Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

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interprétation de la conscience

quarta-feira 13 de dezembro de 2023

L’analyse de la conscience [Gewissen  ] prend pour point de départ un caractère d’abord indifférent de ce phénomène : d’une façon ou d’une autre, il donne quelque chose à comprendre. La conscience [Gewissen] ouvre, et elle appartient pour cette raison à l’orbe des phénomènes existentiaux qui constituent l’être du Là comme ouverture [NA: Cf. supra, §§28 [EtreTemps28] sq., p. [130] sq.]. Les structures les plus générales de l’affection, du comprendre, du parler et de l’échéance ont été exposées. Si nous insérons la conscience [Gewissen] dans ce contexte phénoménal, ce n’est pas pour nous livrer à une application schématique des structures alors conquises à un « cas » particulier d’ouverture du Dasein  . Au contraire, non seulement l’INTERPRÉTATION DE LA CONSCIENCE [Gewissen] conduira plus loin l’analyse antérieure de l’ouverture du Là, mais encore elle la saisira plus originairement par rapport à l’être authentique du Dasein. EtreTemps55

Pourtant, avec cette caractérisation de la conscience [Gewissen], c’est simplement l’horizon   phénoménal de l’analyse de sa structure existentiale qui se trouve délimité. Le phénomène n’est pas comparé à un appel, mais il est compris comme parler à partir de l’ouverture constitutive du Dasein. D’emblée, la méditation évite d’emprunter le chemin qui s’offrirait de prime abord à une INTERPRÉTATION DE LA CONSCIENCE [Gewissen] : d’ordinaire, en effet, on reconduit celle-ci à l’un ou l’autre des pouvoirs de l’âme - entendement, volonté, sentiment - ou on l’explique comme un mixte résultant d’eux. Mais face à un phénomène comme la conscience [Gewissen], l’insuffisance ontologico-anthropologique d’un cadre flottant de pouvoirs psychiques ou [272] d’actes personnels classifiés saute immédiatement aux yeux [NA: En dehors des interprétations données de la conscience [Gewissen] par Kant  , Hegel  , Schopenhauer   et Nietzsche  , il faut noter le livre de M. KAHLER, Das Gewissen [La conscience [Gewissen]], première partie historique, 1878, ainsi que l’article du même dans la Realenzyklopädie für protestantische Theologie und Kirche. V. aussi A. RITSCHL, « Ueber das Gewissen ». [« Sur la Conscience »], réédité dans ses Gesammelte Aufsätze, nouvelle série, 1896, p. 177 sq. Et enfin la toute récente monographie de H. G. STOKER, Das Gewissen (dans Schriften zur Philosophie   und Soziologie, éd. M. Scheler  , t. II), 1925. Cette vaste enquête produit une riche variété de phénomènes de la conscience [Gewissen], caractérise critiquement les divers modes de traitement possible du phénomène et propose une bibliographie qui, par rapport l’histoire du concept de conscience [Gewissen], n’est du reste pas exhaustive. Nonobstant divers points d’accord, la monographie de Stoker se distingue de la présente interprétation existentiale par son amorçage, et par conséquent aussi dans ses résultats. D’emblée, Stoker sous-estime les conditions herméneutiques d’une « description » de la « conscience [Gewissen] en son effectivité objective » (p. 3). Dès lors, l’effacement des frontières entre phénoménologie et théologie est inévitable - au préjudice de l’une comme de l’autre. (En ce qui concerne le fondement anthropologique de la recherche assumée par le personnalisme de SCHELER, cf. le présent essai, §10 [EtreTemps10], p. [47] sq.) Quoi qu’il en soit, la monographie de Stoker représente un progrès notable par rapport aux interprétations antérieures de la conscience [Gewissen], même si celui-ci consiste plutôt dans un traitement global des phénomènes de la conscience [Gewissen] et de leurs ramifications qu’en la mise en lumière des racines ontologiques du phénomène.]. EtreTemps55

Néanmoins, on ne manquera pas d’opposer à notre INTERPRÉTATION DE LA CONSCIENCE [Gewissen] [279] comme appel du souci la contre-question suivante : une INTERPRÉTATION DE LA CONSCIENCE [Gewissen] qui s’éloigne à tel point de l’« expérience naturelle » peut-elle encore être probante ? Comment la conscience [Gewissen] pourrait-elle fonctionner comme con-vocatrice au pouvoir-être le plus propre alors que, de prime abord et le plus souvent, elle se borne à réprimander et à avertir ? La conscience [Gewissen] parle-t-elle avec cette indétermination vide d’un pouvoir-être authentique, et non pas bien plutôt, de façon précise et concrète, des fautes et des omissions que nous avons commises ou allons commettre ? L’ad-vocation [An-ruf  ] par nous affirmée provient-elle de la « mauvaise » conscience [Gewissen], ou de la « bonne » ? La conscience [Gewissen] livre-t-elle en général quelque chose de positif, ou ne fonctionne-t-elle pas plutôt de manière simplement critique ? EtreTemps57

On ne saurait contester la légitimité de ces scrupules. D’une INTERPRÉTATION DE LA CONSCIENCE [Gewissen], il est permis d’exiger que l’« on » y reconnaisse le phénomène en question, tel qu’il est quotidienne [alltäglich  ]ment expérimenté. Cependant, satisfaire à cette requête n’implique pas, redisons-le, de reconnaître la compréhension ontique vulgaire de la conscience [Gewissen] pour l’instance première d’une interprétation ontologique. D’un autre côté, les réserves citées sont prématurées tant que l’analyse qu’elles visent n’a pas encore atteint son but. Or jusqu’à maintenant, tout ce qui a été tenté, c’est de reconduire la conscience [Gewissen], en tant que phénomène du DASEIN, à la constitution ontologique de cet étant. Ce qui était destiné à préparer notre tâche proprement dite : rendre intelligible la conscience [Gewissen] comme une attestation, située dans le Dasein lui-même, de son pouvoir-être le plus propre. EtreTemps57

Quadruple est l’objection que l’explicitation vulgaire de la conscience [Gewissen] pourrait adresser à notre INTERPRÉTATION DE LA CONSCIENCE [Gewissen] comme con-vocation [Aufruf] du souci à l’être-en-dette : 1. La conscience [Gewissen] a essentiellement une fonction critique. 2. La conscience [Gewissen] parle à chaque fois relativement à un acte déterminé, accompli ou voulu. 3. Sa « voix », d’après l’expérience, n’est jamais rapportée si radicalement à l’être du Dasein. 4. L’interprétation exposée ne tient aucun compte des formes fondamentales du phénomène, de la « mauvaise » et de la « bonne » conscience [Gewissen], de la conscience [Gewissen] qui « réprimande » et qui « avertit ». EtreTemps59

Que Kant place à la base de son INTERPRÉTATION DE LA CONSCIENCE [Gewissen] l’idée directrice du « tribunal », cela n’est nullement fortuit, mais au contraire imposé par l’idée de loi morale - et cela quand bien même le concept kantien de la moralité demeure fort éloigné de la morale de l’utilité et de l’eudémonisme. Même la théorie des valeurs, qu’elle soit amorcée formellement ou matérialement, a une « métaphysique des moeurs », c’est-à-dire une ontologie   du Dasein et de l’existence, pour présupposé ontologique implicite. Le Dasein passe pour un étant dont il y a à se préoccuper, d’une préoccupation [Besorgen  ] qui reçoit le sens d’une « réalisation de valeurs » ou d’un remplissement de normes. EtreTemps59

Invoquer la sphère de ce que l’expérience quotidienne [alltäglich] de la conscience [Gewissen] reconnaît comme instance unique de l’INTERPRÉTATION DE LA CONSCIENCE [Gewissen] ne peut être légitime qu’à condition que l’on se soit d’abord demandé si la conscience [Gewissen] peut en général devenir en elle authentiquement accessible. EtreTemps59