Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

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Ciocan (2014:18-20) – sommaire Première Section Être et temps

quinta-feira 17 de janeiro de 2019

Pour le dire plus simplement, dans la première section (§§ 9-44) – qui est qualifiée de « préparatoire » (vorbereitend) – nous avons affaire à l’exposition articulée des structures fondamentales de la constitution de l’être du Dasein  . La perspective est ici phénoménologique et strictement descriptive. L’être-au-monde (In-der-Welt-sein  ) est postulé comme constitution fondamentale du Dasein, ouvrant ainsi la démarche de l’analytique existentiale. Cette constitution doit ensuite être détaillée, cartographiée et explorée dans ses moments constitutifs : on abordera la mondanéité (Weltlichkeit  ), l’être-avec (Mitsein  ), l’être-soi (Selbstsein  ) et l’être-à (In-Sein  ), chaque dimension étant analysée dans ses structures subordonnées. Par exemple, sous la dimension de la mondanéité comme monde ambiant (Umwelt), nous rencontrons l’idée de l’ustensilité (Zeughaftigkeit  ) comme manière d’être de l’outil (Zeug), la significativité (Bedeutsamkeit  ), le complexe de renvois (Verweisungzusammenhang) et la tournure (Bewandtnis  ), le « pour » (Um-zu  ), comme destination de la fonctionnalité de l’outil, la préoccupation (Besorgen  ) comme manière spécifique du Dasein de se rapporter aux outils. Ensuite, sous la dimension de l’être-avec (Mitsein), nous rencontrons d’autres structures : la sollicitude (Fürsorge) comme manière du Dasein de se rapporter aux autres, l’être-là-avec (Mitdasein), comme présence des autres pour le Dasein propre ou l’être-l’un-avec-l’autre (Miteinandersein) , comme relation effective entre le Dasein [19] propre et le Dasein de l’autre. Sous la dimension de l’être-soi (Selbstsein), nous rencontrons l’idée du On (das Man  ) et la possibilité du soi authentique (eigentliches Selbst). Enfin, sous la dimension de l’être-à (In-Sein), nous trouvons des existentiaux fondamentaux de l’ouverture, tels le comprendre (Verstehen  ), l’affection (Befindlichkeit  ) ou le parler (Rede  ), chacun avec ses structures subordonnées.

Nous pouvons dire que l’être-au-monde, la totalité originairement unitaire de l’être du Dasein, est d’abord une structure abstraite et indéterminée qui, à travers la démarche analytique, se détermine et se concrétise, révélant tout le paysage disparate de sa multiplicité structurale foisonnante. Ensuite, comme dans un mouvement de pensée hégélien, cette multiplicité sera synthétisée de nouveau, dans la perspective d’une totalité originairement concrète, dans son unité primordiale, déterminée dans le paragraphe 41 comme souci (Sorge). Il semble donc que, avec la totalité unitaire du souci, l’analyse « préparatoire » soit achevée : l’être du Dasein est enfin originairement déterminé, avec toutes les précautions méthodologiques, et le résultat – ou « synthèse » : le souci – peut être compris comme un fondement phénoménologiquement sûr permettant de soulever la question de l’être. La « surprise » du paragraphe 45 consiste précisément en ceci que : le jeu n’est pas fini, le résultat obtenu n’est pas suffisant, l’interprétation du Dasein manque encore d’originarité. Ce qui fait défaut, c’est précisément une totalité « encore plus concrète » du Dasein , qui sera élaborée par l’intermédiaire du phénomène de la mort. Ensuite, ce qui manque encore, c’est l’authenticité du Dasein, qui sera élaborée par l’intermédiaire du thème de la conscience. Ces deux phénomènes du Dasein, la mort et la conscience, qui ouvrent sur la totalité (Ganzheit  ) et l’authenticité (Eigentlichkeit  ) et qui se concrétisent comme devancement (Vorlaufen  ) et résolution (Entschlossenheit  ), sont des étapes préalables pour conquérir le phénomène ultime du Dasein , celui qui pourra servir de fondement certain pour l’interrogation sur l’être. Donc, la mort et la conscience semblent encore, d’une certaine façon, faire partie d’une « analyse préparatoire », celle qui prépare, dans la compréhension, le phénomène ultime du Dasein, sa totalité unitaire et authentique, le fondement de toute réflexion ontologique valide. Car, nous le savons déjà, la question de l’être dépend essentiellement de la clarification originaire de l’étant qui est déterminé par la compréhension de l’être. [1]

En effet, seule l’unification de ces deux lignes dans le phénomène de la résolution devançante (vorlaufende Entschlossenheit) donnera ce phénomène ultime du Dasein, dont l’unité originaire se dévoilera en tant que temporalité (Zeitlichkeit  ). (CIOCAN  , Cristian. Heidegger et le problème de la mort - existentialité, authenticité, temporalité. Dordrecht: Springer, 2014, p. 18-20)


Ver online : ÊTRE ET TEMPS (Martineau)


[1SZ, 7 : « Sur quel étant le sens de l’être doit-il être déchiffré, dans quel étant la mise à découvert de l’être doit-elle prendre son départ ? Ce point de départ est-il arbitraire, ou bien un étant déterminé détient-il une primauté dans l’élaboration de la question de l’être ? Quel est cet étant exemplaire et en quel sens a-t-il une primauté ? […] Elaboration de la question de l’être veut donc dire : rendre transparent un étant – celui qui questionne – en son être. »