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Fink (1994b:198-199) – ser-para-si
terça-feira 9 de janeiro de 2024
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[…] Uma fenomenologia que parta exclusivamente do ser-para-si das coisas acabará quase inevitavelmente no fantástico "idealismo" que reduz todo o ser fora de mim à categoria de uma configuração da mente humana gerada pela representação (vorstellungserwirkt). É claro que é indiscutível que o gênero humano é, de todas as coisas do mundo, a mais aberta ao processo incessante de se mostrar e de se tornar assim conhecível. O ser humano não advém simplesmente como uma outra coisa no aparecer geral, ele é, de certo modo, o destinatário, aquele que recebe um envio ininterrupto, percebe o que é, com a restrição, porém, de que uma quantidade incomensurável de coisas nunca se dirige a nós. O homem é o lugar onde o ens pode tornar-se verum, onde a verdade tem lugar (ereignet), onde é produzida (geschieht) e onde funda a história. Na maior parte das vezes, pensamos demasiado e demasiado pouco do homem; não conseguimos encontrar o lugar equilibrado da sua verdadeira essência.
Kessler
Cette parenthèse ne doit cependant pas nous conduire dans l’erreur de vouloir déterminer le sens de l’apparaître uniquement à partir du savoir humain, de surestimer et de surévaluer l’homme, comme si celui-ci était le centre et la mesure de l’univers. Une phénoménologie qui part exclusivement de l’être-pour-nous des choses, doit presque inévitablement finir dans l’«idéalisme» fantastique qui rabaisse tout étant hors de moi au rang de configuration de l’esprit humain engendrée par la représentation (vorstellungserwirkt). Certes il est incontestable que le genre humain est bien, de toutes les choses intra-mondaines, celui qui se tient le plus ouvert à l’incessant processus de l’étant se montrant et devenant ainsi connaissable. Les hommes n’adviennent pas simplement comme d’autres choses au sein de l’apparaître général, ils sont dans une certaine mesure les destinataires, ceux qui reçoivent un envoi ininterrompu, ils perçoivent ce qui est, avec la restriction toutefois qu’une quantité incommensurable de choses ne s’adresse jamais à nous. L’homme est le lieu où l’ens peut devenir verum, où la vérité a lieu (ereignet), où elle se produit (geschieht) et où elle fonde l’histoire. Nous pensons le plus souvent trop et trop peu de l’homme, nous ne trouvons pas le lieu équilibré de son essence véritable. Tantôt nous le tenons pour le maître du monde, la mesure de toute chose, tantôt nous le tenons pour une créature naturelle superflue, dégénérée, un être déficient qui n’a pu subsister que par la ruse et la malice. Que l’homme soit un miroir de l’univers, «un miroir vivant et perpétuel de l’univers», [199] un miroir créateur qui répond au fait, pour les choses, de se montrer et de se présenter par le langage et le concept, devrait bien être, dans toute doctrine de l’homme, un problème fondamental. L’homme ne peut être explicité comme une quelconque chose intramondaine, il est impliqué dans le fait, pour l’apparaître ayant ampleur de monde, d’advenir ensemble, il se tient dans le constant appel de toutes les choses, psyché pos panta — dans une certaine mesure, l’âme est tout — dit Aristote . L’homme est certainement un moment important et indispensable dans le procès universel de l’apparaître. Pourtant l’apparaître ne peut justement être expliqué à partir du seul savoir, de la conscience, ni non plus de l’intentionnalité de la conscience ; car la multiplicité des modes de conscience se fonde aussi dans la manière dont l’étant s’extériorise, sort de soi, s’épanche dans ses déterminations, attributs et modes. L’intelligibilité des choses ne vient pas exclusivement de la conscience humaine, les choses comportent une nature rationnelle propre, peuvent être connues et conçues parce qu’elles ont, imprimées en elles-mêmes, dans leur construction (Bau) et leur appartenance au genre et à l’espèce, une structure rationnelle.
[FINK , Eugen. Proximité et distance: essais et conférences phénoménologiques. Tr. Jean Kessler. Grenoble: Jérôme Millon, 1994, p. 126]
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