Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

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Fink (1994b:203-204) – o conceito de "aparência"

terça-feira 9 de janeiro de 2024

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Para a reflexão meditativa (besinnlich), o conceito de "aparência" revela-se difícil de determinar; refere-se a algo que aparece, e aos modos de aparência daquilo que está na base da aparência. Além disso, podemos distinguir entre o esvaziamento (Aussichheraustreten) das coisas, o seu esvaziamento da essência na multiplicidade das determinações factícias, por um lado, e a representação relacionada dos sujeitos humanos, por outro. A questão não se resolve com simples diferenças, com o jogo da distinção. É uma questão de perseverar na tensão conceitual entre os dois pensamentos contraditórios. Já o conceito ontológico da coisa, qualquer que seja a imprecisa determinação em que a apreendemos, contém em si tensões agudas de oposição, é, por assim dizer, uma contradição gritante: a coisa é una e múltipla, una como substância, múltipla como modos e propriedades, é inquestionavelmente uma coisa entre muitas coisas, é singular e, na medida em que tem em si determinações de espécie e gênero, é algo "geral". É o mesmo, idêntico a si mesmo, porque traz em si a alteridade das outras coisas; é o mesmo apenas na medida em que é outro em relação às outras coisas, e é determinado pela alteridade, na medida em que permanece idêntico a si mesmo. O diálogo platônico do Sofista explica o entrelaçamento dos cinco genes que, nos seus efeitos recíprocos, "condicionam ontologicamente como coisa" (bedingen) tudo: são as Ideias de ON, TAUTON, HETERON, STASIS, KINESIS  , as ideias do ser como ideia do mesmo e do diferente ao mesmo tempo, como ideia do que está em repouso e simultaneamente em movimento.

Kessler

Le concept d’«apparition» s’avère pour la réflexion méditative (besinnlich) difficilement déterminable, il renvoie à quelque chose qui apparaît, et aux modes d’apparitions de ce qui est au fondement de l’apparition. Et de plus on peut distinguer la pro-cession à partir de soi (Aussichheraustreten) des choses, leur sortie-de-soi hors de l’essence dans la multiplicité des déterminations factices d’une part, et la représentation s’y rapportant des sujets humains. L’affaire n’est pas réglée par de simples différences, par le jeu de la distinction. Il s’agit de persévérer dans la tension conceptuelle entre les deux pensées se contredisant. Déjà le concept ontologique de la chose, quelle que soit la déterminité imprécise dans laquelle nous l’appréhendons, comporte en lui des tensions oppositionnelles aiguës, il est pour ainsi dire une contradiction criante : la chose est une et multiple, une en tant que substance, multiple en tant que modes et propriétés, elle est incontoumablement une chose [204] parmi beaucoup de choses, elle est singulière et, pour autant qu’elle a en soi des déterminations d’espèces et de genre, elle est quelque chose de «général». Elle est le même, identique à soi, parce qu’elle porte en soi dans sa limite l’altérité des autres choses ; elle n’est le même que pour autant qu’elle est une autre eu égard a d’autres choses, et elle est déterminée par l’altérité, pour autant qu’elle reste identique à soi. Le dialogue platonicien du Sophiste explique l’entrelacement des cinq gene qui dans leurs effets réciproques «conditionnent ontologiquement comme chose» (bedingen) toute chose : ce sont les Idées d’ON, TAUTON, HETERON, STASIS, KINESIS, les idées de l’étant comme idée du même et du différent à la fois, comme idée de ce qui se trouve en repos et simultanément en mouvement. Hegel   développe de manière grandiose cette problématique dans la Science de la Logique, à savoir dans la logique de l’essence et plus précisément dans la doctrine des déterminations de la réflexion. Sa Phénoménologie de l’Esprit relie la pensée dialectique totale (Durchdenkung) de l’étant avec la dialectique de l’apparition de l’étant. Prenant pour fil directeur notre articulation du problème de l’apparition (d’après ce qui apparaît, à qui, quand et où), on peut discerner trois types différents de pensée dialectique : dialectique de l’être, dialectique de l’existence, dialectique du monde. Cela, qui sonne   comme une classification grossière, est bien plus une indication qu’une mise en lumière. La dialectique de l’être semble être la plus englobante, elle concerne l’ajointement structurel (Strukturgefüge) de la chose, de la substance — à savoir de la substance finie, isolée, et sa dissolution dans le mouvement du tout de la vie, traversant et conditionnant toutes les choses, faisant et détruisant les figures finies comme réceptacles éphémères. «Le vrai est ainsi», pour parler comme Hegel, «le délire bachique dont il n’est aucun membre qui ne soit ivre ; et, puisque ce délire résout en lui immédiatement chaque moment qui tend à se séparer du tout, ce délire est aussi bien le repos translucide et simple»4.

[FINK  , Eugen. Proximité et distance: essais et conférences phénoménologiques. Tr. Jean Kessler. Grenoble: Jérôme Millon, 1994b]


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