Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

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Fink (1966b:73-74) – todas as atividades são reais

sexta-feira 14 de novembro de 2008

destaque traduzido

É verdade que o homem é “real” também como animal, como ser vivo, mas é através da autorrealização das suas atividades que ele adquire a sua realidade humana particular.

Hildenbrand & Lindeberg

Nous posons donc la question de savoir comment et en quel sens le jeu humain est déterminé par une « irréalité » qui lui est propre. En tant que comportement et qu’activité, le jeu est exactement aussi réel que les autres activités de l’homme. Toutes les activités sont « réelles ». On peut d’abord dire que les activités en tant que telles ne portent pas de marque distinctive particulière, elles ne sont pas plus réelles que des attitudes passives. Chez un homme réel, l’inactivité où il demeure par exemple maintenant et tout aussi bien « réelle » que l’occupation animée qui la suit. Action et abandon, mouvement et repos ne sont que différentes manières de la durée de l’homme réel. Mais tôt déjà la philosophie   a élucidé l’essence de l’être-réel sur le modèle de l’activité. Un organisme nous montre diverses « facultés » : il est, par exemple, capable de se nourrir, de croître, de percevoir par ses sens. Des « facultés » peuvent rester pour un temps hors de service. La faculté de voir subsiste en tant que faculté même pendant le sommeil ; la vision est [74] alors à l’état potentiel. Elle subsiste « comme faculté »; « comme réalité », elle est dans l’activité, lorsque nous avons les yeux ouverts. L’« être-à-l’œuvre », l’energeia   du sens visuel détermine sa réalité efficace. Aristote   a pris la différence phénoménale entre l’état de ce qui se tient prêt et, d’autre part, l’usage que l’on fait d’une faculté, pour modèle d’analogie   en vue d’une interprétation de l’être comme force, et de la réalité comme energeia de la force ontologique. Depuis lors l’activité présente en quelque sorte par excellence un caractère de réalité. Il est vrai que l’homme est « réel » aussi en tant qu’animal, qu’être vivant, mais c’est par l’auto-réalisation de ses activités qu’il acquiert sa réalité humaine particulière. L’ « être-réel » ne s’attribue pas simplement à l’homme comme à une pierre, à un brin d’herbe ou à un orvet ; il se réalise dans les décisions de sa liberté. Pris comme activité, comme accomplissement spontané de la vie, le jeu est également un mode de l’auto-réalisation de l’homme. Et cependant, nous hésitions à le dire.

[FINK  , Eugen. Le jeu comme symbole du monde. Tr. Hans Hildenbrand & Alex Lindenberg. Paris: Minuit, 1966, p. 73-74]


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