Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

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possibilité ontologique

quarta-feira 13 de dezembro de 2023

Le On n’est pas davantage quelque chose comme un « sujet universel » flottant au-dessus d’une multiplicité de sujets. On ne peut en arriver à une telle conception que si l’on comprend l’être des « sujets » de manière étrangère au Dasein  , et si on les pose comme autant de cas factuellement sous-la-main d’un genre survenant. Sur la base d’un tel amorçage, la seule POSSIBILITÉ ONTOLOGIQUE qui subsistera sera de comprendre tout ce qui n’est pas cas particulier au sens de l’espèce et du genre. Mais le On [das Man  ] n’est nullement le genre de chaque [129] Dasein, et il est tout aussi impossible de le trouver à même cet étant à titre de qualité permanente. Que même la logique traditionnelle échoue devant de tels phénomènes, cela ne peut étonner pour peu que l’on songe qu’elle a son fondement dans une ontologie   - qui plus est, encore grossière - du sous-la-main. Par suite, il est également hors de question de l’assouplir en lui apportant autant d’améliorations et de développements que l’on voudra. Tout ce que réussissent à faire ces réformes logiques inspirées par les « sciences de l’esprit », c’est à accroître la confusion ontologique. EtreTemps27

Le pouvoir-être en-vue duquel le Dasein est a lui-même le mode d’être de l’être-au-monde [In-der-Welt-sein  ]. Il implique donc ontologiquement le rapport à de l’étant intramondain. Le souci est toujours, même s’il n’est que privativement, préoccupation [Besorgen  ] et sollicitude [Fürsorge]. Dans le vouloir, un étant compris, c’est-à-dire projeté vers sa possibilité, est saisi concrètement comme quelque chose dont il faut se préoccuper ou qu’il faut porter à son être par la sollicitude [Fürsorge]. C’est pourquoi au vouloir appartient à chaque fois un voulu, qui s’est déjà déterminé à partir d’un en-vue-de-quoi. La POSSIBILITÉ ONTOLOGIQUE du vouloir a donc pour constituants : l’ouverture préalable de l’en-vue-de-quoi en général (être-en-avant-de-soi), l’ouverture de l’objet possible de préoccupation [Besorgen] (le monde comme le « où » de l’être-déjà) et le se-projeter compréhensif du Dasein vers un pouvoir-être pour une possibilité de l’étant « voulu ». Dans le phénomène du vouloir perce la totalité sous-jacente du souci. EtreTemps41

Ce que nous avons été obligés de dire de l’indéterminité [Bestimmtheit  ] ontologique des fondements chez Dilthey   s’applique fondamentalement à cette théorie. L’analyse fondamentale de la « vie » ne saurait non plus être introduite subrepticement après coup à titre d’infrastructure. C’est elle qui porte et conditionne l’analyse de la réalité, l’explication pleine de la résistivité et de ses présupposés phénoménaux. La résistance fait encontre dans un ne-pas-pouvoir-passer, comme empêchement d’un vouloir-passer. Mais avec celui-ci est d’ores et déjà ouvert quelque chose vers quoi pulsion et volonté sont exposées. Or l’indétermination ontique de ce « vers-quoi » ne saurait ontologiquement passer inaperçue, ou même être saisie comme un rien. L’exposition vers… qui se heurte à la résistance et peut seule s’y « heurter » est elle-même déjà auprès d’une totalité de tournure [Bewandtnis  ]. Mais la découverte de celle-ci se fonde dans l’ouverture du tout de renvois de la significativité [Bedeutsamkeit  ]. L’expérience de la résistance, autrement dit la découverte tendue de ce qui résiste, n’est ontologiquement possible que sur la base de l’ouverture du monde. La résistivité caractérise l’être de l’étant intramondain. Des expériences de résistance ne déterminent facticement que l’ampleur et la direction de la découverte de l’étant faisant encontre à l’intérieur du monde. Leur sommation, bien loin de pouvoir produire seulement l’acte d’ouverture du monde, le présuppose au contraire. Le « contre » est porté en sa POSSIBILITÉ ONTOLOGIQUE par l’être-au-monde [In-der-Welt  -sein  ] ouvert. EtreTemps43

Pour que le cogito   sum pût servir de point de départ à l’analytique existentiale, il serait besoin non seulement d’une inversion, mais encore d’une nouvelle confirmation ontologico-phénoménale de sa teneur. Le premier énoncé serait alors : « sum », à savoir au sens de : je-suis-à-un-monde. Étant ainsi, « je suis » dans la POSSIBILITÉ ONTOLOGIQUE de diverses attitudes (cogitationes) comme guises de l’être auprès de l’étant intramondain. Descartes  , au contraire, dit : des cogitationes sont sous-la-main et en elles est conjointement sous-la-main un ego   comme res cogitans   sans monde. EtreTemps43

À la lumière de l’élucidation antérieure de la POSSIBILITÉ ONTOLOGIQUE de saisie de la mort, il devient en même temps clair que diverses substructions - qui ne cessent de s’imposer à notre insu - de types d’étants munis d’un autre mode d’être (être-sous-la-main ou vie) menacent d’égarer l’interprétation du phénomène, et même déjà sa première prédonation adéquate. Ce à quoi il n’est possible de remédier qu’en cherchant à procurer à la suite de l’analyse une déterminité [Bestimmtheit] ontologique suffisante des phénomènes constitutifs que sont la fin et la totalité. EtreTemps47

L’être pour la fin ne naît pas seulement d’une - et en tant que - disposition temporaire, mais il appartient essentiellement à l’être-jeté du Dasein, lequel se dévoile tel ou tel dans l’affection (la tonalité). Le « savoir » - ou l’« ignorance » - factice qui règne à chaque fois dans le Dasein au sujet de son être le plus propre pour la fin est seulement l’expression de la possibilité existentielle de se tenir selon diverses modalités dans cet être. Que beaucoup d’hommes, de facto, n’aient de prime abord et le plus souvent pas de savoir de la mort ne saurait valoir comme preuve en faveur de l’idée que l’être pour la mort n’appartiendrait pas « universellement » au Dasein, mais uniquement à l’appui du fait que le Dasein, de prime abord et le plus souvent, se recouvre, en fuyant devant lui, l’être le plus propre pour la mort. Le Dasein meurt facticement aussi longtemps qu’il existe, mais de prime [252] abord et le plus souvent selon la guise de l’échéance. Car l’exister factice n’est pas seulement en général et indifféremment un pouvoir-être-au-monde [In-der-Welt-sein] jeté, mais il s’est aussi toujours déjà identifié au « monde » de sa préoccupation [Besorgen]. Dans cet être-auprès… échéant s’annonce   la fuite hors de l’étrang(èr)eté, c’est-à-dire maintenant devant l’être le plus propre pour la mort. Existence, facticité, échéance caractérisent l’être pour la fin et sont par conséquent constitutives du concept existential de la mort. Le mourir se fonde, quant à sa POSSIBILITÉ ONTOLOGIQUE, dans le souci. EtreTemps50

Facticement, le Dasein se tient de prime abord et le plus souvent dans un être pour la mort inauthentique. Comment la POSSIBILITÉ ONTOLOGIQUE d’un être authentique pour la mort doit-elle être « objectivement » caractérisée si le Dasein, en fin de compte, ne se rapporte jamais authentiquement à sa fin, ou bien si cet être authentique, de par son sens propre, doit demeurer retiré aux autres ? Le projet d’une possibilité existentiale d’un pouvoir-être existentiel aussi problématique ne constitue-t-il pas une entreprise fantastique ? De quoi est-il besoin pour qu’un tel projet dépasse une simple construction fictive, arbitraire ? Le Dasein donne-t-il lui-même à ce projet les indications nécessaires ? Est-il possible d’emprunter au Dasein lui-même des fondements de sa légitimité phénoménale ? Et la tâche ontologique que nous énonçons maintenant peut-elle recevoir de l’analyse antérieure du Dasein des prescriptions propres à placer son propos sur une voie sûre ? EtreTemps53

Tous ces rapports, propres à l’être pour la mort, à la teneur pleine de la possibilité extrême du Dasein qui a été caractérisée trouvent leur convergence dans le fait qu’ils dévoilent, déploient et maintiennent le devancement constitué par eux en tant que possibilisation de cette possibilité. La délimitation existentialement projetante du devancement a rendu visible la POSSIBILITÉ ONTOLOGIQUE d’un être existentiel authentique pour la mort. Mais du même coup, ce qui surgit, c’est la possibilité d’un pouvoir-être-tout authentique du Dasein - néanmoins seulement à titre de POSSIBILITÉ ONTOLOGIQUE. Certes, notre projet existential du devancement s’en est tenu aux structures du Dasein auparavant conquises, et il a laissé, pour ainsi dire, le Dasein se projeter lui-même vers cette possibilité, sans lui représenter ou lui imposer « de l’extérieur » un idéal « concret » d’existence. Et pourtant, cet être existentialement « possible » pour la mort demeure existentiellement une suggestion fantastique. La POSSIBILITÉ ONTOLOGIQUE d’un pouvoir-être-tout authentique du Dasein ne signifie rien tant que le pouvoir-être ontique correspondant n’a pas été assigné à partir du Dasein lui-même. Le Dasein se jette-t-il à chaque fois facticement dans un tel être pour la mort ? Exige-t-il, ne serait-ce que sur la base de son être le plus propre, un pouvoir-être authentique qui soit déterminé par le devancement ? EtreTemps53

La question encore flottante d’un être-tout authentique du Dasein et de sa constitution existentiale ne pourra être transportée sur un sol phénoménal probant que si elle peut s’attacher à une authenticité possible de son être attestée par le Dasein lui-même. Qu’il soit possible de mettre au jour phénoménologiquement une telle attestation et ce qui y est attesté, et alors se posera à nouveaux frais le problème de savoir si le devancement de la mort qui n’a été jusqu’à maintenant projeté que dans sa possibilité ONTOLOGIQUE se tient en une connexion essentielle avec le pouvoir-être authentique en tant que celui-ci est ATTESTÉ. EtreTemps53

La proposition : le Dasein est l’appelant et l’ad-voqué tout à la fois, a désormais perdu son vide et son « évidence » formels. La conscience [Gewissen  ] se manifeste comme appel du souci : l’appelant est le Dasein, s’angoissant dans l’être-jeté (être-déjà-dans…) pour son pouvoir-être. L’ad-voqué est ce même Dasein, con-voqué à son pouvoir-être le plus propre (en-avant-de-soi). Et le Dasein est convoqué par l’ad-vocation [An-ruf  ] hors de l’échéance dans le On [das Man] (être-déjà-auprès-du-monde de la préoccupation [Besorgen]). L’appel de la conscience [Gewissen], c’est-à-dire celle-ci même, tient sa POSSIBILITÉ ONTOLOGIQUE de ce que le Dasein est au fond de son être souci. [278] EtreTemps57

Certes, mais où faut-il aller chercher ce qui constitue l’existence « authentique » du Dasein ? Sans une compréhension existentielle, toute analyse de l’existentialité demeure bel et bien dépourvue de sol. N’y a-t-il pas, à la base de l’interprétation exposée de l’authenticité et de la totalité du Dasein, une conception ontique de l’existence, qui, en tout état de cause, ne saurait être obligatoire pour tout un chacun ? Jamais l’interprétation existentiale ne prétendra faire acte d’autorité sur des possibilités et des obligations existentielles - mais n’est-elle pas quand même tenue de se justifier quant aux possibilités existentielles qui lui servent à fournir à l’interprétation ontologique son sol ontique ? Si l’être du Dasein est essentiellement pouvoir-être et être-libre pour ses possibilités les plus propres, et s’il n’existe jamais que dans la liberté pour elles - ou dans la non-liberté vis-à-vis d’elles -, l’interprétation ontologique peut-elle faire autrement que de poser à son fondement des possibilités ontiques (des guises du pouvoir-être) et de projeter celles-ci vers leur POSSIBILITÉ ONTOLOGIQUE ? Et s’il est vrai que le Dasein, le plus souvent, s’explicite à partir de sa perte dans la préoccupation [Besorgen] pour le « monde », la détermination des possibilités ontico-existentielles conquise à contre-courant de cette tendance et l’analyse existentiale fondée sur cette détermination n’est-elle pas la seule [313] manière d’ouvrir cet étant qui lui soit adéquate ? La violence du projet ne devient-elle pas alors libération de la réalité phénoménale non-déguisée du Dasein ? EtreTemps63

Ce virage du maniement, de l’usage, etc. « pratiquement » circon-spect en investigation « théorique », il est d’abord tentant de le caractériser de la manière suivante : le pur a-visement de l’étant prend naissance lorsque la préoccupation [Besorgen] s’abstient de tout maniement. Le facteur décisif de la « formation » du comportement théorique se trouverait ainsi dans la disparition de la praxis  , et c’est même justement lorsque l’on pose la préoccupation [Besorgen] « pratique » comme le mode d’être primaire et prédominant du Dasein factice que la « théorie » est considérée comme devant sa POSSIBILITÉ ONTOLOGIQUE au défaut de la praxis, c’est-à-dire à une privation. Seulement, le suspens d’un maniement spécifique dans l’usage préoccupé ne laisse pas simplement derrière lui la circon-spection qui le guidait, à la manière [358] d’un résidu. Bien plutôt la préoccupation [Besorgen] se déplace-t-elle proprement en une « pure circon-spection ». Cependant, l’attitude « théorique » n’est encore nullement atteinte par là, au contraire : le séjour qui s’interrompt avec le maniement peut revêtir le caractère d’une circon-spection plus aiguë, et c’est la « considération », l’examen du résultat atteint, en tant que coup d’œil d’ensemble sur le « chantier au repos ». L’abstention de l’usage de l’outil [Zeug  ] est si peu déjà « théorie » que la circon-spection séjournante, « considérative » demeure totalement attachée à l’outil [Zeug] offert à la préoccupation [Besorgen], à-portée-de-la-main. L’usage « pratique » a ses guises propres de séjour. Et de même qu’à la praxis revient sa vue (« théorie ») spécifique, de même la recherche théorique ne va pas sans une praxis à elle propre. La lecture des mesures en tant que résultat d’une expérimentation a souvent besoin d’un dispositif « technique » compliqué. L’observation au microscope est assignée à la production de « préparations ». Les fouilles archéologiques, préalables à l’interprétation de la « trouvaille », ne vont pas sans les plus grossières manipulations. Cependant, même l’élaboration « la plus abstraite » de certains problèmes, même la fixation du résultat acquis manie - par exemple - le crayon. Si « peu intéressants » et « évidents » que soient de tels éléments constitutifs de la recherche scientifique, ils ne sont pourtant rien moins qu’indifférents ontologiquement. On peut certes trouver circonstancié et superflu ce renvoi explicite au fait que le comportement scientifique comme guise de l’être-au-monde [In-der-Welt-sein] n’est pas seulement une « activité purement spirituelle » - qui ne verrait pourtant d’après cette trivialité que l’endroit où passe la frontière ontologique entre comportements « théorique » et « athéorique » n’est nullement manifeste ! EtreTemps69

Que l’enquête historique, comme toute science, soit à chaque fois et facticement « dépendante », en tant que mode d’être du Dasein, de la « conception du monde dominante », il n’est pas besoin d’y insister. Néanmoins, par-delà ce fait, il est nécessaire de s’enquérir de la POSSIBILITÉ ONTOLOGIQUE de l’origine des sciences à partir de la constitution d’être du Dasein. Or cette origine est encore fort peu claire. Dans le cadre présent, l’analyse ne se doit que de dégager sommairement l’origine existentiale de l’enquête historique, autant qu’il est requis pour que vienne encore plus clairement en lumière l’historialité du Dasein et son enracinement dans la temporalité. EtreTemps76