Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

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LDMH: Anklang

segunda-feira 26 de março de 2018

Préparée par Être et temps, la possibilité d’une première écoute de l’estre s’offrit à la pensée – phénoménologiquement et herméneutiquement ouverte – dans ce que Heidegger nomme à partir du milieu   des années 1930 l’assonance de l’estre même, dont la mise en résonance inaugure l’ajointement fugué des Apports à la philosophie  . Cette assonance – der Anklang   – se donne à entendre à travers l’aître de la technique moderne dont le règne nous prive de notre écoute même, « nous dont l’écoute et la vue dépérissent sous la domination qu’étend la technique à travers la radio et le film », dit Heidegger à la fin de la conférence sur Le Tournant (GA79  , 77). Tout appareil acoustique refoule le « monde ambiant » et suggère à l’« auditeur » de s’adonner à une attitude subjectiviste l’invitant à se procurer des affects à volonté en faisant imploser toute distance sans pour autant permettre à la proximité de poindre. Sommés de consommer des affects (voir GA69  , 60), nous accomplissons l’empêchement à aître – das Unwesen – de notre écoute qui, elle, s’accommode à ce qui accorde (GA85  , 110). La manière dont l’écoute originaire prête oreille en se mettant à l’écoute est une disposition qui est essentiellement ouverte à une autorité qui s’adresse à l’être humain – lui parle : « De quelques façons que par ailleurs encore nous écoutions, partout où nous entendons quelque chose, l’écoute est le se-laisser-dire qui tient déjà en lui toute perception et toute représentation », dit le dernier texte d’Acheminement vers la parole (p. 241 ; GA12  , 243). Voilà pourquoi une telle « écoute de la parole précède de la façon la plus inapparente toutes les écoutes ordinaires ». Et parler, à son tour, n’est pour l’être humain rien d’autre qu’une écoute de la parole :

Suivant l’habitude, on oppose parler et écouter : l’un parle, l’autre écoute. Mais écouter non seulement accompagne et entoure parler, ainsi que cela se passe dans un entretien. Que parler et écouter aient lieu en même temps veut dire plus. Parler est, depuis soi-même, écouter. C’est écouter la parole que nous parlons. Ainsi donc parler ce n’est pas en même temps écouter ; parler est avant tout écouter [GA12, 243].


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