Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

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Milet (2000:47) – Técnica, cálculo e matemática

quarta-feira 15 de junho de 2016

Il faudra établir la consistance de la notion de calcul absolu. Il apparaît d’ores et déjà qu’absolu, le calcul ne l’est que pour autant que la puissance de la technique est déployée jusqu’à sa plus extrême limite - donc, à la mesure de l’assignation. Le calcul absolu repose dans l’assignation, et celle-ci s’explicite dans les structures du calcul absolu. Il y a là un cercle, qui nous impose un double cheminement : établir la consistance du calcul absolu en régressant vers l’assignation ; montrer, à l’inverse, que l’assignation requiert le calcul absolu. C’est à travers ce double mouvement que la pensée heideggerienne de la technique apparaîtra comme pensée de l’absolu technique.

Il convient, dans un premier temps, de s’arrêter sur le mathématique comme tel : à travers la mathèsis, repris en son sens grec d’«acte d’apprendre», Heidegger discerne une prétention ontologique : on verra comment, à partir de Heidegger, le mathématique fournit un fil conducteur pour comprendre les fonctionnements techniques. Dans un second temps, c’est la notion de «calcul absolu» qui doit être rigoureusement établie. Comment l’assignation se laisse-t-elle reconnaître à travers les structures du calcul ? On s’attachera à montrer que la possibilité même de cette reconnaissance est inscrite dans l’essence du mathématique. Dès lors, une autre relation à l’essence de la technique n’est-elle pas possible ? L’ouverture de la technique à sa limite, croissance du danger mais aussi de ce qui sauve, Heidegger l’appelle «le tournant». Dans le tournant, se laisse pressentir la possibilité d’une libre relation à l’essence de la technique. Cette relation, Heidegger l’appelle «Sérénité». La Sérénité ménage un accès vers la poésie et la méditation, en tant qu’ouverture à l’incalculable. Une telle ouverture implique-t-elle le dépassement du calcul absolu ? On essaiera de faire apparaître que c’est l’inverse qui est vrai, et que dans la disposition de la Sérénité, la technologicisation du monde laisse pressentir un monde de la technologie : c’est-à-dire un rapport à la technique qui laisse être l’essence de la technique, un rapport qui libère la vérité du calcul - le calcul en sa vérité, la vérité comme accès à l’ incalculable. (MILET  , 2000, p. 47))


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