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Stoker

segunda-feira 5 de fevereiro de 2024

Stoker, H.G. [SZ  ]

Pourtant, avec cette caractérisation de la conscience, c’est simplement l’horizon   phénoménal de l’analyse de sa structure existentiale qui se trouve délimité. Le phénomène n’est pas comparé à un appel, mais il est compris comme parler à partir de l’ouverture constitutive du Dasein  . D’emblée, la méditation évite d’emprunter le chemin qui s’offrirait de prime abord à une interprétation de la conscience : d’ordinaire, en effet, on reconduit celle-ci à l’un ou l’autre des pouvoirs de l’âme — entendement, volonté, sentiment — ou on l’explique comme un mixte résultant d’eux. Mais face à un phénomène comme la conscience, l’insuffisance ontologico-anthropologique d’un cadre flottant de pouvoirs psychiques ou [272] d’actes personnels classifiés saute immédiatement aux yeux [NA: En dehors des interprétations données de la conscience par Kant  , Hegel  , Schopenhauer   et Nietzsche  , il faut noter le livre de M. KAHLER, Das Gewissen   [La conscience], première partie historique, 1878, ainsi que l’article du même dans la Realenzyklopädie für protestantische Theologie und Kirche. V. aussi A. RITSCHL, « Ueber das Gewissen ». [« Sur la Conscience »], réédité dans ses Gesammelte Aufsätze, nouvelle série, 1896, p. 177 sq. Et enfin la toute récente monographie de H. G. STOKER, Das Gewissen (dans Schriften zur Philosophie   und Soziologie, éd. M. Scheler  , t. II), 1925. Cette vaste enquête produit une riche variété de phénomènes de la conscience, caractérise critiquement les divers modes de traitement possible du phénomène et propose une bibliographie qui, par rapport l’histoire du concept de conscience, n’est du reste pas exhaustive. Nonobstant divers points d’accord, la monographie de Stoker se distingue de la présente interprétation existentiale par son amorçage, et par conséquent aussi dans ses résultats. D’emblée, Stoker sous-estime les conditions herméneutiques d’une « description » de la « conscience en son effectivité objective » (p. 3). Dès lors, l’effacement des frontières entre phénoménologie et théologie est inévitable — au préjudice de l’une comme de l’autre. (En ce qui concerne le fondement anthropologique de la recherche assumée par le personnalisme de SCHELER, cf. le présent essai, § 10, p. [47] sq.) Quoi qu’il en soit, la monographie de Stoker représente un progrès notable par rapport aux interprétations antérieures de la conscience, même si celui-ci consiste plutôt dans un traitement global des phénomènes de la conscience et de leurs ramifications qu’en la mise en lumière des racines ontologiques du phénomène.]. [EtreTemps55]