Schnell (2004:28-33) – fenômeno

destaque

No §7 (Ser e Tempo), Heidegger propõe duas séries de distinções na tentativa de definir o significado de “fenômeno”. A primeira série reúne os diferentes significados do senso comum, a segunda, mais técnica, fornece o quadro para a sua abordagem “fenomenológica” do fenômeno. Convém notar, desde já, que para Heidegger o fenômeno não se limita a um “puro aparecer”, contrariamente ao que se encontra frequentemente nos comentadores. De fato, tal como em Husserl, esta estrutura designa primeiro um modo de dação. Numa primeira série de distinções, Heidegger isola dois tipos de modos de dar-se: o “mostrar-se” (sich zeigen) e o “manifestar-se” (sich melden). Aquilo que se mostra caracteriza-se por aquilo a que poderíamos chamar uma dação daquilo que se mostra (diríamos: uma auto-dação). O que se manifesta, por outro lado, caracteriza-se por uma referência a outra coisa (falaremos de “hetero-dação”).

original

  1. M. Heidegger, Sein und Zeit, Niemeyer, Tübingen, 1986 (16ème édition), p. 28.[↩]
  2. M. Heidegger, Sein und Zeit, op. cit, p. 31.[↩]
  3. M. Heidegger, ibid., p. 29.[↩]
  4. M. Heidegger, ibid., p. 31.[↩][↩]
  5. M. Heidegger, ibid, p. 35.[↩]
  6. Cf. à ce propos les analyses de Fink du « Vorschein » dans le Manuscrit Z-IV, p. 95a : cette « pro-parition » d’un phénomène, écrit-il, « n’est pas phénoménologiquement le point ultime, indépassable pour la question phénoménologique (Nichtüberfragbare) ; mais elle devient la base du pro-jet d’un com-prendre spécifique : com-prendre à partir de l’origine: nous nommons le phénomène originairement compris le Rückschein (Hinterschein) (rétroparition) ».[↩]
  7. Notons que cette définition du phénomène ne se dégage pas d’une manière immédiate de la lecture des textes de Husserl (et l’on trouve en effet de nombreux passages où Husserl identifie purement et simplement phénomène et apparition).[↩]
  8. M. Heidegger, Sein und Zeit, op. cit., p. 35.[↩]
  9. Ainsi, on pourrait en effet renvoyer au §4 de Sein und Zeit, op. cil, p. 13, où Heidegger écrit que l’analytique (pré-)ontologique requiert une analyse de l’existentialité en tant que « constitution d’être (Seinsverfassung) » du Dasein qui, à son tour, suppose déjà l ’idée de l ’être en général ! Un constat qui ne peut que surprendre étant donné que l’analyse du Dasein — l’étant qui fait accéder à l’être — avait été décrite comme condition nécessaire pour pouvoir d’abord poser la question de l’être (et les remarques de Heidegger du §2 (ET2) concernant cette circularité ne permettent pas non plus de dissiper le caractère problématique d’une telle démarche parce que Heidegger l’distingue bien entre l’être (en général) et l’être du Dasein alors que ce n’est plus le cas dans le passage cité du §4 (ET4)).[↩]
  10. M. Heidegger, Sein und Zeit, op. cit., p. 15 (c’est nous qui soulignons). Et c’est l’idée d’une telle radicalisation qui justifie le glissement — opéré subrepticement par Heidegger — de l’acception de l’analytique existentiale comprise comme « pré-ontologie » vers une acception comprise comme « ontologie fondamentale ».[↩]
  11. H. Mörchen: « Heideggers Satz: “’Sein’ heißt ’Anwesen’” », dans Martin Heidegger: Innen- und Außenansichten, Francfort s/Main, stw, 1989, p. 176 sq.[↩]
  12. Platon, Théétète, 144d.[↩]
  13. Notons que J.-T. Desanti caractérise la philosophie, d’une manière critique, exactement avec ces mêmes termes (« propriété », « domicile fixe »), voir J.-T. Desanti, Philosophie : un rêve de flambeur. Variations philosophiques 2, Paris, Grasset, 1999, p. 15. N’est-ce pas à dire que ce que Heidegger diagnostique ici pour Vousia, Desanti entend le faire valoir pour le statut de la philosophie en général ?[↩]
Excertos de

Heidegger – Fenomenologia e Hermenêutica

Responsáveis: João e Murilo Cardoso de Castro

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