Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

Página inicial > Fenomenologia > Patocka (1995:81) – a teoria reflexiva do eu

Patocka (1995:81) – a teoria reflexiva do eu

terça-feira 13 de junho de 2023

Selon la théorie réflexive du moi, telle qu’on la trouve chez de grandes figures de la philosophie   moderne, telle qu’elle a été expressément formulée par Kant  , le moi est une représentation que je ne reçois pas passivement du dehors, mais que je constitue en me détournant des autres objets pour me tourner vers et me rapporter à moi-même. Toutefois, comme Fichte   le premier l’a montré, cette théorie est essentiellement contradictoire. Le moi ne peut d’aucune façon être construit à partir de la réflexion, car la réflexion le présuppose toujours déjà. Qu’est-ce en effet que le sujet sur lequel je réfléchis ? Et de quelle manière est-ce que je me convaincs de ma propre identité avec le réfléchi, si la réflexion ne sait pas encore ce qu’est le moi ? (D. Henrich, « Fichtes ursprüngliche Einsicht », [in : Subjektivitàt und Metaphysik  . Festschrift für W. Cramer, Francfort, V. Klostermann, 1966,] p. 193-194.)

Il semblerait donc que la théorie réflexive du moi tourne en rond. S’il est vrai que moi = moi, moi sujet = moi objet, il s’ensuit que le moi est toujours réfléchi d’une manière ou d’une autre, qu’il doit avoir toujours déjà un savoir de lui-même, être donc toujours auprès de lui-même. Cela porterait à croire que notre construction d’un dynamisme du sujet qui effectue un mouvement hors de soi, vers les choses, soit contradictoire, en contradiction avec le principe même du moi.


Ver online : Jan Patocka