connectedness of life (BTMR)
cohésion de la vie (ETJA)
trama de la vida (STJR)
encadeamento da vida (STCastilho)
N6 Zusammenhang des Lebens. Commentaire et note complémentaire de Jean Greisch justifiant la traduction retenue (JG, page 352) : « Ce n’est pas par hasard que cette expression se trouve mise entre guillemets. Il s’agit d’une citation indirecte. Heidegger indique ainsi qu’il emprunte à Wilhelm Dilthey une notion centrale de son herméneutique, qui figure en bonne place dans L’édification du monde historique. (Cf. Wilhelm Dilthey, Der Aufbau der geschichtlichen Welt in den Geisteswissenschaften, (M. Riedel, éditeur), Frankfurt, Suhrkamp, 1981, pages 239-251. Sur les problèmes de traduction de la notion de Zusammenhang, qui constitue une ‘véritable croix de toute traduction de Dilthey’, cf. les remarques de Sylvie Mesure dans sa traduction de L’édification du monde historique dans les sciences humaines, Dilthey, Œuvres 3, Paris, Éditions du Cerf, 1988, page 26) » (ETJA)
N9 « Ce ne sera qu’en rattachant à la problématique du souci ces légitimes investigations gravitant autour du concept de ‘cohésion de la vie’ qu’on pourra restituer leur dignité ontologique aux notions d’étirement, de mobilité et de ‘permanence de soi’ (Erstreckung, Bewegtheit und Beharrlichkeit) que la représentation commune du temps aligne sur la cohérence, le changement et la permanence des choses ‘subsistantes’ et disponibles. Rattaché au souci, l’entre-vie-et-mort (Zwischen) cesse d’apparaître comme un intervalle séparant deux extrêmes inexistants. » (PR, page 132).
Dans la même veine, « on notera ici le lien qui est établi d’emblée entre le ‘soi-même’ et l’idée d’étirement. Quelle est la nature exacte de ce lien ? Certains philosophes, Hannah Arendt (cf. Condition de l’homme moderne, pages 238-246 : le réseau des relations et des histoires jouées) et Paul Ricœur (cf. tout le projet de Temps et Récit) notamment, y voient l’identité narrative d’un individu ou d’une communauté historique. Il ne semble pas que la détermination heideggerienne de l’étirement soit si fortement narrativisée. Son propos est principalement d’éviter de faire de l’existence ‘entre’ la naissance et la mort l’écartèlement entre deux pôles également ‘irréels’, le premier qui n’est plus et le second qui n’est pas encore, et qui encadreraient la réalité ‘présente’ de l’existant. Ce qui vaut de la mort doit en effet également valoir de la naissance : elle a un sens existential. » (OTGreisch, page 354) (ETJA)