comprendre

Verstehen [SZ]

L’affection est une des structures existentiales où se tient l’être du « Là ». Or cet être, cooriginairement avec elle, est constitué par le comprendre. L’affection a à chaque fois sa compréhension, ne serait-ce que tandis qu’elle la réprime. Le comprendre est toujours in-toné. Si nous interprétons celui-ci comme un existential fondamental, cela signifie en même temps que ce phénomène est conçu comme un mode fondamental de l’être du Dasein. Au contraire, le « comprendre » pris au sens d’un mode cognitif possible parmi d’autres, et distingué par exemple de l’« expliquer », doit être tout comme celui-ci interprété comme un dérivé existential du comprendre primaire tel qu’il co-constitue l’être du Là en général.

Nos recherches antérieures ont en fait déjà rencontré ce comprendre originaire, même si elles ne l’ont pas encore fait expressément entrer dans leur thème. Le Dasein est en existant son Là, cela veut dire : le monde est « là », son DA-SEIN est l’être-à ; et, de même : celui-ci est « là », à savoir comme ce en-vue-de quoi le Dasein est. Dans l’en-vue-de-quoi, l’être-au-monde [In-der-Welt-sein] existant est comme tel ouvert, et c’est cette ouverture qui a été nommée le comprendre. Dans le comprendre de l’en-vue-de-quoi, la significativité [Bedeutsamkeit] qui s’y fonde est conjointement ouverte. L’ouverture du comprendre concerne, en tant qu’ouverture de l’envue-de-quoi et de la significativité [Bedeutsamkeit], co-originairement l’être-au-monde [In-der-Welt-sein] en sa plénitude. La significativité [Bedeutsamkeit] est ce vers quoi le monde est comme tel ouvert. En-vue-de-quoi et significativité [Bedeutsamkeit] sont ouverts dans le Dasein, cela veut dire : le Dasein est un étant pour lequel, en tant qu’être-au-monde [In-der-Welt-sein], il y va de celui-ci même. [EtreTemps27]

L’affection est une des structures existentiales où se tient l’être du « Là ». Or cet être, cooriginairement avec elle, est constitué par le comprendre. L’affection a à chaque fois sa compréhension, ne serait-ce que tandis qu’elle la réprime. Le comprendre est toujours in-toné. [143] Si nous interprétons celui-ci comme un existential fondamental, cela signifie en même temps que ce phénomène est conçu comme un mode fondamental de l’être du Dasein. Au contraire, le « comprendre » pris au sens d’un mode cognitif possible parmi d’autres, et distingué par exemple de l’« expliquer », doit être tout comme celui-ci interprété comme un dérivé existential du comprendre primaire tel qu’il co-constitue l’être du Là en général.

Nos recherches antérieures ont en fait déjà rencontré ce comprendre originaire, même si elles ne l’ont pas encore fait expressément entrer dans leur thème. Le Dasein est en existant son Là, cela veut dire : le monde est « là », son DA-SEIN est l’être-à ; et, de même : celui-ci est « là », à savoir comme ce en-vue-de quoi le Dasein est. Dans l’en-vue-de-quoi, l’être-au-monde [In-der-Welt-sein] existant est comme tel ouvert, et c’est cette ouverture qui a été nommée le comprendre [NA: Cf. supra, § 18, p. [85] sq.]. Dans le comprendre de l’en-vue-de-quoi, la significativité [Bedeutsamkeit] qui s’y fonde est conjointement ouverte. L’ouverture du comprendre concerne, en tant qu’ouverture de l’en-vue-de-quoi et de la significativité [Bedeutsamkeit], co-originairement l’être-au-monde [In-der-Welt-sein] en sa plénitude. La significativité [Bedeutsamkeit] est ce vers quoi le monde est comme tel ouvert. En-vue-de-quoi et significativité [Bedeutsamkeit] sont ouverts dans le Dasein, cela veut dire : le Dasein est un étant pour lequel, en tant qu’être-au-monde [In-der-Welt-sein], il y va de celui-ci même.

Dans un langage ontique, nous prenons parfois l’expression « comprendre quelque chose » au sens de : « s’entendre à quelque chose », c’est-à-dire « pouvoir y faire face », « savoir se tirer d’affaire ». Or ce qui est ainsi « pu » ou « su » dans le comprendre en tant qu’existential, ce n’est pas un « quelque chose », c’est l’être comme exister. Le comprendre inclut existentialement le mode d’être du Dasein comme pouvoir-être. Le Dasein n’est pas un sous-la-main qui posséderait de surcroît le don de pouvoir quelque chose, mais il est primairement possibilité. Le Dasein est à chaque fois ce qu’il peut être et la manière même dont il est sa possibilité. L’être-possible essentiel du Dasein concerne les guises — plus haut caractérisées — de la préoccupation [Besorgen] pour le « monde », de la sollicitude [Fürsorge] envers les autres, et, toujours déjà impliqué dans tout cela, le pouvoir-être pour lui-même, vers lui-même, en-vue-de lui-même. L’être-possible que le Dasein est à chaque fois existentialement se distingue aussi bien de la possibilité vide, logique que de la contingence d’un sous-la-main considéré selon que ceci ou cela peut lui « arriver ». En tant que catégorie modale de l’être-sous-la-main, la possibilité signifie ce qui n’est pas encore effectif et pas toujours nécessaire. Une telle possibilité caractérise le seulement possible. Ontologiquement, elle est inférieure à l’effectivité et à la nécessité. La possibilité comme existential, au contraire, est la déterminité [Bestimmtheit] [144] ontologique positive la plus originaire et ultime du Dasein. De prime abord, comme l’existentialité en général, elle ne peut qu’être préparée en tant que problème. Or justement, ce qui offre le sol phénoménal sur lequel il est en général possible de l’apercevoir, c’est le comprendre comme pouvoir-être ouvrant. [EtreTemps38, tout le paragraphe et le paragraphe §39 [EtreTemps39]]