Tout d’abord, la conscience (Gewissen) doit être poursuivie jusqu’en ses fondements et ses structures existentiales, et manifestée – la constitution d’être de cet étant jusqu’ici conquise (269) étant maintenue – comme phénomène du Dasein. L’analyse ontologique de la conscience (Gewissen) ainsi engagée est antérieure à toute description et classification psychologique des vécus de la conscience (Gewissen) (NT: Ici comme dans tout le chapitre, la « conscience (Gewissen) » (Gewissen) dont parle H. est toujours celle que nous qualifions couramment de « morale », non pas la conscience (Gewissen) (Bewusstsein) au sens du rapport à soi primordial du sujet représentant (soi ou autre chose). Lorsque, dans d’autres chapitres, c’est à cette conscience (Gewissen)-ci que H. fait allusion, le contexte est toujours assez clair pour qu’il soit superflu de le confirmer.), et elle n’est pas moins indépendante d’une « explication » biologique, c’est-à-dire d’une dissolution du phénomène. Cependant, elle se distingue tout autant d’une interprétation théologique de la conscience (Gewissen), voire d’une invocation de ce phénomène pour démontrer l’existence de Dieu ou d’une conscience (Gewissen) « immédiate » de Dieu. EtreTemps54