Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

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fondement

quarta-feira 13 de dezembro de 2023

Fundament  :
La science apparemment la plus rigoureuse et la plus solidement articulée, la mathématique, est entrée dans une « crise des FONDEMENTs ». La lutte entre formalisme et intuitionnisme a pour enjeu de conquérir et d’assurer le mode primaire d’accès à ce qui doit être l’objet de cette science. La théorie de la relativité en physique doit sa naissance à la tendance à fixer le contexte propre de la nature, tel qu’il subsiste « en soi ». En tant que théorie des conditions d’accès à la nature elle-même, elle cherche à garantir par la [10] détermination de toutes les relativités l’immutabilité des lois du mouvement, et elle se convoque ainsi devant la question de la structure du domaine qui lui est prédonné, devant le problème de la matière. En biologie   se manifeste la tendance à questionner en deçà des déterminations de l’organisme et de la vie fournies par le mécanisme et le vitalisme, et à déterminer à neuf le mode d’être du vivant comme tel. Dans les sciences historiques de l’esprit, la percée vers l’effectivité historique a été encore renforcée par la tradition   elle-même, c’est-à-dire par sa formulation et sa transmission : l’histoire littéraire doit devenir histoire des problèmes. La théologie est en quête d’une interprétation plus originelle de l’être de l’homme par rapport à Dieu, qui soit pré-dessinée par le sens même de la foi et qui demeure en lui. Lentement, elle recommence à comprendre l’aperçu de Luther  , suivant lequel sa systématique dogmatique repose sur un « FONDEMENT » qui n’est point issu d’un questionnement primairement croyant, et dont la conceptualité non seulement ne suffit pas à la problématique théologique, mais encore la recouvre et la dénature. [EtreTemps3]

Grund:
Cependant, cette interprétation grecque de l’être s’accomplit sans aucun savoir exprès du fil conducteur qui y fonctionne, sans connaissance ou même sans compréhension de la fonction ontologique fondamentale du temps, sans aperçu sur le FONDEMENT de la possibilité de cette fonction. Au contraire : le temps est lui-même pris comme un étant parmi le reste de l’étant, et l’on tente de le saisir lui-même en sa structure d’être à partir de l’horizon   d’une compréhension de l’être orientée tacitement et naïvement sur lui. [EtreTemps6]

D’autre part, ce n’est pas à l’origine que revient cette analyse des vécus de l’artiste, mais à une « cause ». Or origine et cause font deux. S’il y a une chaussure — pour autant que cette comparaison soit permise —, ce n’est pas parce qu’il y a des cordonniers, les cordonniers se sont au contraire eux-mêmes possibles que parce qu’est possible et nécessaire quelque chose comme l’habillement du pied. Or cela vaut de l’artiste en un sens plus essentiel encore. Les oeuvres d’art ne sont pas parce que des artistes en ont produites, mais des artistes ne peuvent être en tant que créateur que parce qu’est possible et nécessaire quelque chose comme des oeuvres d’art. Ce FONDEMENT qui rend possible et nécessaire l’essence de l’oeuvre et, d’emblée et du même coup, l’essence de l’artiste, c’est cela l’origine de l’oeuvre d’art (Hw  . 7). 11 OOA1935   I

Nous devons alors nécessairement être sûrs d’une chose : de ce que nous visons bien quelque chose comme un oeuvre d’art, et non pas un quelconque produit ; nous devons donc nécessairement savoir d’emblée en quoi consiste l’essence de l’oeuvre d’art. L’essence — ce FONDEMENT qui rend possible et nécessaire l’oeuvre d’art en ce qu’elle est. Seulement, ce FONDEMENT qu’il nous faut connaître afin de partir avec certitude de l’oeuvre d’art et de parvenir ainsi jusqu’à son origine, c’est là justement l’origine elle-même. Ce que nous cherchons, nous devons déjà l’avoir, et ce que nous avons, c’est cela que nous devons chercher. Le chemin où nous nous engageons alors est un mouvement circulaire. Cette difficulté, qui veut que ce soit seulement à la fin de nos expositions que nous sommes préparés au bon commencement, est inévitable et doit être proprement conçue comme telle (Hw. 7-8). 17 OOA1935 I

Ainsi la tâche de notre première partie préparatoire est-elle remplie. Le chemin du questionnement de l’origine de l’oeuvre d’art est un cours circulaire. « Origine » signifie le FONDEMENT qui rend possible et nécessaire l’oeuvre d’art en son essence. Le point de départ de la question doit être pris dans l’être-oeuvre de l’oeuvre, non pas dans son être-produit par l’artiste ou dans son être-objet pour l’exploitation organisée de l’art. 18 OOA1935 I

Quelle tâche la partie principale de cette conférence doit-elle maintenant accomplir ? C’est ce qui sera devenu clair à partir de ce qui précède : 1° caractériser suffisamment l’être-oeuvre de l’oeuvre ; 2° mettre en lumière le FONDEMENT de cet être-oeuvre (l’origine) ; 3° en revenir de l’origine vers l’oeuvre. 23 OOA1935 II

Or c’est cela précisément — la terre en tant que celle qui constamment se referme — que l’oeuvre pro-duit dans l’ouvert. Cependant, le se-refermer n’est point une rigidité vide, monotone, mais il abrite en soi une insurpassable plénitude que l’oeuvre libère à chaque fois en l’amenant pour la première fois à sa préservation. Et tandis que l’oeuvre pro-duit et met à l’abri ainsi la terre, elle se ramène elle-même à la terre comme quelque chose qui lui appartient. La terre devient, dans l’oeuvre et pour celle-ci, le FONDEMENT se refermant sur lequel elle repose, FONDEMENT qui, parce qu’il se referme essentiellement, demeure un abîme et se rend présent comme tel dans l’oeuvre (Hw. 36) 45 OOA1935 II

Mais d’où cette détermination d’essence, et elle justement, vient-elle à l’oeuvre ? Nous posons ici la question de l’origine de l’oeuvre d’art, et cela désormais en prenant notre point de départ dans l’oeuvre elle-même. Or selon son pré-concept, plus haut élucidé, l’origine est ce fond qui rend possible et nécessaire l’essence de l’oeuvre. Ce FONDEMENT est manifestement autre chose que ce qui est en lui. Aussi convient-il de nous mettre d’abord en quête de cet autre, de ce à quoi l’oeuvre comme oeuvre appartient. Nous demandons donc : Qu’est-ce qui, dans l’oeuvre elle-même, mais en même temps par-delà elle, est en oeuvre ? 49 OOA1935 II

Si cependant un tel défi projetant est véritablement poésie, alors ce qui nous est jeté par lui ne saurait être une quelconque intimidation. Le projet véritablement poétique est bien plutôt l’ouverture de cela en quoi le Dasein   comme historial est déjà jeté. Et cela, c’est la terre, et, pour un peuple, c’est toujours sa terre, le fond se refermant où il repose avec tout ce que — encore retiré à lui-même — il est déjà. Aussi bien, cette donation comprise dans le projet doit-elle être re-puisée dans le fond refermé, et proprement re-posée sur celui-ci. C’est ainsi que le FONDEMENT, en tant que portant, est pour la première fois fondé et re-pris dans l’ouvert du Dasein. Si la poésie est fondation, ce n’est pas seulement au sens de la libre dispensation, mais en même temps au sens de ce fonder qui re-pose le FONDEMENT. Le projet porte cet « autrement qu’autrement » à l’ouvert ; mais, au fond, il ne s’agit de rien d’étranger, mais seulement de la propriété la plus propre, bien que jusqu’ici demeurée en retrait, du Dasein historial (Hw. 62). 67 OOA1935 II

L’art comme poésie est fondation au double sens de la dispensation et de la re- position. Et en tant que tel l’art doit nécessairement s’engager dans le FONDEMENT — la terre —, et cela de telle sorte que celle-ci advienne dans l’ouvert du projet en tant que celle qui se referme. Autrement dit, il faut que le litige entre la terre et le projet du monde soit instauré — il faut qu’une oeuvre soit. 69 OOA1935 II

Le FONDEMENT de la nécessité de l’oeuvre se trouve dans l’essence de l’art comme poésie. Celle-ci est fondation comme instauration du litige — comme commencement. Ainsi pouvons-nous apercevoir ceci : l’art est poésie et comme tel, fondation en un triple sens : comme dispensation, comme re-fondation, comme commencement (Hw. 62-63). 70 OOA1935 II

Si l’art est une origine, ce n’est donc pas parce qu’il demeure le FONDEMENT de la possibilité interne et de la nécessité de l’oeuvre, non, il ne demeure un tel FONDEMENT que parce que préalablement il est déjà par rapport à la vérité et pour elle une origine, ce laisser jaillir qui se voit obligé à l’oeuvre. 75 OOA1935 II

Comment une origine est-elle en général ? Réponse : elle n’est jamais que comme saut. Aussi, le commencement propre à une origine est-il immédiat et soudain. Seul ce qui est saut originel au sens qui a été clarifié, comme l’art, peut avoir un commencement. Toutefois, l’immédiat du commencement n’exclut point, mais inclut bel et bien qu’il se soit préparé aussi longtemps qu’il est possible, et cela dans l’inapparence la plus complète. Le commencement, en tant qu’il est le saut, est toujours un sur-saut qui a déjà sauté par- dessus tout étant à venir, quoique de manière encore enveloppée. Le commencement contient déjà, en retrait, la fin. Cependant, le commencement ne présente jamais le caractère inchoatif de ce qui est « primitif ». Ce qui est primitif, parce que lui fait défaut le libre saut et le sur-saut intime, est toujours sans avenir. Il est incapable de libérer quoi que ce soit d’autre à partir de soi, parce qu’il ne contient rien d’autre que ce en quoi il est tenu captif. Le commencement, au contraire, n’est jamais primitif, c’est-à-dire sans origine, mais bel et bien initiateur : il est le ne-pas-encore refermé. La gaucherie, la rudesse, et même l’indigence apparentes qui peuvent s’attacher à lui ne sont jamais que l’insolite de cette dureté qui affronte la plénitude refermée. Là où un commencement s’apprête à faire le saut, toujours il s’accompagne d’une apparence de rechute. Car précisément le commencement ne saurait reconduire l’accoutumé sur la voie assurée et bien connue qu’il suivait jusqu’alors. Le traditionnel reste sur place, et sort de ses gonds. La confusion, la déperdition sévissent. Telle est la conséquence [Abfolge  ] de l’impuissance croissante de l’usuel - non point du commencement lui-même. Car celui-ci prend son FONDEMENT plus profond, ce pourquoi il lui faut creuser jusqu’en dessous du FONDEMENT antérieurement posé. Aussi l’équivoque peut-elle longtemps subsister quant à savoir si c’est un couchant ou un levant qui se prépare derrière l’inévitable semblant d’une rechute (Hw. 63). 80 OOA1935 II

Dans l’essence de l’être-oeuvre comme disputation du litige se trouve le FONDEMENT de la nécessité du trait qui ouvre et en général du tracer, c’est-à-dire de ce que nous appelons la « forme » à laquelle est ensuite porté tout ce qui par rapport à elle devient « matériau ». Cependant, la formation artisanale du matériau, son apprêtement n’est rien d’indifférent, précisément parce que le produire est requis par l’essence du créer. Cet ouvragement du « matériau » a sa grandeur propre, qui consiste en ce que, dans l’oeuvre se- tenant-là, il fait silence sur la peine et le désespoir, mais aussi sur l’impétuosité et le plaisir qui lui sont propres ; en revanche le simple apprêtement ne saurait en aucun cas devenir par lui-même un création sous prétexte (par exemple) que le produit, à partir d’un certain degré de « qualité », se transformerait en oeuvre d’art. Car ici encore est le saut. 94 OOA1935 II