Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

Página inicial > Léxico Alemão > matériau

matériau

quarta-feira 13 de dezembro de 2023

Quant au second, nous le nommons par le mot "pro-duction" (Herstellung  ). Ce mot doit être compris dans un sens correspondant à "installation". Autrement dit : l’oeuvre, en son se-tenir-en-soi, est elle-même productrice. Ordinairement, nous parlons de "production" à propos d’une oeuvre d’art lorsque nous voulons dire qu’elle est produite, c’est-à-dire en l’occurrence apprêtée à partir de tel ou tel MATÉRIAU, pierre, bois, métal, couleur, son, langue. Mais, de même que l’oeuvre requiert une installation - le geste de dresser qui consacre et glorifie - parce qu’en soi et selon son essence elle installe un monde, tout de même la production comme apprêtement à partir d’un "MATÉRIAU" n’est-elle nécessaire que parce que l’oeuvre, en soi, explicitement ou non, est pro-ductrice. Seulement, la question ne fait alors que rebondir : que pro-duit l’oeuvre, et comment ? (Hw  . 34). OOA1935  : II

L’oeuvre - tandis qu’elle surgit dans son monde - se re-plonge dans la massivité et la pesanteur de la pierre, dans la solidité et la souplesse du bois, dans la dureté et l’éclat du métal, dans le lumineux et le sombre de la couleur, dans l’explosion du son et la force nommante du mot. Mais tout cela n’est pas un MATÉRIAU qui serait tout juste utilisé - et ensuite usé - lors de l’apprêtement, n’est pas un "MATÉRIAU" qui n’attendrait que d’être dominé et porté à la disparition. Au contraire ! C’est justement dans ce que nous mésinterprétons au titre de "MATÉRIAU" que vient tout d’abord au paraître le poids du roc, l’éclair et le scintillement des métaux, la haute stature de l’arbre, la lumière du jour, le bruissement des vagues et le silence de la nuit. C’est l’oeuvre qui pour la première fois pro-duit tout cela dans l’ouvert. Et l’ainsi pro-duit, nous le nommions déjà : la terre. Il convient donc maintenant de suggérer brièvement l’essence de celle-ci (Hw. 34-35). OOA1935: II

Dans l’essence de l’être-oeuvre comme disputation du litige se trouve le fondement de la nécessité du trait qui ouvre et en général du tracer, c’est-à-dire de ce que nous appelons la "forme" à laquelle est ensuite porté tout ce qui par rapport à elle devient "MATÉRIAU". Cependant, la formation artisanale du MATÉRIAU, son apprêtement n’est rien d’indifférent, précisément parce que le produire est requis par l’essence du créer. Cet ouvragement du "MATÉRIAU" a sa grandeur propre, qui consiste en ce que, dans l’oeuvre se-tenant-là, il fait silence sur la peine et le désespoir, mais aussi sur l’impétuosité et le plaisir qui lui sont propres ; en revanche le simple apprêtement ne saurait en aucun cas devenir par lui-même un création sous prétexte (par exemple) que le produit, à partir d’un certain degré de "qualité", se transformerait en oeuvre d’art. Car ici encore est le saut. OOA1935: II


À la quotidienneté [Alltäglichkeit  ] de l’être-au-monde [In-der-Welt-sein  ] appartiennent des modes de préoccupation [Besorgen  ] qui [73] font apparaître l’étant dont le Dasein   se préoccupe de manière telle que c’est alors la mondialité [Weltmässigkeit  ] [NT: « Mondialité » : le mot allemand dit littéralement : conformité au monde, propriété d’être à la mesure du monde. On ne confondra pas cette détermination avec la mondanéité [Weltlichkeit] du Dasein, ou du monde « lui-même ».] de l’intramondain qui vient au paraître. Dans la préoccupation [Besorgen], l’étant de prime abord à-portée-de-la-main peut être rencontré comme inutilisable, comme impropre à son emploi déterminé. L’instrument de travail apparaît endommagé, le MATÉRIAU inapproprié. L’outil [Zeug  ], en tout état de cause, demeure alors à-portée-de-la-main : mais ce qui découvre l’inemployabilité, ce n’est pas la constatation avisante de telles ou telles propriétés, mais la circon-spection propre à l’usage qui utilise. En une telle découverte de l’inemployabilité, l’outil [Zeug] s’impose. L’imposition [NT: Imposition, insistance, saturation. BW   traduisaient les trois termes allemands employés dans cette page : Auffälligkeit  , Aufdringlichkeit  , Aufsässigkeit   (non néologiques) par « attention », « importunité » et « persévération », ce qui est sans doute plus conforme aux indications du dictionnaire, mais non pas à l’esprit de la présente analyse, dans la mesure où ces trois déterminations concernent moins l’« expérience » de l’outil [Zeug] par le « sujet » que l’outil [Zeug] lui-même selon que, tout en s’effaçant, il apparaît pour la dernière — ou plutôt pour la première — fois. Il faut ici respecter, en d’autres termes, le fait que l’être-sous-la-main, s’il transparaît, ne devient pas pour autant considérativement thématique. Le marteau mal emmanché, le marteau sans clous, le marteau et les clous rencontrant l’obstacle d’un noeud dans le bois, bien loin de retenir mon attention, de m’être importuns, de m’imposer leur persévération — ce qui est évidemment exact, mais secondaire ici — demeurent si bien à-portée-de-la-main que c’est alors justement que leur être-à-portée-de-la-main s’annonce  .] donne l’outil [Zeug] à-portée-de-la-main sous la figure d’un certain ne-pas-être-à-portée-de-la-main. Or cela implique ceci : l’inutilisable gît simplement là — il se montre comme chose-outil [Zeug] qui a tel ou tel aspect et qui, en son être-à-portée-de-la-main, manifeste par cet aspect qu’elle était aussi et constamment sous-la-main. Le pur être-sous-la-main s’annonce dans l’outil [Zeug], pour ensuite cependant se retirer à nouveau dans l’être-à-portée-de-la-main d’un étant dont on se préoccupe, en se sens qu’on le remet en état. Cet être-sous-la-main de l’inutilisable n’est pas encore purement et simplement privé de tout être-à-portée-de-la-main, l’outil [Zeug] ainsi sous-la-main n’est pas encore une chose qui surviendrait seulement quelque part. La dégradation de l’outil [Zeug] n’est pas encore un simple changement chosique, une simple mutation de propriétés survenant dans un étant sous-la-main. [EtreTemps16]