Martineau
Jusqu’à maintenant, en éclaircissant la tâche, le thème et son mode de traitement, nous nous en sommes simplement tenus au concept négatif de la liberté. Et ce n’est point un hasard si nous sommes partis de cette « liberté négative ». En effet, partout où prend naissance un savoir de la liberté, la liberté est d’abord sue au sens négatif, comme indépendance vis-à-vis de… Et cette imposition de la liberté négative, et peut-être du négatif en général, présuppose que l’être-libre est expérimenté comme un devenir-libre d’une contrainte ou d’une liaison. Il faut que le dégagement, le rejet des chaînes, la répulsion des puissances menaçantes soit une expérience fondamentale de l’homme, par laquelle la liberté au sens négatif advient à la clarté du savoir. Face à cette détermination relativement claire, et même apparemment tout à fait univoque et sûre, de la liberté négative, la caractéristique de la liberté positive apparaît au contraire obscure et plurivoque. L’« expérience » de celle-ci est flottante, soumise à des variations particulières. Non seulement les conceptions singulières de la liberté positive sont diverses et plurivoques, mais encore le concept de la liberté positive en général est indéterminé, et cela surtout si nous entendons maintenant provisoirement par liberté positive la liberté non négative. Liberté non négative peut signifier deux choses : 1. liberté positive par opposition à la négative ; 2. une liberté qui n’est pas négative, mais pas non plus positive, qui n’est ni l’un, ni l’autre. Nous choisirons ici, pour la suite de nos analyses préparatoires, une conception bien déterminée de la liberté positive, sans justifier davantage pourquoi c’est précisément celle-là que nous retenons :
Liberté négative veut dire : liberté de… la contrainte, le fait d’être dégagé, d’être à l’écart de cette contrainte. La liberté au sens positif ne signifie pas un tel écart vis-à-vis de…, mais une conversion vers… ; la liberté positive consiste à être libre pour…, à se tenir ouvert pour…, donc à se tenir ouvert pour…, à se [21] laisser soi-même déterminer par…, à se déterminer, se destiner à… Ce qui implique l’idée de déterminer à partir de soi — soi-même — son agir propre, de donner soi-même sa loi à son agir. C’est dans ce sens d’autodétermination que Kant entend positivement la liberté, puis, plus profondément, comme « auto-activité [31] (spontanéité) absolue » [1]]. Il la définit comme le « pouvoir », en l’homme, de « se… déterminer de soi-même » [2].
Que nous nommions justement Kant dans ce contexte, cela doit être bien compris : ce n’est nullement pour produire une quelconque preuve connue tirée des opinions des philosophes, mais uniquement parce que Kant , dans l’histoire du problème de la liberté, occupe une place privilégiée. Kant est celui qui, pour la première fois, établit expressément le problème de la liberté dans une relation radicale avec les problèmes fondamentaux de la métaphysique. Bien sûr, cette première émergence dans la dimension authentique du problème implique — comme toujours et nécessairement en de tels instants décisifs — un rétrécissement unilatéral, avec lequel nous aurons à débattre dans la suite.
Nous venons de le dire, la doctrine kantienne de la liberté occupe au sein des problèmes philosophiques une position éminente. Sans doute, bien avant Kant , en l’occurrence dans la théologie chrétienne depuis ses débuts, le problème de la liberté avait-il atteint déjà une profondeur propre, d’où avaient résulté en philosophie un certain nombre d’incitations tant négatives que positives, tout de même que l’interprétation théologique n’avait pu s’accomplir sans l’influence de l’interprétation philosophique (saint Paul, saint Augustin , Luther ). Déjà la caractérisation de la liberté négative comme indépendante de Dieu suffirait à nous renvoyer à cette étroite liaison entre questionnement théologique et questionnement philosophique. Mais laissons cela : nous prenons ici la conception kantienne de la liberté — sans nous engager maintenant dans une interprétation — presque seulement comme un exemple, qui doit nous permettre d’éclaircir la liberté positive et son concept, et cela à nouveau afin que nous obtenions un clair aperçu sur la perspective plus éloignée du problème de la liberté et sur notre tâche.
Kant , nous l’avons dit, conçoit la liberté comme un pouvoir de [22] se déterminer soi-même, comme « auto-activité absolue ». Dans l’une et l’autre définitions, rien de négatif. Certes, et pourtant elles ne signifient pas la même chose, et c’est pourquoi Kant distingue lui-même entre liberté « au sens cosmologique » et liberté « au sens pratique » [3]. Mais cette distinction kantienne ne coïncide [32] nullement avec la différence entre libertés négative et positive, bien plutôt tombe-t-elle à son tour du côté de la liberté positive — mieux : non négative.
Demandons d’abord : qu’entend Kant par liberté cosmologique et liberté pratique ? « J’entends par liberté au sens cosmologique le pouvoir de commencer par soi-même un état, [une liberté] dont (deren) la causalité n’est pas subordonnée à son tour, suivant la loi de la nature, à une autre cause qui la détermine quant au temps. La liberté est, dans ce sens, une idée transcendantale pure » [4]. Liberté signifie donc : pouvoir d’autocommencement d’un état. Ce qui nous explique le concept kantien de la liberté plus haut cité, « auto-activité absolue » : commencer de soi-même, spontanément, sua sponte, -spons, spondeo, -spond, -ΣΠΕΝΔ, σπένδω [5] : spenden, donner de soi-même librement, dispenser, spontané, spontanéité, auto-activité absolue. La liberté comme spontanéité absolue est la liberté au sens cosmologique — une idée transcendantale. Ce que signifient ces dernières déterminations sera élucidé par la suite. Tout d’abord, posons la seconde question : que veut dire liberté « au sens pratique » ? « La liberté au sens pratique est l’indépendance de la volonté vis-à-vis de la contrainte des penchants de la sensibilité » [6]. La liberté au sens pratique est indépendance, donc justement ce que nous avions allégué comme caractéristique du concept négatif de la liberté. Mais n’avons-nous pas dit aussi que les deux concepts kantiens de la liberté — le transcendantal et le pratique — n’étaient pas négatifs ? Assurément, cependant la définition citée de la liberté pratique prend incontestablement celle-ci dans un sens négatif. Et si nous y regardons de plus près, nous voyons que Kant explique également la liberté au sens pratique en invoquant les moments que nous citions d’abord en nommant le concept kantien de la liberté : « La volonté humaine est … [libre], parce que la sensibilité ne rend pas ses actions nécessaires, mais qu’il y a dans l’homme un pouvoir de se déterminer de soi-même, indépendamment de la contrainte de penchants sensibles» [7]. « Volonté» [8] (Willkür) ne veut pas dire ici absence de frein et de loi, mais pouvoir de la volonté. La [33] liberté négative est mentionnée ici, mais aussi quelque chose d’autre : le pouvoir de se déterminer soi-même. Mais n’est-ce pas tout un avec la spontanéité, donc avec le concept cosmologique de la liberté ? Dans ce cas, ce concept représenterait le concept positif, et le concept pratique, au contraire, l’indépendance vis-à-vis de la sensibilité, représenterait le concept négatif…
Mais il n’en est rien. L’on ne contestera pas, sans doute, que Kant , définissant la liberté au sens pratique, fasse état de l’indépendance vis-à-vis du penchant sensible. Non sans raison : toute son analyse se trouve dans la « Critique de la raison pure », c’est-à-dire dans l’œuvre qui a pour thème l’entendement pur, le pouvoir théorique de l’homme, et non pas l’entendement pratique, la πράξις au sens de l’action éthique. Par suite, avant de réduire à toute force la position kantienne à la définition citée de la liberté pratique comme indépendance vis-à-vis de la sensibilité, il convient que nous demandions : comment Kant détermine-t-il la liberté au sens pratique là où il traite thématiquement de la πράξις, de l’éthique, donc dans la « Critique de la raison pratique » ? Pour le dire de façon encore plus aiguë : comment Kant saisit-il la liberté pratique, éthique là où l’élément éthique devient pour lui un problème métaphysique, c’est-à-dire dans les « Fondements de la métaphysique des mœurs » ? En effet, au début de la troisième section de l’écrit ainsi intitulé, Kant écrit : « La volonté est une sorte de causalité des êtres vivants, en tant qu’ils sont raisonnables, et la liberté serait la propriété qu’aurait cette causalité de pouvoir [24] agir indépendamment de causes étrangères qui la déterminent ; de même que la nécessité naturelle est la propriété qu’a la causalité de tous les êtres dépourvus de raison d’être déterminée à agir par l’influence de causes étrangères » [9]. Dans ce texte réapparaît donc IV indépendance ». Toutefois, Kant s’exprime maintenant de façon plus claire, ajoutant : « La définition qui vient d’être donnée de la liberté est négative, et par conséquent, pour en saisir l’essence, inféconde ; mais il en découle un concept positif de la liberté, qui est d’autant plus riche et plus fécond » [10]. On le voit ici clairement : si un concept positif de la liberté doit maintenant être gagné, ce sera manifestement un concept pratique. En effet :
« En quoi donc peut bien consister la liberté de la volonté, sinon dans une autonomie, c’est-à-dire dans la propriété qu’a la volonté [34] d’être à elle-même sa loi ? » [11]. Le concept positif de la liberté signifie : autonomie de la volonté, autolégislation. La liberté au sens pratique n’est pas le négatif de la liberté au sens transcendantal, mais c’est la liberté au sens pratique elle-même qui se divise en liberté négative et en liberté positive.
Mais qu’en est-il alors de la liberté au sens transcendantal, de la spontanéité absolue, si elle n’est pas la liberté positivement pratique par opposition à la liberté négativement pratique ? Spontanéité absolue, n’est-ce pas là un équivalent de l’autonomie ? Dans l’une et l’autre, en effet, il y va du Soi, de l’ipséité, du sua sponte, de l’αύτός. L’une et l’autre, par conséquent, sont manifestement liées, et pourtant elles ne se confondent pas. Regardons-y de plus près.
Spontanéité absolue : le pouvoir de l’auto-commencement d’un état. Autonomie : l’auto-législation d’une volonté raisonnable. Dans la spontanéité absolue (liberté transcendantale) il n’est pas question de volonté et de loi de la volonté, mais de commencer par soi-même un état ; dans l’autonomie, au contraire, il est question d’un étant déterminé, à l’essence duquel appartiennent le vouloir et la πράξις. L’une et l’autre ne se confondent donc pas, et cependant il y a de l’ipséité des deux côtés : elles se coappartiennent. Mais comment ? Le se-déterminer-soi-même à l’agir comme auto-législation est un commencer-de-soi-même un état dans le domaine particulier de l’agir humain d’un être raisonnable en général. L’autonomie est un mode de spontanéité absolue, celle-ci délimite l’essence générale de celle-là. C’est sur la base de ce caractère essentiel de spontanéité absolue que l’autonomie est possible. S’il n’y avait absolument aucune spontanéité, il n’y aurait pas non plus d’autonomie. L’autonomie, en sa possibilité, se fonde dans la spontanéité absolue, la liberté pratique dans la liberté transcendantale. En ce sens, Kant dit lui-même explicitement dans la « Critique de la raison pure » : « Il est surtout remarquable que sur cette idée transcendantale de la liberté se fonde le concept pratique de cette liberté, et que c’est cette liberté [transcendantale] qui constitue, dans cette liberté [pratique], le point précis des difficultés qui ont environné jusqu’ici la question de sa possibilité » [12].
[35] Ainsi la liberté transcendantale n’est pas co-ordonnée à la liberté pratique comme à la liberté négative, mais elle est pré-ordonnée à la liberté pratique en tant que condition de sa possibilité. Et c’est pourquoi la troisième section des « Fondements » s’ouvre par ce titre : « Le concept de liberté est la clé de l’explication de l’autonomie de la volonté» [13]. La détermination de la liberté [26] positive comme « autonomie » contient un problème propre, lié à une difficulté qui lui est depuis toujours inhérente. (p. 30-35)
Casanova
Até aqui, em meio à explicitação da tarefa, do tema e de seu modo de tratamento, mantivemo-nos simplesmente junto ao conceito negativo de liberdade. Não por acaso partimos da assim chamada liberdade negativa. Por toda parte onde desperta um saber em torno da liberdade, a liberdade é de início concebida no sentido negativo, como ser-independente-de… Se encontra à base dessa autoimposição da liberdade negativa, sim, talvez do negativo em geral, o fato de o ser livre ser experimentado como um libertar-se de uma vinculação. O desprender-se, o afastamento dos grilhões, o alijamento de forças e poderes acossantes precisa ser uma experiência fundamental do homem, com a qual a liberdade no sentido negativo ganhe a clareza do saber. Em contraposição a essa determinação relativamente clara e ao que parece totalmente inequívoca e segura da liberdade negativa, a caracterização da liberdade positiva é obscura e plurissignificativa. A "experiência" dessa liberdade é vacilante e está submetida a mudanças particulares. Não apenas as concepções particulares da liberdade positiva são diversas e plurissignificativas, mas o conceito da liberdade positiva em geral também é indeterminado, sobretudo quando compreendemos, tal como acontece agora, por liberdade positiva provisoriamente o seguinte: a liberdade não negativa. Não liberdade negativa pode significar: 1. Liberdade positiva como o contrário da negativa; 2. Liberdade, que não é nem negativa, nem positiva, nem uma coisa, nem a outra. Nós [36] escolhemos agora para nossas explicitações preparatórias uma determinada concepção de liberdade, sem qualquer fundamentação ulterior sobre por que exatamente ela.
Liberdade negativa significa: liberdade de… coerção, um livrar-se de, um afastar-se disso. Liberdade no sentido positivo não tem em vista o afastar-se de…, mas o em direção a; liberdade positiva significa ser-livre para…, manter-se aberto para…, portanto, manter-se aberto para…, deixar-se determinar por meio da…, determinar a si mesmo para… Nisso reside: puramente a partir de si, isto é, a partir de si mesmo, determinar o próprio agir, dar por si mesmo ao agir a sua lei. É nesse sentido da autodeterminação que Kant concebe positivamente a liberdade; e, além disso, como autoatividade absoluta. [14] Ele a circunscreve como "faculdade", inerente ao homem, de "se determinar… por si mesmo". [15]
O fato de denominarmos precisamente Kant nesse contexto não acontece, a fim de introduzir uma prova conhecida qualquer oriunda das opiniões dos filósofos, mas acontece antes porque Kant assume uma posição insigne na história do problema da liberdade. Kant traz pela primeira vez expressamente o problema da liberdade para o interior de um nexo radical com problemas fundamentais da metafísica. Naturalmente, essa primeira irrupção na dimensão propriamente dita do problema traz consigo como sempre necessariamente em tais instantes decisivos um encurtamento unilateral, com o qual precisaremos nos confrontar.
Nós dissemos expressamente que a doutrina kantiana da liberdade assumiria uma posição insigne no interior dos problemas filosóficos. Antes de Kant , na teologia cristã desde os seus primórdios, o problema tinha crescido com uma profundidade própria, a partir da qual impulsos tanto positivos quanto negativos penetraram na filosofia. Por outro lado, inversamente, a [37] discussão teológica não tinha acontecido sem influência da discussão filosófica (Paulo, Agostinho , Lutero ). Já a caracterização da liberdade negativa como independência de Deus precisaria apontar para essa suspensão de uma problemática teológica e filosófica. Isso é o bastante - nós tomamos a concepção kantiana da liberdade, sem agora adentrar em uma interpretação, quase que apenas como um exemplo, no qual explicitamos a liberdade positiva e seu conceito; e isso, por sua vez, para que conquistemos uma visão clara da perspectiva ulterior do problema da liberdade e em nossa tarefa em geral.
Nós dissemos: Kant concebe a liberdade como faculdade de determinar a si mesmo, como "autoatividade absoluta". Nos dois casos, não há nada negativo. Com certeza. No entanto, eles não visam de qualquer modo ao mesmo. Kant também distingue, por isso, liberdade "de acordo com o entendimento cosmológico" e liberdade "no entendimento prático". [16] Essa distinção de Kant , porém, não equivale de maneira alguma à diferença entre liberdade negativa e positiva, mas a distinção recai ela mesma uma vez mais do lado da liberdade positiva, melhor, da liberdade não negativa.
De saída: o que Kant entende por liberdade cosmológica e por liberdade prática? "… compreendo por liberdade, no entendimento cosmológico, a faculdade de iniciar por si mesmo um estado, cuja causalidade não se encontra de acordo com a lei da natureza, mas sob uma outra causalidade, que a determinou segundo o tempo. A liberdade é, segundo esse significado, uma pura ideia transcendental". [17] Liberdade significa, portanto, a faculdade do autoinício de um estado. Com isso, acha-se explicitado o que introduzimos acima como o conceito de liberdade em Kant : "autoatividade absoluta" - iniciar por si mesmo, espontaneamente, sua sponte, spons, spondeo, spond, spena, spendo: doar, dar [38] livremente a partir de si, espontaneamente, espontaneidade, autoatividade absoluta. Liberdade como a absoluta espontaneidade é liberdade no entendimento cosmológico: ideia transcendental. Nós discutiremos mais tarde o que essas últimas determinações têm em vista. Antes de tudo perguntemos: o que significa liberdade "no entendimento prático"? "A liberdade no entendimento prático é a independência do arbítrio perante a coação advinda dos impulsos da sensibilidade". [18] Liberdade no entendimento prático é independência. Portanto, precisamente aquilo que introduzimos como característica do conceito negativo de liberdade. Ora, mas não dissemos que os dois conceitos de liberdade de Kant - o conceito transcendental e o prático - não seriam negativos? Com certeza. Mas a definição exposta da liberdade prática toma essa liberdade indiscutivelmente de maneira negativa. E se nós considerarmos mais proximamente, Kant também explicita a liberdade no entendimento prático justamente por meio dos fatores, que introduzimos em primeiro lugar por meio da denominação do conceito kantiano de liberdade: "O arbítrio humano é… (livre), porque a sensibilidade não torna necessárias suas ações, mas é inerente ao homem uma faculdade de se determinar por si mesmo, independentemente da coação por meio de impulsos sensíveis". [19] Arbítrio não significa aqui: ausência de cultivo e de lei, mas faculdade da vontade. Menciona-se aqui a liberdade negativa, mas, ao mesmo tempo, algo diverso: a capacidade de se determinar. Isso não significa, porém, simplesmente o mesmo que a espontaneidade, ou seja, isso não é idêntico ao conceito cosmológico de liberdade? Esse, então, representaria o conceito positivo, enquanto o conceito prático, em contrapartida, representaria o conceito negativo, a independência da sensibilidade.
De maneira alguma. Em verdade, não há como contestar que Kant introduz na definição da liberdade no entendimento [39] prático a independência da coação sensível. Isso tem a sua razão de ser. Toda a discussão encontra-se na Crítica da razão pura, isto é, na obra em que a razão pura, a faculdade teórica do homem, se mostra como tema; não a razão prática, a praxis no sentido do agir moral. Por isso, antes de fixarmos Kant violentamente na definição introduzida da liberdade prática como independência da sensibilidade, precisamos perguntar: como é que Kant determina a liberdade no entendimento prático, lá onde ele trata tematicamente da praxis, da eticidade, ou seja, na Crítica da razão prática? Perguntado de maneira ainda mais incisiva: como é que Kant concebe a liberdade prática, moral, lá onde a sensibilidade se transforma para ele em um problema metafísico, ou seja, na Fundamentação da metafísica dos costumes? No começo da terceira seção do escrito assim intitulado, Kant escreve: "A vontade é uma espécie de causalidade de seres vivos, na medida em que eles são racionais, e liberdade seria aquela propriedade dessa causalidade, uma vez que ela pode se mostrar como atuante, independentemente de causas alheias que a determinem; tal como uma necessidade natural de que a propriedade da causalidade de todos os seres racionais seja determinada para a atividade por meio da influência de causas alheias". [20] Aqui se denomina uma vez mais a "independência". Todavia, Kant fala agora de maneira mais clara: "A explicação introduzida da liberdade é negativa e, por isso, para perceber sua essência, infrutífera. Só que flui dela um conceito positivo, que é tanto mais abundante e frutífero". [21] Aqui já fica claro: se um conceito positivo de liberdade deve ser conquistado agora, então esse deve ser manifestamente um conceito prático. Kant diz: "o que a liberdade da vontade poderia ser, afinal, senão autonomia, isto é, senão a propriedade da vontade de ser uma lei para si [40] mesma?" [22] O conceito positivo de liberdade significa: autonomia da vontade, autolegislação. A liberdade no entendimento prático não é o negativo em relação à liberdade no entendimento transcendental, mas é a liberdade no próprio entendimento prático, que se articula em liberdade negativa e positiva.
Como é que as coisas se mostram, então, em relação à liberdade no entendimento transcendental, em relação à espontaneidade absoluta, se é que ela não é a liberdade positivamente prática ante a liberdade negativamente prática? Espontaneidade absoluta, isso não é o mesmo que autonomia? Nos dois casos, o que está em questão é o si mesmo, aquilo que é dotado de caráter de si mesmo, o sua sponte, autos. Evidentemente, as duas encontram-se em conexão, mas não são idênticas. Consideremos mais agudamente. Espontaneidade absoluta: a faculdade do autoinício de um estado: autonomia: dar-a-si-mesmo-leis de uma vontade racional. Na espontaneidade absoluta (na liberdade transcendental), não se fala de vontade e de lei volitiva, mas do autoiniciar de um estado; na autonomia, em contrapartida, de um ente determinado, a cuja essência pertence querer, praxis. Eles não são uma e a mesma coisa e, contudo, há algo de mesmo nos dois: eles se copertencem. Como? O determinar-a-si-mesmo para o agir como autolegislação é um autoiniciar de um estado na região particular do agir humano de um ser racional em geral. Autonomia é uma espécie de espontaneidade absoluta, essa espontaneidade demarca a essência universal daquela. Com base nesse caráter essencial enquanto espontaneidade absoluta, a autonomia é possível. Se não houvesse absolutamente nenhuma espontaneidade absoluta, então também não haveria nenhuma autonomia. A autonomia funda-se, segundo a possibilidade, na absoluta espontaneidade, a liberdade prática na liberdade transcendental. De acordo com isso, Kant mesmo diz expressamente na Crítica da razão pura: "É extremamente estranho, que o [41] conceito prático de liberdade se funde nessa ideia transcendental de liberdade, enquanto aquela liberdade [transcendental] se funda nessa liberdade [prática]. Esse constitui o fator propriamente dito das dificuldades, que envolveram desde sempre a questão sobre a sua possibilidade". [23]
Assim, a liberdade transcendental não é coordenada à liberdade prática, mas pré-ordenada à prática como a condição de sua possibilidade. Por isso, na Fundamentação da metafísica dos costumes, a terceira seção é aberta com o título: "O conceito da liberdade é a chave para a explicação da autonomia da vontade". [24] A determinação da liberdade positiva como "autonomia" contém um problema próprio, com uma dificuldade, que esse problema porta em si desde a Antiguidade. (p. 36-42)
Original
Bisher haben wir uns bei der Erläuterung der Aufgabe und des Themas und seiner Behandlungsart lediglich an den negativen Begriff der Freiheit gehalten. Nicht zufällig sind wir von der sog. negativen Freiheit ausgegangen. Überall, wo ein Wissen um Freiheit erwacht, wird Freiheit zunächst im negativen Sinne gewußt, als Unabhängigsein von … Diesem Sichvordrängen der negativen Freiheit, ja vielleicht des Negativen überhaupt, liegt zugrunde, daß das Freisein, erfahren wird als Freiwerden aus einer Gebundenheit. Das Sichlosbinden, das Abstoßen von Fesseln, das Abdrängen von bedrängenden Gewalten und Mächten muß eine Grunderfahrung des Menschen sein, mit der Freiheit im negativen Verstände in die Helle des Wisssens kommt. Gegenüber dieser verhältnismäßig klaren und scheinbar ganz eindeutigen und sicheren Bestimmung der negativen Freiheit ist die Charakteristik der positiven Freiheit dunkel und vieldeutig. Die »Erf ahrung« derselben ist schwankend und besonderen Wandlungen unterworfen. Nicht nur die einzelnen Auffassungen der positiven Freiheit sind verschieden und mehrdeutig, sondern der Begriff der positiven Freiheit überhaupt ist unbestimmt, zumal, wenn wir wie jetzt vorläufig unter positiver Freiheit verstehen: die nicht negative. Nicht negative Freiheit kann heißen: 1. positive Freiheit als Gegenteil der negativen; 2. Freiheit, die nicht negativ, aber auch nicht positiv, weder das eine noch das andere ist. Wir wählen jetzt für unsere vorbereitenden Erörterungen eine bestimmte Auffassung der positiven Freiheit, ohne weitere innere Begründung, warum gerade sie.
Negative Freiheit besagt: Freiheit von … Zwang, ein Los-von, Weg -von diesem. Freiheit im positiven Sinn meint nicht das Weg -von …, sondern das Hin-zu; positive Freiheit besagt Freisein für …, sich offenhalten für …, also sich offenhalten für …, sich selbst bestimmen lassen durch …, sich selbst [21] bestimmen zu …. Darin liegt: rein von sich aus, d. h. selbst, das eigene Handeln bestimmen, selbst dem Handeln das Gesetz geben. In diesem Sinne der Selbstbestimmung faßt Kant positiv die Freiheit; weiterhin als absolute Selbsttätigkeit. [25] Er umschreibt sie als »Vermögen«, dem Menschen beiwohnend, »sich … von selbst zu bestimmen«. [26]
Daß wir in diesem Zusammenhang gerade Kant nennen, geschieht nicht, um irgendeinen bekannten Beleg aus den Meinungen der Philosophen anzufüliren, sondern es geschieht deshalb, weil Kant in der Geschichte des Freiheitsproblems eine ausgezeichnete Stellung einnimmt. Kant bringt das Problem der Freiheit zum erstenmal ausdrücklich in einen radikalen Zusammenhang mit den Grundproblemen der Metaphysik. Freilich, dieses erste Durchbrechen in die eigentliche Dimension des Problems führt wie immer und notwendig in solchen entscheidenden Augenblicken eine einseitige Verengung bei sich, mit der wir uns werden auseinandersetzen müssen.
Wir sagten ausdrücklich, Kants Freiheitslehre nehme innerhalb der philosophischen Probleme eine ausgezeichnete Stellung ein. Vor ihm ist in der christlichen Theologie seit ihren Anfängen das Problem in eine eigene Tiefe gewachsen, aus der wesentliche positive wie negative Antriebe in die Philosophie eindrangen, wie umgekehrt die theologische Erörterung nicht ohne Einfluß der philosophischen erfolgte (Paulus, Augustinus, Luther ). Schon die Charakteristik der negativen Freiheit als unabhängig von Gott müßte auf diese Verklammerung von theologischer und philosophischer Fragestellung hinweisen. Genug — wir nehmen die kantische Auffassung der Freiheit, ohne jetzt auf eine Interpretation einzugehen, fast nur wie ein Beispiel, darin wir die positive Freiheit und ihren Begriff erläutern und dieses wiederum, damit wir einen deutlichen Einblick in die weitere Perspektive des Freiheitsproblems und unsere Aufgabe überhaupt gewinnen.
[22] Wir sagten: Kant faßt Freiheit als Vermögen, sich selbst zu bestimmen, als »absolute Selbsttätigkeit«. In beiden ist nichts Negatives. Gewiß, aber sie meinen doch nicht dasselbe. Kant unterscheidet daher auch Freiheit »im kosmologischen Verstände« und Freiheit »im praktischen Verstände« [27]. Diese Unterscheidung Kants deckt sich aber keineswegs mit dem Unterschied von negativer und positiver Freiheit, sondern die Unterscheidung fällt selbst wieder auf die Seite der positiven, besser, der nicht negativen Freiheit.
Zunächst: Was versteht Kant unter kosmologischer und praktischer Freiheit? »… verstehe ich unter Freiheit, im kosmologischen Verstände, das Vermögen, einen Zustand von selbst anzufangen, deren Kausalität also nicht nach dem Naturgesetze wiederum unter einer anderen Ursache steht, welche sie der Zeit nach bestimmte. Die Freiheit ist in dieser Bedeutung eine reine transzendentale Idee«. [28] Freiheit besagt also Vermögen des Selbstanfangs eines Zustandes. Damit ist erläutert, was wir als Freiheitsbegriff Kants oben anführten: »absolute Selbsttätigkeit« — von selbst anfangen, spontan, sua sponte, spons, spondeo, spond, ΣΠΕΝΔ, σπένδω: spenden, frei von sich aus geben, spontan, Spontaneität, absolute Selbsttätigkeit. Freiheit als absolute Spontaneität ist Freiheit im kosmologischen Verstände: transzendentale Idee. Was die letzteren Bestimmungen meinen, werden wir nachher erörtern. Zuvor fragen wir: Was heißt Freiheit »im praktischen Verstände«? »Die Freiheit im praktischen Verstände ist die Unabhängigkeit der Willkür von der Nötigung durch Antriebe der Sinnlichkeit«. [29] Freiheit im praktischen Verstände ist Unabhängigkeit, also doch gerade das, was wir als Kennzeichen des negativen Begriffes der Freiheit anführten. Sagten wir aber nicht: beide Freiheitsbegriffe Kants - der transzendentale und der praktische — seien nicht negativ? Allerdings. Aber die vorgelegte Definition der praktischen Freiheit nimmt [23] diese unstreitig negativ. Und wenn wir näher zusehen, erläutert Kant auch die Freiheit im praktischen Verstände eben durch die Momente, die wir zuerst anführten bei der Nennung des Kantischen Freiheitsbegriffs: »Die menschliche Willkür ist… [frei], weil Sinnlichkeit ihre Handlungen nicht notwendig macht, sondern dem Menschen ein Vermögen beiwohnt, sich, unabhängig von der Nötigung durch sinnliche Antriebe, von selbst zu bestimmen« [30]. Willkür bedeutet hier nicht: Zucht- und Gesetzlosigkeit, sondern Willensvermögen. Hier ist die negative Freiheit erwähnt, zugleich aber etwas anderes: das Vermögen, sich selbst zu bestimmen. Aber ist das nicht ohne weiteres einerlei mit der Spontaneität, also identisch mit dem kosmologischen Begriff der Freiheit? Dann würde dieser den positiven und der praktische Begriff dagegen, Unabhängigkeit von der Sinnlichkeit, den negativen darstellen.
Keineswegs. Zwar läßt sich nicht bestreiten, daß Kant in der Definition der Freiheit im praktischen Verstände die Unabhängigkeit von der sinnlichen Nötigung anführt. Das hat seinen Grund. Die ganze Erörterung findet sich in der »Kritik der reinen Vernunft«, d. h. in dem Werk, wo der reine Verstand, das theoretische Vermögen des Menschen, Thema ist; nicht der praktische Verstand, die πραξις im Sinne des sittlichen Handelns. Wir müssen daher, bevor wir Kant gewaltsam auf die angeführte Definition der praktischen Freiheit als Unabhängigkeit von der Sinnlichkeit festlegen, fragen: Wie bestimmt Kant die Freiheit im praktischen Verstände dort, wo er thematisch von der πραξις, von der Sittlichkeit handelt, also in der »Kritik der praktischen Vernunft«? Noch schärfer gefragt: Wie faßt Kant die praktische, sittliche Freiheit dort, wo die Sittlichkeit für ihn metaphysisches Problem wird, also in der »Grundlegung zur Metaphysik der Sitten«? In seiner so betitelten Schrift zu Beginn des dritten Abschnittes schreibt Kant : »Der Wille ist eine Art von Kausalität lebender Wesen, sofern sie vernünftig sind, und Freiheit würde [24] diejenige Eigenschaft dieser Kausalität sein, da sie unabhängig von fremden sie bestimmenden Ursachen wirkend sein kann; so wie Naturnotwendigkeit, die Eigenschaft der Kausalität aller vemunftlosen Wesen, durch den Einfluß fremder Ursachen zur Tätigkeit bestimmt zu werden«. [31] Hier ist wieder »Unabhängigkeit« genannt. Doch Kant spricht jetzt deutlicher: »Die angeführte Erklärung der Freiheit ist negativ und daher, um ihr Wesen einzusehen, unfruchtbar. Allein es fließt aus ihr ein positiver Begriff, der desto reichhaltiger und fruchtbarer ist.« [32] Hier wird schon klar: wenn ein positiver Begriff der Freiheit jetzt gewonnen werden soll, dann offenbar ein praktischer. Kant sagt: »was kann denn wohl die Freiheit des Willens sonst sein als Autonomie, d. i. die Eigenschaft des Willens, sich selbst ein Gesetz zu sein?« [33] Der positive Begriff der Freiheit besagt: Autonomie des Willens, Selbstgesetzgebung. Die Freiheit im praktischen Verstände ist nicht das Negative zur Freiheit im transzendentalen Verstände, sondern die Freiheit im praktischen Verstände selbst ist es, die sich gliedert in negative und positive.
Wie steht es dann aber mit der Freiheit im transzendentalen Verstände, mit der absoluten Spontaneität, wenn sie nicht die positiv praktische zur negativ praktischen ist? Absolute Spontaneität, ist das nicht dasselbe wie Autonomie? In beiden geht es um das Selbst, das Selbsthaftige, das sua sponte, αυτός. Offenbar hängen beide zusammen, aber sie sind nicht einerlei. Sehen wir schärfer zu. Absolute Spontaneität: das Vermögen des Selbstanfangs eines Zustandes; Autonomie: Sich-selbst-Gesetz-geben eines vernünftigen Willens. In der absoluten Spontaneität (transzendentalen Freiheit) ist nicht die Rede von Wille und Willensgesetz, sondern vom Selbstanfangen eines Zustandes; in der Autonomie dagegen von einem bestimmten Seienden, zu dessen Wesen Wollen, πραξις gehören. Sie sind nicht einerlei und [25] doch ist Selbsthaftes in beiden: sie gehören zusammen. Wie? Das Sichselbstbestimmen zum Handeln als Selbstgesetzgebung ist ein Selbstanfangen eines Zustandes in dem besonderen Gebiet des menschlichen Handelns eines vernünftigen Wesens überhaupt. Autonomie ist eine Art von absoluter Spontaneität, diese umgrenzt das allgemeine Wesen von jener. Aufgrund dieses Wesenscharakters als absoluter Spontaneität ist Autonomie möglich. Gebe es überhaupt keine absolute Spontaneität, dann auch keine Autonomie. Autonomie gründet der Möglichkeit nach in der absoluten Spontaneität, die praktische Freiheit in der transzendentalen. Demgemäß sagt Kant selbst ausdrücklich in der »Kritik der reinen Vernunft«: »Es ist überaus merkwürdig, daß auf diese transzendentale Idee der Freiheit sich der praktische Begriff derselben gründe, und jene [transzendentale] in dieser [praktischen] das eigentliche Moment der Schwierigkeiten ausmache, welche die Frage über ihre Möglichkeit von jeher umgeben haben.« [34]
So ist die transzendentale Freiheit der praktischen nicht als der negativen nebengeordnet, sondern der praktischen als die Bedingung ihrer Möglichkeit vor-geordnet. Daher wird in der »Grundlegung zur Metaphysik der Sitten« der dritte Abschnitt eröffnet mit der Überschrift: »Der Begriff der Freiheit ist der Schlüssel zur Erklärung der Autonomie des Willens« [35]. [26] Die Bestimmung der positiven Freiheit als »Autonomie« enthält ein eigenes Problem, mit einer Schwierigkeit, die es von altersher bei sich trägt. (p. 20-26)