintenant, qu’il se sait lui-même et que donc il est « conscient de soi » ; de telle sorte qu’il a souci de lui-même et qu’il aspire à sa félicité, qu’il poursuit des fins qui convergent vers une fin dernière, qu’il n’est pas simplement subsistant, mais a relation avec son être et l’être des choses qui l’environnent; de telle sorte qu’il vit dans la compréhension de l’être, sans doute pas dans une compréhension achevée, mais dans une entente inquiète et problématique qui demande une élucidation conceptuelle, etc. Saisit-on l’être-dans-le-monde de l’homme comme un « cas particulier » de l’être-dans-le-monde général, on met alors l’accent sur la différence de l’homme à l’égard de tout étant non-humain. L’homme, dit-on alors, est autrement dans l’espace et dans le temps, autrement dans le jour supra-terrestre de l’apparition que la montagne et l’arbre et l’oiseau dans l’air. Certes, il y a toujours une différence. Cependant, dans la mesure où l’homme a relation avec le temps en tant que tel, avec l’espace et avec l’être en tant que tels, il se tient justement dans un rapport de compréhension, jaillissant tel l’éclair, avec le monde impérissable mais agissant comme processus de l’individuation. Cela veut dire qu’il comprend, dans la première lueur et la première éclaircie, la puissance de l’individuation dans toutes les choses individuelles. L’être-dans-le-monde de l’homme inclut une relation d’entente avec l’être-dans-le-monde de toutes les choses singulières. La conscience de soi suprême de l’homme enveloppe la mondanité de tout étant. C’est pourquoi nous ne pouvons pas traiter les deux concepts de l’être-dans-le-monde général des choses et de l’être-dans-le-monde particulier de l’homme doué de compréhension ontologique comme deux problèmes séparés : il nous faut reconnaître que les deux questions sont attachées l’une à l’autre. Une auto-interprétation philosophique de l’homme implique [60] que le savoir humain se déploie à travers le processus cosmique de l’individuation. Il est impossible que l’homme arrive à se connaître lui-même en se limitant strictement au thème de l’homme et en excluant des rapports de sens qui empiètent sur d’autres domaines. L’auto-connaissance de l’homme est toujours en même temps une recherche sur le tout de l’étant. La chose la plus finie est habitée par la pensée de l’univers. La pensée cosmique est la pensée de toutes les pensées : c’est elle qui rend possible la pensée humaine comme questionnement et détermination de l’étant intramondain.
[FINK , Eugen. Le jeu comme symbole du monde. Tr. Hans Hildenbrand & Alex Lindenberg. Paris: Minuit, 1966, p. 59-60]
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