GA6T1:37-38 – querer e aspirar

Klossowski

La question décisive est précisément celle-ci : Comment et en vertu de quoi la chose voulue et le voulant appartiennent-ils implicitement au vouloir du vouloir? Réponse : en vertu du vouloir et par le vouloir. Le vouloir veut le voulant en tant que tel et le vouloir pose la chose voulue en tant que telle. Vouloir, c’est être résolu à soi, mais à soi en tant que ce qui veut ce qui dans le vouloir est posé en tant que voulu. La volonté apporte chaque fois à partir d’elle-même une détermination continue dans son vouloir. Quelqu’un qui ne sait ce qu’il veut ne veut seulement pas et ne saurait absolument pas vouloir; il n’y a pas de vouloir en général : « car la volonté en tant qu’affect du commandement est la marque décisive de la souveraineté et de la force. » (Le Gai Savoir, V, 282, 1886.) En revanche, l’effort peut rester indéterminé tant en ce qui concerne la chose à laquelle on s’efforce, que relativement à qui s’efforce. Dans l’effort et dans l’impulsion nous sommes entraînés par un mouvement vers (un aller vers…) et nous ne savons nous-même ce qui est en jeu. Dans le pur effort à quelque (45) chose ou qui nous porte vers quelque chose, nous ne sommes pas à proprement parler placés devant nous-même, et c’est pourquoi il ne nous est pas non plus possible de nous efforcer au-delà de nous-même, nous ne faisons autre chose que nous y efforcer et que suivre le mouvement de pareil effort. Être résolu à soi c’est toujours vouloir aller au-delà de soi-même. Si Nietzsche souligne de diverses manières le caractère impératif de la volonté, il n’entend point par là une prescription propre à l’exécution d’un acte; ni il n’entend un acte volontaire au sens d’une détermination, mais bien une résolution – ce par quoi le vouloir institue sa mainmise sur le voulant et la chose voulue et l’exerce au titre d’une décision institutionnelle, permanente, définitive. Commander au sens véritable – qui n’a rien de commun avec le fait de lancer des ordres, à l’envi – seul le peut celui qui non seulement est en état de, mais constamment prêt à se soumettre lui-même à son impératif. En vertu de cette disponibilité il s’est placé lui-même dans la sphère du commandement en tant que le premier qui donne la mesure de l’obéissance. Dans cette décision, par laquelle le vouloir se porte au-delà de soi-même, réside le fait de dominer sur… d’avoir puissance sur ce qui est résolu, c’est-à-dire ouvert dans le vouloir pour y être maintenu, en tant que saisi dans la résolution. [GA6T1PK:44-45]

Casanova

Krell

Original

Excertos de

Heidegger – Fenomenologia e Hermenêutica

Responsáveis: João e Murilo Cardoso de Castro

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