Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

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Declève (1970:352-353) – Können, Sollen e Dürfen

sábado 23 de dezembro de 2023

destaque

O caráter problemático — o abismo — da metafísica é-nos então revelado nisto, que todas as questões sobre o poder, o dever e a esperança da razão humana implicam na sua própria possibilidade um "não ser capaz", um "ainda não ter realizado" e uma falta do que é esperado.

original

Qu’il y ait entre Kant   et Heidegger un malentendu que le second semble éviter d’éclaircir, [1] c’est ce qui devient plus sensible encore lorsque le paragraphe 38 de Kant et le problème de la métaphysique [2] reprend le texte cité plus haut (A 804-805, B 832-833) dans la perspective du «recul de Kant devant le fondement qu’il a lui-même dévoilé» [GA3  :KM:194].

Ecoutons comment l’interprète dégage le sens des trois interrogations :

«L’intérêt le plus profond de la raison humaine trouve son unité dans les trois questions considérées : ici est en effet mis en question un Können, un Sollen   et un Dürfen de la raison humaine»

ou, comme le disent les traducteurs, un pouvoir, un devoir et un espoir de cette raison [GA3:KM:195]. Le caractère problématique – l’abîme —de la métaphysique nous est alors dévoilé en ceci, que toute question sur le pouvoir, le devoir et l’espoir de la raison humaine implique dans leur possibilité même un «ne pas pouvoir», un «ne pas encore avoir accompli» et un manque de ce qui est attendu [GA3:KM:195-196]. Et Heidegger continue :

«Ainsi, par ces questions, la raison humaine ne trahit pas seulement sa finitude, mais encore manifeste-t-elle que son intérêt le plus intime se concentre sur cette finitude même. Il ne s’agit donc pas pour elle d’éliminer le pouvoir, le devoir et l’espoir, et ainsi d’éteindre la finitude, mais au contraire d’acquérir la certitude de cette finitude afin de se tenir en elle. —La finitude n’est donc pas une propriété accidentelle de la raison humaine; [353] sa finitude est nécessité de se rendre finie, c.a.d. souci du pouvoir-être-fini» [GA3:KM:196].

De la sorte, la question sur l’homme cesse d’être simplement «anthropologique»: c’est la finitude dans l’homme qui peut devenir problème et c’est dans ce problème que s’enracine l’instauration du fondement de la métaphysique.


Ver online : Henri Declève


[1Ce malentendu consiste, nous l’avons déjà signalé, en une identification de la moralité, et spécialement de la moralité développée par le Christianisme, avec une idéologie. Comme si seul le retour de l’homme moderne vers la Grèce pré-socratique à partir du «Dieu est mort» nietzschéen accomplissait la critique de toute idéologie.

[2Cfr. KM, 193; trad., p. 270: «La question de l’essence de l’homme et le résultat véritable de l’instauration kantienne du fondement».