Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

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ontico-ontologique

quarta-feira 13 de dezembro de 2023

Le Dasein   a par suite une primauté multiple sur tout autre étant. Son premier privilège est ontique : cet étant est déterminé en son être par l’existence. Le second privilège est ontologique : le Dasein, sur la base de sa déterminité [Bestimmtheit  ] d’existence, est en lui-même « ontologique ». Mais il lui appartient cooriginairement - en tant que constituant de la compréhension de l’existence - une compréhension de l’être de tout étant qui n’est pas à la mesure du Dasein [Daseinsmässig]. Le Dasein a donc un troisième privilège en tant que condition ONTICO-ONTOLOGIQUE de la possibilité de toutes les ontologies. Ainsi, le Dasein s’est dévoilé comme l’étant qui doit, avant tout autre étant, être en premier lieu interrogé ontologiquement. EtreTemps4

La primauté ONTICO-ONTOLOGIQUE du Dasein a été très tôt aperçue, mais sans que le Dasein lui-même ait alors fait l’objet d’une saisie propre en sa structure ontologique, ou même qu’il ait été problématisé en ce sens. Aristote   dit : he psyche   ta onta   pos estin [NA: ARISTOTE, De Anima, III, 8, 431 b 21 ; cf. 5, 430 a 14 sq.]. L’âme (de l’homme) est en quelque manière l’étant ; l’« âme » qui constitue l’être de l’homme découvre, en ses guises d’être - l’aisthesis   et la noesis   - tout étant en son être-que et son être-ainsi, donc toujours en même temps en son être. Thomas d’Aquin   a repris cette proposition, qui remonte à la thèse ontologique de Parménide  , dans une élucidation caractéristique. Au sein   de la tâche d’une dérivation des « transcendantaux », c’est-à-dire des caractères d’être qui dépassent toute déterminité [Bestimmtheit] réale-générique possible d’un étant, tout « modus   specialis entis », il convient également, dit-il, de mettre en évidence le verum comme un transcendens de cette sorte. Ce qui advient en invoquant un étant qui, conformément à son mode d’être, a lui-même la propriété de « con-venir » avec tout étant quel qu’il soit. Cet étant insigne, l’« ens quod natum est convenire cum omni ente », c’est l’âme (anima) [NA: Quaestiones de veritate : q. 1, art.1, sol. ; voir aussi, dans l’opuscule De natura generis une « déduction » des transcendantaux en partie plus rigoureuse, et quelque peu divergente de celle qu’on vient de citer.]. Le privilège du « Dasein » sur tout étant qui apparaît ici, même s’il reste ontologiquement non clarifié, n’est pas moins sans commune mesure avec une mauvaise subjectivisation du tout de l’étant. EtreTemps4

La mise en évidence du privilège ONTICO-ONTOLOGIQUE de la question de l’être se fonde sur l’indication provisoire de la primauté ONTICO-ONTOLOGIQUE du Dasein. Mais l’analyse de la structure de la question de l’être comme telle (§2) a rencontré une fonction insigne de cet étant à l’intérieur de la position de la question elle-même. Le Dasein s’est alors dévoilé comme l’étant qui doit d’abord être élaboré ontologiquement pour que le questionnement puisse accéder à la transparence. Mais maintenant il nous est apparu que c’était l’analytique ontologique du Dasein en général qui constituait l’ontologie  -fondamentale, donc que le Dasein fonctionnait comme l’étant qui doit fondamentalement et préalablement être interrogé quant à son être. EtreTemps4

La primauté ONTICO-ONTOLOGIQUE qui a été attribuée au Dasein pourrait favoriser l’opinion   selon laquelle cet étant devrait aussi et nécessairement être la donnée ONTICO-ONTOLOGIQUEment première, non pas simplement au sens d’une saisissabilité « immédiate » de l’étant lui-même, mais également du point de vue d’une prédonation tout aussi « immédiate » de son mode d’être. Certes, ontiquement, le Dasein n’est pas seulement proche, ou même le plus proche - mais nous le sommes même nous-mêmes. Néanmoins, ou plutôt pour cette raison même, il est ontologiquement le plus lointain. Sans doute il appartient à son être le plus propre d’avoir de cet être une compréhension, et de se tenir toujours déjà dans une certaine explicitation de son être. Toutefois, cela ne revient nullement à dire que cette explicitation préontologique prochaine de son être propre puisse être prise pour fil conducteur adéquat, comme si cette compréhension d’être devait nécessairement jaillir d’une méditation thématiquement ontologique sur sa constitution d’être la plus propre. Bien plutôt le Dasein a-t-il, conformément au mode d’être qui lui appartient, la tendance à comprendre son être propre à partir de l’étant par rapport auquel il se rapporte essentiellement de façon constante et immédiate - à partir du « monde ». Dans le Dasein lui-même, donc dans sa propre [16] compréhension d’être, il y a ce que nous mettrons en lumière comme réflection ontologique de la compréhension du monde sur l’explicitation du Dasein. EtreTemps5

La primauté ONTICO-ONTOLOGIQUE du Dasein est par conséquent cela même qui explique que sa constitution spécifique d’être - entendue au sens de la structure « catégoriale » appartenant au Dasein - lui demeure recouverte. Le Dasein est ontiquement « au plus près » de lui-même, ontologiquement au plus loin, sans être pour autant préontologiquement étranger à lui-même. EtreTemps5

Si par ailleurs le Dasein a saisi la possibilité qui est en lui non seulement de se rendre transparente son existence, mais encore de questionner proprement le sens de l’existentialité, autrement dit et préalablement le sens de l’être, si, en un tel questionnement, son regard s’est ouvert pour l’historialité essentielle du Dasein, alors l’aperçu suivant ne peut pas ne pas s’imposer : le questionnement de l’être, tel qu’il a été déterminé du point de vue de sa nécessité ONTICO-ONTOLOGIQUE, est lui-même caractérisé par l’historialité. L’élaboration de la question de l’être doit ainsi recueillir du sens d’être le plus propre du questionnement en tant [21] que questionnement historial l’assignation à se mettre en quête de sa propre histoire, c’est-à-dire à devenir historique, afin de se mettre par une appropriation positive   du passé en pleine possession des possibilités les plus propres de questionnement. Conformément au mode d’accomplissement qui lui appartient, c’est-à-dire en tant qu’explication préalable du Dasein en sa temporalité et historialité, la question du sens de l’être est portée par elle-même à se comprendre comme historique. EtreTemps6

Ainsi les bases ontologiques de la détermination du « monde » comme res extensa   sont devenues claires : elles consistent dans l’idée non seulement non-clarifiée, mais encore déclarée non-clarifiable en son sens d’être, de la substantialité, exposée moyennant le détour par la propriété substantielle prééminente de chaque substance. D’autre part, la détermination de la substance par un étant substantiel nous livre également la raison de l’équivoque du terme. C’est la substantialité qui est visée, et pourtant elle est conquise à partir d’une constitution étante de la substance. L’ontique étant substitué à l’ontologique, l’expression substantia   fonctionne tantôt au sens ontologique, tantôt au sens ontique, mais le plus souvent dans un sens ONTICO-ONTOLOGIQUE confus. Mais ce qui s’abrite derrière cette imperceptible différence de signification, c’est l’impuissance à maîtriser le problème fondamental de l’être. Son élaboration exige de se mettre convenablement « sur la trace » des équivoques ; qui fait cette tentative ne « s’occupe » pas « de simples significations verbales », mais doit se risquer, [95] pour clarifier de telles « nuances », dans la problématique la plus originaire des « choses mêmes ». EtreTemps20

D’ailleurs, le On [das Man  ] est tout aussi peu sous-la-main que le Dasein en général. Plus manifestement se comporte le On [das Man], et plus il est insaisissable et caché - mais moins il n’est rien. À une « vue » ONTICO-ONTOLOGIQUE non prévenue, il se dévoile comme le « sujet le plus réel » de la quotidienneté [Alltäglichkeit  ]. Et qu’il ne soit pas accessible comme une pierre sous-la-main, cela ne décide pas le moins du monde sur son mode d’être. Il n’est permis ni de décréter précipitamment que ce « On » n’est « à proprement parler » rien, ni de céder à l’opinion selon laquelle le phénomène ne demanderait, pour être ontologiquement interprété, que d’être par exemple « expliqué » comme le résultat obtenu après coup de l’être-ensemble-sous-la-main de divers sujets. Tout au contraire, l’élaboration des concepts d’être doit s’orienter sur ces phénomènes indéclinables. EtreTemps27

Une chose, négativement, est hors de doute : la totalité du tout structurel ne saurait être phénoménalement atteinte en en reconstruisant les éléments : car pour cela un plan serait nécessaire. L’être du Dasein, qui ontologiquement porte le tout structurel comme tel, nous devient accessible en un regard plein qui traverse ce tout en visant un phénomène originairement unitaire déjà contenu de telle manière dans le tout qu’il en fonde ontologiquement tout moment structurel dans sa possibilité structurelle. Par suite, l’interprétation « synthétique » ne peut être une simple récollection de ce qui a été jusqu’ici conquis. La question du caractère existential fondamental du Dasein est essentiellement distincte de la question de l’être d’un sous-la-main. L’expérience quotidienne [alltäglich] du monde ambiant, qui demeure ontiquement et ontologiquement dirigée vers l’étant intramondain, est incapable de prédonner ontiquement de manière originaire le Dasein à une analyse [182] ontologique. De la même façon, il manque à la perception immanente de vécus tout fil conducteur ontologiquement suffisant. D’autre part, l’être du Dasein ne doit pas être déduit d’une idée de l’homme. Est-il donc possible de découvrir à partir de notre interprétation antérieure du Dasein quel accès ONTICO-ONTOLOGIQUE à lui-même il exige de lui-même comme le seul accès adéquat ? EtreTemps39

Mais si la vérité se tient à juste titre dans une connexion originaire avec l’être, le phénomène de la vérité entre dans la sphère de la problématique fondamental-ontologique. Mais si tel est le cas, n’est-il pas inévitable que ce phénomène fasse d’ores et déjà encontre à l’intérieur de l’analyse fondamentale préparatoire, de l’analytique du Dasein ? Dans quelle connexion ONTICO-ONTOLOGIQUE la « vérité » se tient-elle avec le Dasein et la déterminité [Bestimmtheit] ontique de celui-ci que nous appelons la compréhension d’être ? Est-il possible, à partir de celle-ci, de mettre au jour la raison pour laquelle l’être va nécessairement ensemble avec la vérité, et celle-ci avec celui-là ? EtreTemps44

Le chemin jusqu’ici suivi par l’analytique du Dasein est devenu une démonstration concrète de la thèse d’abord simplement suggérée [NA: Cf. supra, §5, p. [15].], selon laquelle l’étant que nous sommes à chaque fois nous-mêmes est ontologiquement le plus lointain. La raison s’en trouve dans le souci lui-même. L’être échéant auprès de ce qui dans le « monde » s’offre à la plus proche préoccupation [Besorgen  ] guide l’explicitation quotidienne [alltäglich] du Dasein et recouvre ontiquement l’être authentique du Dasein, pour refuser ainsi à l’ontologie dirigée sur cet étant la base adéquate. De ce fait, le prédonation phénoménale originaire de cet étant est rien moins qu’« évidente », et cela quand bien même l’ontologie suit de prime abord la direction de l’explicitation quotidienne [alltäglich] du Dasein. La libération de l’être originaire du Dasein doit bien plutôt être disputée à la tendance explicitative ONTICO-ONTOLOGIQUE échéante. EtreTemps63

Mais d’autre part, même si le projet ONTICO-ONTOLOGIQUE du Dasein vers son pouvoir-être-tout authentique n’a rien de quelconque, suffit-il déjà à justifier l’interprétation existentiale qui a pris ce phénomène pour base ? Où cette interprétation prend-elle son fil conducteur, sinon dans une idée « présupposée » de l’existence en général ? Comment les démarches de l’analyse de la quotidienneté [Alltäglichkeit] inauthentique se réglaient-elles, sinon sur ce concept préalable de l’existence ? Et quand nous disons que le Dasein « échoit », et qu’il faut par conséquent lui disputer, contre cette tendance d’être, l’authenticité de son pouvoir-être, dans quelle perspective parlons-nous ? Tout n’est-il pas d’ores et déjà éclairé, quoique de manière crépusculaire, par la lumière de l’idée « présupposée » d’existence ? Mais d’où celle-ci tire-t-elle sa légitimité ? Le premier projet qui l’indiquait était-il dépourvu de tout guide ? Nullement. EtreTemps63

Pour ramener sous le regard phénoménologique les phénomènes conquis dans l’analyse préparatoire, un renvoi aux stades parcourus par celle-ci sera ici suffisant. La délimitation du souci a résulté de l’analyse de l’ouverture qui constitue l’être du « Là ». La clarification de ce phénomène signifiait l’interprétation provisoire de la constitution fondamentale du Dasein, l’être-au-monde [In-der-Welt-sein  ]. C’est par la caractérisation de celui-ci que la recherche s’était engagée, afin d’assurer dès le départ, à l’encontre des pré-déterminations ontologiques inadéquates, quoique le plus souvent implicites, du Dasein, un horizon   phénoménal suffisant. De prime abord, l’être-au-monde [In-der-Welt  -sein] a été caractérisé par rapport au phénomène du monde, ce qui n’empêche que l’explication est partie de la caractérisation ONTICO-ONTOLOGIQUE de l’étant à-portée-de-la-main et sous-la-main « dans » le monde ambiant pour s’acheminer jusqu’au dégagement de l’intramondanéité [Weltlichkeit], afin de rendre visible en celle-ci le phénomène de la mondanéité [Weltlichkeit] en général. Cependant, la structure de la mondanéité [Weltlichkeit] - la significativité [Bedeutsamkeit  ] - s’est révélée solidaire de ce vers-quoi le comprendre appartenant essentiellement à l’ouverture se projette - du pouvoir-être du Dasein, en-vue-de-quoi il existe. EtreTemps67