Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

Página inicial > Léxico Alemão > con-voqué

con-voqué

quarta-feira 13 de dezembro de 2023

Mais comment devons-nous maintenant déterminer le parlé de ce parler ? Que crie donc la conscience [Gewissen  ] à celui qu’elle ad-voque ? En toute rigueur - rien ! L’appel n’énonce rien, il ne donne aucune information   sur des événements du monde, il n’a rien à raconter. Encore moins aspire-t-il à ouvrir dans le Soi-même ad-voqué un « colloque avec soi-même ». Au Soi-même ad-voqué, rien n’est crié, mais il est CON-VOQUÉ à lui-même, c’est-à-dire à son pouvoir-être le plus propre. L’appel, conformément à sa tendance propre, n’invite point le Soi-même ad-voqué à un « débat », mais, en tant que con-vocation [Aufruf  ] au pouvoir-être-Soi-même le plus propre, il est une pro-vocation (vocation vers « l’avant ») du Dasein   à ses possibilités les plus propres. EtreTemps56

L’appel se passe de tout ébruitement. Il ne se porte surtout pas à des paroles - et pourtant, il reste rien moins qu’obscur et indéterminé. La conscience [Gewissen] parle uniquement et constamment sur le mode du faire-silence, et, sur ce mode, non seulement elle ne perd rien en perceptibilité, mais encore elle contraint le Dasein ad-voqué et CON-VOQUÉ à la ré-ticence de [274] lui-même. Le défaut d’une formulation verbale de ce qui est crié dans l’appel ne réduit point le phénomène à l’indétermination d’une voix mystérieuse, mais indique seulement que la compréhension du « crié » ne saurait se cramponner à l’attente d’une communication. EtreTemps56

La proposition : le Dasein est l’appelant et l’ad-voqué tout à la fois, a désormais perdu son vide et son « évidence » formels. La conscience [Gewissen] se manifeste comme appel du souci : l’appelant est le Dasein, s’angoissant dans l’être-jeté (être-déjà-dans…) pour son pouvoir-être. L’ad-voqué est ce même Dasein, CON-VOQUÉ à son pouvoir-être le plus propre (en-avant-de-soi). Et le Dasein est convoqué par l’ad-vocation [An-ruf] hors de l’échéance dans le On [das Man  ] (être-déjà-auprès-du-monde de la préoccupation [Besorgen  ]). L’appel de la conscience [Gewissen], c’est-à-dire celle-ci même, tient sa possibilité ontologique de ce que le Dasein est au fond de son être souci. [278] EtreTemps57

Le troisième moment d’essence de l’ouverture est le parler. À l’appel comme parler originaire du Dasein ne correspond point un contre-parler - par exemple au sens d’une discussion débattant de ce que dit la conscience [Gewissen]. L’entendre compréhensif de l’appel ne se refuse point le contre-parler parce qu’il serait assailli par une « puissance obscure » qui l’écraserait, mais parce qu’il s’approprie la teneur de l’appel en la découvrant. L’appel place devant l’être-en-dette constant et ramène ainsi le Soi-même du pur bavardage [Gerede  ] de l’entente du On. Par suite, le mode de parler articulant qui appartient au vouloir-avoir-conscience [Gewissen] est la ré-ticence. Le faire-silence a été caractérisé plus haut [NA: Cf. supra, §34 [EtreTemps34], p. [164]] comme une possibilité essentielle du parler. Qui veut donner à comprendre en faisant-silence, doit « avoir quelque chose à dire ». Le Dasein, dans l’ad-vocation [An-ruf], se donne à comprendre son pouvoir-être le plus propre. Par suite, cet appeler est un faire-silence. Le parler de la conscience [Gewissen] ne vient jamais à l’ébruitement. La conscience [Gewissen] n’appelle qu’en faisant-silence, autrement dit l’appel provient de l’absence de bruit de l’étrang(èr)eté et rappelle le Dasein CON-VOQUÉ, en tant qu’il lui incombe de devenir silencieux, au silence de lui-même. Le vouloir-avoir-conscience [Gewissen], ainsi, ne comprend ce parler silencieux de manière adéquate que dans la ré-ticence. Celle-ci ôte la parole au bavardage [Gerede] d’entendement du On. EtreTemps60