Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

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Milet (2000:53) – la pro-vocation – Herausfordern

segunda-feira 29 de julho de 2019

«Le dévoilement qui régit la technique moderne est une pro-vocation (Herausfordern  ) par laquelle la nature est mise en demeure de livrer une énergie qui puisse comme telle être extraite et accumulée. Mais ne peut-on pas en dire autant du vieux moulin à vent ? Non : ses ailes tournent bien au vent et sont livrées directement à son souffle. Mais si le moulin à vent met à notre disposition l’énergie de l’air en mouvement, ce n’est pas pour l’accumuler.» [GA7  ]

Le propre de la technique moderne est de «provoquer» l’énergie à conditionner un fonctionnement, comme le montre, a contrario, le cas de l’agriculture motorisée : «L’air est requis pour la fourniture d’azote, le sol pour celle de minerai, le minerai par exemple, pour celle d’uranium, celui-ci pour celle d’énergie atomique, laquelle peut être libérée pour des fins de destruction ou pour une utilisation pacifique.» [GA7] Quelle différence y a-t-il entre l’air utilisé par le moulin à vent, et la «réquisition» de l’agriculture motorisée ? Quel est l’enjeu de l’accumulation et du stockage ? Dans le cas du moulin, l’énergie n’est pas techniquement produite. Le moulin est «livré» à une énergie qui se manifeste de soi-même. Qu’il y ait ou non de l’air, c’est, pour les usages archaïques, inanticipable. C’est incalculable : et partant, accidentel. Certes, il y a bien ces savoirs ancestraux, qui prédisent le temps qu’il fera à partir de l’observation des signes du ciel : calcul, anticipation, mais exposés à l’irréductible accidentalité de la manifestation des éléments. L’élémentaire est incalculable : est élémentaire ce dont le surgissement n’est pas conditionné par autre chose — ni même par soi. L’air est un «élément» — comme l’eau, la terre, le feu — en tant qu’une condition, certes — du moins, pour la technique — mais accidentelle. L’élément n’est pas substance, mais accident. Et c’est à l’exposition du complexe technique — de l’outil, de l’ustensile, de la chose d’usage —, à cet accident premier —, origine n’ayant rien d’un fondement, d’une substance, origine «négative», en somme —, que l’on reconnaît le règne de la physis   . (MILET  , 2000, p. 53)


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