Uneigentlichkeit

Uneigentlichkeit, inauthenticité, être-référé-au-« monde », impropriedade, inauthenticity, inautenticidade, inautenticidad

“En tant qu’il est son ‘pouvoir-et-savoir-être-soi-même’ (Selbstseinkönnen) propre, c’est de son propre chef que le Dasein est de prime abord toujours déjà tombé et a toujours déjà succombé au « monde ».” (SZ:175; ETJA:§38)

NOTE: Une difficulté se présente ici, dans la mesure où le mot Welt est mis entre guillemets. Il se trouve en effet que les parenthèses qu’introduit Heidegger à l’alinéa 12 du § 14, page (65), renvoient à la première des quatre significations qu’il liste, à savoir celle de l’alinéa 9 du même paragraphe, laquelle est ainsi libellée : Monde est employé en tant que concept ontique et signifie alors le tout de l’étant qui peut être subsistant à l’intérieur du monde.

Par conséquent, en écrivant que la déchéance est déchéance vers le « monde », Heidegger dit bien que le « monde », ici, « ne signifie pas la mondanéité du monde, mais ce que nous rencontrons au sein de la structure de renvois, c’est-à-dire, l’étant intramondain qui se montre à nous dans notre préoccupation quotidienne. » (WB, page 111)

Or, Heidegger ne se contente pas de dire cela. Dès la phrase suivante, il dit également que le « monde » qui est présent au Dasein est le « monde » de tout le monde, c’est-à-dire du ‘On’1. Par conséquent, dès lors qu’elle relève de la modalité du ‘On’, la déchéance relève, sous une certaine modalité, des trois moments existentiaux de l’‘être-à…’. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai traduit Uneigentlichkeit par ‘être-référé-au-« monde »’ et non pas par ‘être-tourné-vers-le-« monde »’. Mais de quelle modalité s’agit-il ?

Si donc il ne faut, ni supprimer les guillemets objet de ce renvoi, ni les considérer comme ceux, habituels, servant à souligner un terme, si donc il ne faut pas envisager une quelconque inconséquence de l’auteur, force est de conclure que le « monde », entre guillemets, est le « monde » du Dasein ‘référé-au-« monde »’ (le monde inauthentique des traductions antérieures), et que la modalité évoquée ci-dessus est bien celle que guide le ‘on-dit’, la curiosité et l’équivoque. (Auxenfants; ETJA:§38N1)


VIDE: (Uneigentlichkeit->http://hyperlexikon.hyperlogos.info/modules/lexikon/search.php?option=1&term=Uneigentlichkeit)

Uneigentlichkeit (die): «impropiedad»; ocasionalmente, «inautenticidad». Propiedad e impropiedad son las dos posibilidades de ser fundamentales del Dasein. Todos los existenciarios del Dasein, es decir, todas sus estructuras ontológicas, están determinadas por la tensión entre impropiedad y propiedad. El Dasein existe siempre en una de estas modalidades o en la indiferencia de ambas. La impropiedad, empero, no representa un modo inferior de existencia; simplemente es una modificación existencial del Dasein por la que éste no decide por sí mismo. En este sentido, cada una de las dos secciones publicadas de Ser y Tiempo articula estos dos modos de ser, la impropiedad y la propiedad, respectivamente. La primera sección ofrece una hermenéutica de la cotidianidad, es decir, un análisis de los modos de ser impropios en la vida cotidiana del uno (habladuría, tentación, caída, ambigüedad, nivelación, publicidad, etcétera); la segunda sección brinda una hermenéutica de la responsabilidad, es decir, expone los modos de ser propios a través de los cuales el Dasein toma conciencia de su situación de caído en la impropiedad y asume su propia existencia (angustia, muerte, conciencia, resolución, decisión, etcétera). Véase la entrada interrelacionada Eigentlichkeit (die), eigentlich. (SZ, §§ 25-27, 30, 35-38, 51-52, 59, 68c, 71.) (LHDF)



  1. cf. note N9, alinéa 8 du § 28->art35), page (133