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Fink (1966b:60-62) – tudo em relação e delimitação mútuas
terça-feira 17 de fevereiro de 2015
destaque traduzido
Superficial e aproximadamente, todos nós sabemos que tudo é mantido, é incluso numa relação de coisas e que todas as relações de coisas são mantidas, estão inclusas numa relação global universal. Tudo a que chamamos entes: o solo, a luz do céu, o campo e o mar, as montanhas e as planícies, as cidades, os campos, as árvores, as casas, os móveis, os veículos, etc.; todo ente é com outros entes, nenhum é só, para si mesmo e completamente separado das outras coisas. Sua individualidade e seu contorno determinado, encerrado em limites estáveis, só se mantém pelo fato de que esses limites que o encerram também o unem a outras coisas. Tudo está na vizinhança de outras coisas, tudo está numa situação, e todas as situações estão num presente comum que engloba tudo. No entanto, interessa-nos em primeiro lugar apenas a situação circundante, as coisas pelas suas múltiplas utilizações. Quando os limites do interesse utilitário são relaxados e um campo mais amplo se abre para a nossa contemplação das coisas, surgem novos interesses teóricos que estabelecem uma determinada perspectiva sobre as coisas. Assim, temos um interesse prático e teórico pelo ente, e somos guiados por uma antecipação de situações específicas. A situação total (o mundo) é demasiado "óbvia" para que o problema seja colocado de imediato. As árvores impedem-nos de ver a floresta.
Hildenbrand & Lindeberg
[…] Tout ce que nous avons dit jusqu’à présent (dans un sens provisoire et préliminaire) sur la relation originelle entre l’homme et le monde, nous ne pouvons pas le puiser dans les phénomènes qui nous sont donnés, parce que les prétendus « phénomènes » auxquels on se référé volontiers comme à la dernière instance, sont eux-mêmes déterminés par un singulier « rétrécissement mondain ». Ce rétrécissement n’est pas différent de la puissance de « ce qui s’entend de soi ». Superficiellement et approximativement, nous savons tous que toute chose se tient, est comprise dans un rapport de choses et que tous les rapports de choses se tiennent, sont compris dans un universel rapport global. Tout ce que nous appelons étants : le sol, la lumière du ciel, la campagne et la mer, les montagnes et les plaines, les villes, les champs, les arbres, les maisons, les meubles, les véhicules, etc.; tout étant est avec d’autres étants, aucun n’est seul, pour lui et séparé complètement des autres choses. Son individualité et son contour déterminé, enserré en des limites stables, il les tient seulement par le fait que ces limites qui l’enserrent le joignent aussi aux autres choses. Toute chose avoisine d’autres choses, toute chose se trouve dans une situation; et toutes les situations, dans un présent commun qui embrasse tout. Cependant, ce qui nous intéresse d’abord c’est seulement la situation environnante, les choses pour leurs multiples utilités. Lorsque s’assouplissent les limites de l’intérêt utilitaire et qu’un champ plus large s’ouvre à notre contemplation des choses, il en résulte de nouveaux intérêts théoriques qui établissent une perspective déterminée sur les choses. Ainsi nous avons pour l’étant un intérêt pratique et théorique, nous sommes guidés par une anticipation de situations déterminées. La situation totale (le monde) est trop « évidente » pour que le problème en soit posé aussitôt. Les arbres nous empêchent de voir la [61] forêt. Et même si nous nous élevons au-dessus du maniement pratique des choses et que nous dépassons le point de vue positif des sciences, même si notre recherche porte alors sur l’étant en tant que tel, nous admettons la plupart du temps comme « allant de soi » qu’à partir de l’étendue cosmique de l’espace et du temps l’étant en tant que tel nous soit donné. Cet « étant en tant que tel », le on he on est interprété selon sa structure comme chose individuelle dotée d’un caractère spécifique général et comme inséré dans un mouvement qui nous est manifestement donné lui aussi de la même manière que les choses finies elles-mêmes. Par conséquent en traitant la finitude des choses comme une constatation que l’on peut faire immédiatement à propos de n’importe quelle chose, on cache justement que l’origine de la finitude des choses finies se trouve dans l’action du monde, et on en arrive à l’oubli. La finitude devient elle-même pour ainsi dire un phénomène, une « donnée » appartenant aux choses, L’ « être » est interprété comme être de l’étant fini, le problème ontologique perd sa tension à l’égard de l’infini. Dans le meilleur des cas on proclame un étant suprême déterminé, Dieu ou l’absolu, possesseur de l’« être infini ». Et cela a d’autant plus de chances de se produire, que recule la question de savoir comment les choses individuelles adhèrent au tout cosmique (ou mieux : qu’elle n’est même pas posée). Et aussi longtemps que cette question n’est pas posée, on ne peut pas penser la finitude des choses en remontant au processus cosmique de l’individuation. L’ « être-dans-le-monde » en tant que caractère cosmologique fondamental de l’étant en général ne peut être saisi immédiatement comme une donnée des choses intramondaines ; il ne peut être décrit comme un « phénomène » manifeste. Il peut se mettre à briller seulement lorsque l’idée cosmologique prend expressément en charge la direction de la pensée humaine. Et d’une manière analogue cela est vrai aussi pour l’être-dans-le-monde particulier de l’homme. Nous avons d’abord tendance à considérer la compréhension ontologique de l’homme, son savoir de l’espace et du temps comme une propriété de notre esprit subsistant par elle-même ; la relation cosmique humaine tombe sous la dépendance d’idées directrices qui se règlent sur l’appartenance des propriétés à une substance. Cela peut se manifester même jusque dans les régions les plus hautes de la philosophie, par exemple lorsque l’interprétation fait de ce rapport cosmique la structure fondamentale d’un champ, lorsqu’elle en fait une constitution existentiale. Que cependant l’ouverture originelle [62] de l’homme au monde rende d’abord possible le langage, la raison et la compréhension ontologique, cela est difficile à apercevoir et encore plus difficile à exposer, parce que nous ne disposons pas de catégories toutes prêtes pour l’extase qui ouvre l’homme au monde.
[FINK , Eugen. Le jeu comme symbole du monde. Tr. Hans Hildenbrand & Alex Lindenberg. Paris: Minuit, 1966, p. 60-62]
Ver online : Eugen Fink