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Dictionnaire encyclopédique, 2020

Romano – Ipseidade

L’identité

quarta-feira 23 de março de 2022, por Cardoso de Castro

O ponto de partida para a tematização da ipseidade reside na ideia de que há dois modos fundamentais de o Dasein   existir e de se relacionar com o seu ser: ou antecipando resolutamente a sua morte e decidindo por si mesmo, à luz desta, a sua existência e quem tem de ser; ou delegando essa decisão aos "outros", e, na realidade, em todos e em ninguém, isto é, naquilo a que Heidegger chama "o Impessoal" (das Man  ).

tradução parcial

Em Ser e Tempo  , a introdução do conceito de ipseidade é motivada pelo fato de a ontologia do Dasein   [ser-aí, o homem considerado na sua essência] "interdita partir da doação formal   do eu para dar uma resposta fenomenicamente satisfatória à questão do quem (Wer  )" (§25). A ipseidade é assim definida em contraste com o termo-chave das egologias. De facto, na ontologia fundamental, ipseidade não designa um ente pensante, nem um núcleo de auto-identidade, mas, como Heidegger insiste constantemente, um modo de ser (Weise   zu sein  ) ou um modo de existir (Weise zu existieren) do Dasein (§54). O ponto de partida para a tematização da ipseidade reside na ideia de que há dois modos fundamentais de o Dasein existir e de se relacionar com o seu ser: ou antecipando resolutamente a sua morte e decidindo por si mesmo, à luz desta, a sua existência e quem tem de ser; ou delegando essa decisão aos "outros", e, na realidade, em todos e em ninguém, isto é, naquilo a que Heidegger chama "o Impessoal" (das Man  ). No primeiro caso, o Dasein é ele mesmo, assume o ônus do seu ser e existe autenticamente: alcança a ipseidade, o ser em si (Selbstsein  ), isto é, uma existência "em pessoa"; no segundo caso, cede à decadência e afunda-se na inautenticidade: já não é ele mesmo, mas das Man, o Impessoal.

original

Dans Être et temps, l’introduction du concept d’ipséité est motivé par le fait que l’ontologie   du Dasein [l’être-là, l’homme considéré en son essence] « interdit de partir de la donation formelle du moi pour apporter une réponse phénoménalement satisfaisante à la question du qui (Wer) » (§25). C’est donc en contraste avec le terme clé des égologies que l’ipséité est définie. L’ipséité ne désigne pas, en effet, dans l’ontologie fondamentale une entité pensante, ni un noyau d’identité à soi, mais, comme y insiste constamment Heidegger, une manière d’être (Weise zu sein) ou une manière d’exister (Weise zu existieren) du Dasein (§ 54). Le point de départ de la thématisation de l’ipséité réside dans l’idée selon laquelle il existe deux manières fondamentales pour le Dasein d’exister et de se rapporter à son être : ou bien en anticipant résolument sa mort et en décidant en propre, à la lumière de celle-ci, de son existence et de celui qu’il a à être ; ou bien, en délégant cette décision à « d’autres », et, en réalité, à tout le monde et à personne, c’est-à-dire à ce que Heidegger appelle « le On » (das Man). Dans le premier cas, le Dasein est lui-même, il assume le fardeau de son être et existe de manière authentique : il accède à l’ipséité, à l’être soi-même (Selbstsein), c’est-à-dire à une existence « en personne » ; dans le second cas, il cède à la déchéance et sombre dans l’inauthenticité : il n’est plus lui-même mais das Man, le On.

Toute l’économie de la notion d’ipséité repose sur ce contraste entre l’ipséité (ou l’être en personne) et le mode d’être où l’on devient littéralement « personne », c’est-à-dire tout un chacun, indiscernable des autres, où l’on sombre dans l’anonymat : « Le Dasein se comprend toujours soi-même à partir de son existence, d’une possibilité de lui-même d’être lui-même ou de ne pas être lui-même » (§4). Quel est alors le lien entre ipséité et identité ? Il arrive, notamment dans ses cours, que Heidegger présente l’ipséité comme une forme spécifique
d’identité (Selbigkeit et non pas Identität  ) qui serait propre au Dasein et à lui-seul et qui différerait du concept usuel d’identité, l’identité numérique à travers le temps (Heidegger, 1985, p. 210). Mais cette affirmation soulève au moins deux difficultés. D’abord, comment ce qui a été défini au §54 d’Être et temps comme un concept modal qui se rapporte au comment (quomodo, Wie) d’une « manière d’être » peut-il à présent signifier une forme d’identité et permettre de répondre à la question du qui (quis, Wer) ? D’autre part, si ce sens spécifique de l’identité n’est pas son sens logique, usuel, quel est ce sens ? La réponse que Heidegger apporte en filigrane à ces questions est que l’ipséité désigne avant tout une forme de fidélité (Treue) à soi (§75) ou d’auto-constance (Selbst-ständigkeit  ) qui n’est pas une simple permanence (§65).


Ver online : Claude Romano


Ensaio original: Ipséité