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katholou / καθόλου / καθολικός

Até o ponto em que Aristóteles   se expressa sobre isso, mostra-se precisamente na determinação da essência da “filosofia primeira” uma estranha duplicidade. Ela é tanto “conhecimento do ente enquanto ente” (ὄν   ᾗ ὄν) quanto conhecimento da mais primorosa região do ente (τιμιώτατον γένος), a região a partir da qual se determina o ente na totalidade (καθόλου). [GA3  ]


[…] « universel » est la transposition en latin du mot grec « catholique » ; or ce terme n’a pris son essor qu’à partir de la reprise, au sein   de la théologie chrétienne, de la méditation philosophique d’Aristote — où d’ailleurs il n’apparaît guère sous la forme adjective (καθολικός). Chez Aristote se trouve la locution adverbiale καθόλου, où saute aux yeux l’acception originale dans laquelle le philosophe la prend : envisager quoi que ce soit καθόλου, c’est l’envisager d’un point de vue tout à fait unique, à savoir : selon son rapport à l’entièreté de tout ce qui est. Il est, à mon sens, décisif de rappeler aujourd’hui que la thématique de l’universel ne recouvre pas exactement la préoccupation aristotélicienne du καθόλου. Pour le dire en d’autres termes : il est temps de nous aviser que notre souci de l’universel n’est peut-être que notre manière à nous de nous égarer quant à notre tâche la plus propre — exactement comme les Romains ont préféré, au prétexte de « se mettre à l’école des Grecs », se croire dispensés [13] de l’effort qu’ils auraient dû consentir pour être proprement eux-mêmes. [Fédier  , FFEntendre:13-14]