révélation

Erschlossenheit
abertura para o aberto
Aufschluss (SZ)

Chaque étant auquel nous nous rapportons se laisse advoquer et évoquer à travers un: « il est » tel ou tel, et cela indépendamment de son mode d’être particulier. L’être d’un étant vient à notre rencontre dans la compréhension de l’être. La compréhension est ce qui d’abord met au jour (aufschliesst) quelque chose comme l’être ou encore, comme nous disons, ce qui le révèle. Être « il n’y a » qu’avec la révélation (Erschlossenheit) spécifique qui caractérise la compréhension de l’être. La révélation d’une chose, c’est ce que nous nommons sa vérité. Voilà l’authentique concept de la vérité tel qu’il se fait jour déjà dans l’Antiquité. Être il n’y a que si la révélation, c’est-à-dire la vérité a lieu. Mais il n’y a de vérité que si existe un étant qui met au jour, autrement dit qui révèle de telle sorte que le révéler lui-même appartienne au mode d’êtrêtre de cet étant. Nous sommes nous mêmes un étant de ce genre. Le Dasein existe dans la vérité. Au Dasein appartient essentiellement un monde ouvert, et du même coup l’ouverture et la compréhension de soi même. Le Dasein est conformément à l’essence de son existence « dans » la vérité, et c’est uniquement pour cette raison qu’il a la possibilité d’être « dans » la non vérité. Être il n’y a que si la vérité, c’est à dire le Dasein existe (NT : Cf. S.u.Z, 226 D, 230 B). Telle est l’unique raison pour laquelle l’advocabilité de l’étant est non seulement possible, mais encore à chaque fois et dans certaines limites nécessaire, à supposer que le Dasein existe. Nous résumons ces questions relatives à la connexion de l’être et de la vérité dans le problème du caractère véritatif de l’être (veritas transcendentalis). (PFPhenoheno 36)

Que l’étant ne se montre pas de prime abord en son êtrêtre authentique, Descartes le sait très bien. Ce qui est « de prime abord » donné, c’est ce morceau de cire avec sa couleur, sa saveur, sa dureté, sa froideur, sa résonance déterminées. Mais tout cela — en général tout ce que nous donnent les sens — demeure sans portée ontologique. « Satis erit, si advertamus sensuum perceptiones non referri, nisi ad istam corporis humani cum mente conjunctionem, et nobis quidem ordinarie exhibere, quid ad illam externa corpora prodesse possint aut nocere. »1. Les sens ne nous font absolument pas connaître l’étant en son être, ils annoncent simplement l’utilité ou la nocivité des choses « extérieures » intramondaines pour l’être-homme attaché à son corps. « Nos non docent, qualia (corpora) in seipsis existant »1 : des sens, nous ne recevons absolument aucune révélation sur l’étant en son être. « Quod agentes, percipiemus naturam materiae, sive corporis in universum spectati, non consistere in eo quod sit res dura vel ponderosa vel colorata vel alio aliquo modo sensus afficiens : sed tantum in eo, quod sit res extensa in longum, latum et profondum » (NA: DESCARTES, Principia, 4, p. 42 : (« Ce faisant, nous comprendrons que la nature de la matière, ou du corps considéré en général ne consiste pas en ce qu’elle est une chose dure ou pesante ou colorée, ou affecte les sens d’une autre matière — mais seulement en ce qu’elle est une chose étendue en longueur, largeur et profondeur. »)). (EtreTemps21)

Heidegger – Fenomenologia e Hermenêutica

Responsáveis: João e Murilo Cardoso de Castro

Twenty Twenty-Five

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