Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

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Milet (2000:49) – Pretensão ontológica da matemática

quarta-feira 15 de junho de 2016

Pourquoi, demande J. Beaufret  , les Chinois qui ont inventé la poudre n’en ont-ils pas fait le principe d’une artillerie ? C’est, non pas faute de capitaux, mais parce qu’ils «n’étaient pas les hommes de la technique dans leur rapport à la techne   des Grecs.» De la techne des Grecs à la technique, il y a un saut : «Ce qui jusqu’ici avait son principe dans une sympathie inventive à l’égard des forces naturelles et relevait par là de l’«instinct méchanic» si bien chanté par Voltaire le cède maintenant à un tout autre rapport à la même nature.» Ce rapport s’explicite dans le projet cartésien de la méthode, qui pose le tout de l’étant comme objectivable et calculable, et dont une possibilité, révélée par Descartes   lui-même, est de nous «rendre comme maîtres et possesseurs de la Nature.» La méthode est par essence le «projet mathématique de la nature». A travers le déploiement de la technique moderne, c’est la «prétention mathématique» qui doit être reconnue.

Le mathématique se caractérise par sa prétention ontologique à déterminer toute ouverture possible sur l’étant. En écho aux analyses de Qu’est-ce qu’une chose ?, la conférence sur «la question de la technique» présente la technique moderne comme un dévoilement, s’accomplissant à travers la provocation - qui somme la nature de livrer son énergie - et l’arraisonnement, qui la pose comme ensemble de forces calculables. C’est à travers son opposition à l’expérience grecque de la technique comme poiesis   que Heidegger fait ressortir le propre du dévoilement moderne. Il est donc nécessaire de suivre le mouvement d’analyse sur les deux expériences, grecque et moderne, du dévoilement, pour dégager un premier aperçu sur la technique comme domaine du mathématique. Dans un second temps, il conviendra de s’arrêter sur le sens de cette prétention mathématique qui se laisse pressentir depuis la réalité technique. S’il est vrai que la méthode relève d’un tout autre projet que l’«instinct méchanic», faut-il en conclure qu’il n’y a aucune parenté entre la techne et le mathématique ? Aussi bien, la possibilité d’une artillerie s’annonçait dans la techne ; la rationalité moderne, dit Heidegger dans Le principe de raison, «incube» dans le poème de Parménide  , et plus précisément dans la co-appartenance de la pensée et de l’Etre. La techne des Grecs et la technique moderne sont comprises dans l’unité d’un destin : l’érection d’une statue et la production industrielle moderne participent également, quoique de façon différente, du «Stellen  », de l’installation, dont tous les modes se laissent rassembler dans l’unité du «Gestell». Cette possibilité est-elle inscrite dans l’essence du mathématique ? Déployer concrètement la prétention mathématique implique enfin d’apprécier la possibilité de faire du mathématique un fil conducteur guidait une compréhension concrète des fonctionnements techniques. (MILET  , 2000, p. 49)


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