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Marx

segunda-feira 5 de fevereiro de 2024

Pensamento de Heidegger sobre Marx; OBRA DE E SOBRE MARX

A A-patridade se torna um destino do mundo todo. Daí se fazer necessário pensar esse destino pela História do Ser. As raízes do que Marx  , partindo de Hegel  , reconheceu, num sentido Essencial e significativo, como sendo a alienação (Entfremdung  ) do homem, atingem a A-patridade do homem moderno. Essa é provocada — e isso pelo destino do Ser — na forma da metafísica, que a consolida ao mesmo tempo que a dissimula, como A-patridade. Porque ao fazer a experiência da alienação, Marx alcança uma dimensão Essencial da História, a visão marxista da História é superior às restantes interpretações da história (Historie  ). Ao contrário, uma vez que nem Husserl   nem, quanto saiba até agora, Sartre   chegam a reconhecer que o histórico tem sua Essencialidade no Ser, tanto a fenomenologia quanto o existencialismo não alcançam a dimensão em que é possível um diálogo fecundo com o marxismo. [CartaH]

Mais comment et à partir de quoi se détermine l’essence de l’homme? Marx exige que l’" homme humain " soit connu et reconnu. Il trouve cet homme dans la " société ". L’ homme " social " est pour lui l’homme " naturel ". Dans la " société ", la " nature " de l’homme, c’est-à-dire l’ensemble de ses " besoins naturels " (nourriture, vêtement, reproduction, nécessités économiques), est régulièrement assurée. Le chrétien voit l’humanité de l’homme, l’humanitas de l’homo, dans sa délimitation par rapport à la deitas. Sur le plan de l’histoire du salut, l’homme est homme comme " enfant de Dieu ", qui perçoit l’appel du Père dans le Christ et y répond. L’homme n’est pas de ce monde, en tant que le " monde ", pensé sur le mode platonico-théorétique, n’est qu’un passage transitoire vers l’au-delà. CartaH: P 75

Mais si l’on comprend par humanisme en général l’effort visant à rendre l’homme libre pour son humanité et à lui faire découvrir sa dignité, l’humanisme se différencie suivant la conception qu’on a de la " liberté " et de la " nature " de l’homme. De la même manière se distinguent les moyens de le réaliser. L’humanisme de Marx ne nécessite aucun retour à l’Antique, pas plus que celui que Sartre conçoit sous le nom d’existentialisme. Au sens large indiqué précédemment, le christianisme est aussi un humanismeen tant que, dans sa doctrine, tout est ordonné au salut de l’âme (salus aeterna), et que l’histoire de l’humanité s’inscrit dans le cadre de l’histoire du salut. Aussi différentes que soient ces variétés de l’humanisme par le but et le fondement, le mode et les moyens de réalisation,ou par la forme de la doctrine, elles tombent pourtant d’accord sur ce point que l’humanitas de l’homo humanus est déterminée à partir d’une interprétation déjà fixe de la nature, de l’histoire, du monde, du fondement du monde, c’est-à-dire de l’étant dans sa totalité. CartaH: P 76-77

L’ estin gar enai de Parménide   n’est pas encore pensé aujourd’hui. On peut mesurer par là ce qu’il en est du progrès en philosophie  . Lorsqu’elle est attentive à son essence, la philosophie ne progresse pas. Elle marque le pas sur place pour penser constamment le même. Progresser, c’est-à-dire s’éloigner de cette place, est une erreur qui suit la pensée comme l’ombre qu’elle projette. C’est parce que l’Être n’est pas encore pensé qu’il est dit aussi de lui dans Sein und Zeit  : " es gibt   " (il y a). Mais sur cet il y a, on ne peut spéculer tout de go ni sans point d’appui. Cet " es gibt " règne comme le destin de l’Être dont l’histoire vient au langage dans la parole des penseurs essentiels. C’est pourquoi la pensée qui pense en direction de la vérité de l’Être est, en tant que pensée, historique. Il n’y a pas une pensée, " systématique " à laquelle s’adjoindrait, à titre d’illustration, une historiographie des opinions passées. Mais il n’y a pas non plus seulement, comme Hegel le croit, une systématique qui pourrait poser la loi de sa pensée comme loi de l’histoire et par là résorber l’histoire dans le système. Il y a, pensé plus originellement, l’histoire de l’Être, à laquelle appartient la pensée, comme mémorial-pensé-dans-l’Être de cette histoire et advenu par elle. Le mémorial-pensé-dans-l’Être se différencie essentiellement d’une pure remémoration de l’histoire prise au sens de passé écoulé. L’histoire n’a pas lieu d’abord comme avoir-lieu, et l’avoir-lieu n’est pas l’écoulement temporel. L’avoir-lieu de l’histoire déploie son essence comme le destin de la vérité de l’Être à partir de celui-ci (cf. la conférence sur l’hymne de Hölderlin  : Wie wenn am Feiertage… (" Erlaüterungen zu Hölderlins Dichtung   ", 1951, p. 47). L’Être vient à son destin, en tant que Lui-même, l’Être, se donne. Ce qui signifie, pensé conformément à ce destin. Il se donne et se refuse à la fois. Toutefois la détermination hégélienne de l’histoire comme développement de l’" Esprit " n’est pas fausse. Elle n’est pas non plus en partie juste et en partie fausse. Elle est vraie comme est vraie la métaphysique qui pour la première fois, chez Hegel porte au langage dans le système son essence pensée absolument. La métaphysique absolue, avec les renversements que lui ont fait subir Marx et Nietzsche  , appartiennent à l’histoire de la vérité de l’Être. Ce qui procède d’elle ne saurait être abordé et encore moins éliminé par des réfutations. On ne peut que l’accueillir en tant que sa vérité, ramenée plus originellement à l’Être lui-même, est celée en lui et soustraite à la sphère d’une opinion   purement humaine. Dans le champ de la pensée essentielle toute réfutation est un non-sens. La lutte entre les penseurs est la " lutte amoureuse " qui est celle de la chose même. Elle les aide mutuellement à atteindre l’appartenance simple au même, en quoi ils trouvent la conformité à leur destin dans le destin de l’Être. CartaH: P 93-94

L’absence de patrie devient un destin mondial. C’est pourquoi il est nécessaire de penser ce destin sur le plan de l’histoire de l’Être. Ainsi ce que Marx, partant de Hegel, a reconnu en un sens important et essentiel comme étant l’aliénation de l’homme plonge ses racines dans l’absence de patrie de l’homme moderne. Cette absence de patrie se dénonce, et cela à partir du destin de l’Être, sous les espèces de la métaphysique qui la renforce en même temps qu’elle la dissimule comme absence de patrie. C’est parce que Marx, faisant l’expérience de l’aliénation, atteint à une dimension essentielle de l’histoire, que la conception marxiste de l’histoire est supérieure à toute autre historiographie. Par contre, du fait que ni Husserl, ni encore à ma connaissance Sartre, ne reconnaissent que l’historique a son essentialité dans l’Être, la phénoménologie, pas plus que l’existentialisme, ne peuvent parvenir à cette dimension, au sein   de laquelle seule devient possible un dialogue fructueux avec le marxisme. CartaH: P 98-99