Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

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Ricoeur (1985:112-113) – ser-no-mundo

sábado 16 de dezembro de 2023

destaque

De fato, quase duzentas páginas são dedicadas ao ser-no-mundo, à mundanidade do mundo em geral, como se fosse necessário penetrar primeiro no sentido do mundo circundante, antes de ter o direito — antes de ter o direito — de nos deixarmos confrontar pelas estruturas do "ser-aí… como tal": situação, compreensão, explicitação, discurso. Não é sem importância que, nesta ordem temática seguida por Ser e Tempo  , a questão da espacialidade do ser-no-mundo se coloca não só antes da da temporalidade, mas como um aspecto da "ambiência" e, portanto, da mundanidade enquanto tal.

Original

Comment pourrait-on encore opposer un temps de l’âme, à la façon augustinienne, à un temps qui serait à titre primordial « quelque chose du mouvement », donc une entité rattachée à la physique, à la façon aristotélicienne ? D’une part, l’analytique existentiale a pour réfèrent non plus une âme, mais l’être-là, c’est-à-dire certes l’étant que nous sommes, mais « un étant qui n’est pas simplement donné comme un étant parmi d’autres… [et qui] se caractérise ontiquement par le fait qu’il y va en son être de cet être » [12] (27). La « relation d’être à son être » (ibid.), qui appartient à la constitution d’être de l’être-là (Dasein  ), se pose autrement qu’une simple distinction ontique entre la région du psychique et celle du physique. D’autre part, pour l’analytique existentiale, la nature ne peut constituer un pôle opposé, encore moins un thème étranger à la considération de l’être-là, dans la mesure où « le monde est lui-même un moment constitutif de l’être-là » [52] (73). Il en résulte que la question du temps, à laquelle est consacrée la deuxième section de la première partie seule publiée de l’Être et le Temps, ne peut venir, dans l’ordre de la thématique de cet ouvrage, qu’après celle de l’être-au-monde, qui révèle la constitution fondamentale de l’être-là. Les déterminations relatives au concept d’existence (d’existence mienne) et à la possibilité de l’authenticité et de l’inauthenticité contenue dans la notion d’être-mien « doivent être considérées et comprises a priori   sur la base de la constitution d’être que nous avons désignée sous le titre d’être-au-monde. Le point de départ adéquat de l’analytique de l’être-là sera l’explicitation de cette constitution » [53] (74).

De fait, près de deux cents pages sont consacrées à l’être-au-monde, à la mondanéité du monde en général, comme s’il fallait d’abord se pénétrer du sens du monde ambiant, avant d’avoir le droit — avant d’être en droit — de se laisser confronter par les structures de « l’être-là… comme tel » : situation  , compréhension, explicitation, discours. Il n’est pas sans importance que, dans cet ordre thématique suivi par l’Être et le Temps, la question de la spatialité de l’être-au-monde soit posée non seulement avant celle de la temporalité, mais comme un aspect de l’« ambiance », donc de la mondanéité comme telle.


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