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praxis

quarta-feira 24 de janeiro de 2024

VIDE Handeln  , poiesis  , tun  , creare

πρᾶξις  : «acción». [NB  , pp. 41-42 (ἀλήθεια   πρακτική aletheia praktike); GA19  , pp. 38-39, 49, 53, 122, 139-140, 176, 272-285 (posibilidades fundamentales de apropiación: πρᾶξις y λόγος   [logos]); GA20  , p. 440; GA24  , pp. 194, 200 (= ser libre), 200; SZ  , p. 69 (≠ teoría).] [LHDF]


πραξις (ή) GA2 92; SZ 68; GA6   52, 53; GA9   58, 255, 314; GA17   22; GA18   37, 39, 58, 60, 65-7, 69-71, 74, 78, 79, 85, 91, 94, 97-100, 103, 105, 127, 140, 144, 147, 158, 159, 171, 174, 176, 179, 180, 182, 183, 188-91, 193, 216-18, 236, 264, 278, 305-7, 329, 356, 360, 370, 373; GA19 18, 38, 39, 44, 49, 51, 53, 75, 76, 90, 122-5, 129, 138-40, 143, 146, 147, 149, 151, 156, 157, 160, 162, 166, 167, 174, 176, 177, 244, 269, 271, 272, 274, 299, 590-3, 595, 599, 612, 647, 648; GA22   99, 188, 312; GA24 405; GA26   181, 183, 236, 237; GA27   172-7, 179, 198, 199, 372; GA28   13, 173, 350; GA31   23, 24, 86, 196; GA36/37 31; IM 62; GA41   70; GA43   65; GA48   40; GA54   118, 124; GA55   368, 381; GA62   23, 46, 105, 106, 113, 255, 277, 278, 383, 407-9, 411, 412, 418; GA63   27; GA66   389, 390, 393; GA69   155; EC6 22, 131; GA89   23; GA90   43, 46, 356. (HC)
L’autre faire n’est pas un faire-être mais un faire qui est lui-même un être. La πρᾶξις ne fait pas être quelque chose, c’est une manière d’être, par opposition à un faire être. « Arrête de faire l’idiot » signifie : Arrête de te comporter comme un idiot. En allemand se retrouve la même distinction dans tun und machen   : tun est le même mot que facere, mais accentué différemment, et machen c’est faire quelque chose, et même exercer une activité comme faire une promenade, jouer de la flûte, vivre, pour prendre les exemples d’Aristote  . On pourrait donner comme exemple : vivre en θεωρία   (qui n’est pas le contraire de πρᾶξις, quoi qu’on en dise).

— Et la σοφία   [sophia] ? Est-elle une πρᾶξις!
[…]
Rodin fait ainsi des sculptures comme le cordonnier fait des chaussures, mais ses sculptures ne sont pas aussi limitées dans leur statut de choses faites que des chaussures, car c’est une chose faite où le faire continue d’exister. Aussi une sculpture s’appelle-t-elle encore «sculpture», tandis que la menuiserie en tant que telle a complètement disparu de la table. L’étant qui est l’aboutissement de la menuiserie est devenu complètement indépendant de celle-ci : l’étant est là. La table n’est pas là pour me rappeler la menuiserie. La sculpture non plus, mais dans la σοφία [sophia] il y a comme un élément de πρᾶξις qui resurgit.

La sculpture est ainsi un travail où il y a déjà, ou plutôt où il peut y avoir presque quelque chose qui ressemble à une πράξιc. La représentation théâtrale est un art praxique, comme la danse (une fois qu’on a terminé la promenade, il n’y a plus de promenade : la promenade n’a d’existence que pendant qu’on se promène ; la vraie promenade, c’est le moment où je me promène). Il n’y a certes pas d’unité des arts chez les Grecs, mais où est l’élément commun aux arts poïétiques et aux arts praxiques ? La sculpture fait être un étant sculpté : qu’y a-t-il de plus frappant dans cet étant ? Son caractère achevé, ou bien ce qui renvoie à une πρᾶξις ? Son côté étant, ou son côté sculpté ? Dans l’art moderne, le côté étant apparaît de moins en moins fixe.

Ce qui apparaît dans la table, c’est, comme dit Platon  , son εἶδος  -table [eidos]. Mais la σοφία est une modalité de savoir-faire qui débouche sur quelque chose de beaucoup plus ouvert. Comment peut-il donc se faire que quelque chose qui en principe est très clairement poïétique puisse avoir un côté praxique ? C’est là une caractéristique de la condition humaine. La vie elle-même, βίος  , ne peut se faire en vue d’autre chose. Il y a un élément inévacuable de πρᾶξις. C’est cet élément humain qui ramène la ποίησις à la πρᾶξις. Même celui qui est obligé de travailler pour vivre est ramené de tous côtés vers cette possibilité de faire ce qu’il fait pour le faire. Le bonheur est la possibilité de faire ce que l’on fait parce qu’on a envie de le faire. Nous sommes toujours obligés de faire ceci pour cela; mais il y a un autre côté tout aussi inévacuable : la possibilité pour l’être humain de faire simplement quelque chose pour le faire. [FHQ:49-52]