Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

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Beaufret (1974:89) – AÍ (Da)

domingo 18 de junho de 2023

Le plus étonnant dans ce plus qu’animal qu’est l’homme est bien en effet que le plus haut déploiement de son être fut initialement porté par son propre rapport au divin. C’est ainsi que l’homme grec, dit un fragment d’Hésiode  , est celui « à qui les Immortels furent dans leur jour antiphaniquement présents ». Mais d’où les dieux ont-ils ainsi fait face aux hommes ? Des quatre coins de ce qui est, l’homme y étant lui-même, ou plutôt étant dans son être qu’un monde entier soit là. Ce là qui est le fond du proche et du lointain, comme aussi bien de tout jusqu’ici et de tout pas encore, c’est s’y trouvant déjà que l’homme en est saisi, qu’il y est frappé d’ouverture pour ce qui s’ouvre à lui à la mesure d’un monde où, à perte de vue, tout est présence et visage, offrande ou retrait, chose ou signe. Telle nous est au plus proche la contrée de l’être dont la philosophie   entreprendra l’étude dans un revirement jusqu’à l’être du regard d’abord fixé sur l’étant. L’homme, en tant que l’étant dont le caractère est d’être-le-là, « a un rapport — voire un rapport privilégié — à la question même de l’être » [S. Z., p. 8], car « il se tient en ek-sistant dans l’Ouvert même de l’être tandis qu’il en soutient l’épreuve » [W.M. ?, p. 14]. Mais l’être, si par là il nous est plus secrètement proche que tout étant, n’est au grand jamais rien d’étant. C’est avec lui un rien qui nous visite. Le français nomme l’être en disant : il y a. Il y a par exemple une maison dans la prairie, un astre dans la nuit. Mais il y a n’est en lui-même ni maison, ni prairie, ni astre dans la nuit, ni rien d’autre de tel. Que l’étant soit n’en est pas moins, dira Heidegger, la merveille des merveilles. La pensée courante s’intéresse à ce qu’il y a sans jamais être en souci d’il y a. La philosophie grecque au contraire renverse la pensée courante en s’exerçant à méditer, dans tout ce qu’il y a, ceci uniquement, éclair de l’être : il y a.


Ver online : Jean Beaufret