Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

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Mattéi (2001:80-82) – Uma posição metafísica fundamental é determinada por quatro pontos de vista

quarta-feira 10 de janeiro de 2024

destaque

[…] Uma posição metafísica fundamental é determinada :

1. pelo modo como o homem enquanto homem é ele próprio enquanto se conhece a si próprio;

2.pelo projeto do ente sobre o ser;

3.pela delimitação da essência da verdade humana;

4.pelo modo como o homem toma cada vez a "medida" e a dá para a verdade do ser.

original

En 1940, dans sa grande étude sur Le nihilisme européen [GA6T2  ], qui constitue le texte le plus important sur Nietzsche   après L’Éternel Retour du Même, Heidegger reprend trait pour trait ces quatre moments et les applique à tout le champ de la métaphysique jusqu’à sa fin dans le nihilisme. Je citerai le passage central qui répète à l’identique les indications du texte précédent. Les points de vue qui permettent de distinguer la sentence de Protagoras   sur l’homme-mesure et la thèse de Descartes   sur le sujet humain découlent de l’essence d’une position métaphysique fondamentale. Quels sont ces points de vue ?

« Nous en dégagerons quatre. Une position métaphysique fondamentale se détermine :
 
1.par la manière dont l’homme en tant qu’homme est lui-même tout en se sachant lui-même ;
 
2.par le projet de l’étant sur l’être ;
 
3.par la délimitation de l’essence de la vérité humaine ;
 
4.par la manière selon laquelle à chaque fois l’homme prend la “mesure” et la donne pour la vérité de l’étant. »

La conclusion de cette déclaration ne saurait nous surprendre. Une fois de plus, Heidegger met en évidence le fait qu’« aucun des quatre moments essentiels d’une position métaphysique fondamentale ne saurait être compris isolément par rapport aux autres », chacun caractérisant de son propre point de vue « la totalité d’une position métaphysique fondamentale » .

Cette quadripartition des moments métaphysiques se retrouve régulièrement dans le texte, avec une insistance de plus en plus soutenue, jusqu’à la conclusion très ferme qui porte sur la relation à l’étant et la relation à l’être. Elle répond par avance aux objections que l’on pourrait adresser aux classements heideggeriens :

« Avons-nous arbitrairement suscité ces quatre points de vue ou bien eux-mêmes se tiennent-ils dans un interne enchaînement, de telle sorte qu’avec l’un, les trois autres sont posés du même coup ? Si le second cas était le vrai, et que de ce fait les quatre points de vue dussent désigner une structure unie, alors s’élève la question suivante : comment se situe cette structure circonscrite par les quatre points de vue eu égard à ce que nous avons nommé la relation de l’homme à l’étant ? »

Il est remarquable que, dans ce texte décisif où nous retrouvons les thèses permanentes de Heidegger (les quatre points de vue sur l’étant, leur articulation interne, leur détermination générale de la métaphysique), l’interprète mentionne bien l’existence d’une structure circonscrite par les quatre déterminations évoquées et qui provient d’« une structuration d’abord sans nom » . Heidegger n’hésite pas alors à mener jusqu’au bout son hypothèse sur la « structuration » en quatre de la métaphysique :

« Dans ces quatre points de vue se trouve ainsi au préalable éprouvé et revendiqué, encore que de façon inexprimée et inexprimable, cette seule et même chose : le rapport de l’homme à l’être. La structuration unie annoncée par les quatre points de vue n’est rien d’autre que la relation de l’homme à l’étant, la construction d’essence de cette relation. »

[MATTÉI, Jean-François. Heidegger et Hölderlin  . Le Quadriparti  . Paris: PUF, 2001]


Ver online : Jean-François Mattéi