ἐνέργεια: «actividad», Wirklichkeit. [GA17, p. 26; GA22, pp. 168-169, 170-181 (δύναμις [dynamis], ἐνέργεια), 180 (ἐνέργεια como la forma más elevada del estar-ahí-delante).] [LHDF]
La connaissance est une πρᾶξις [Voir Aristote, Éthique à Nicomaque, X, 7 (1177 a 19-b; trad. Tricot): « Cette activité (ἐνέργεια) est la plus haute […]. Et elle paraîtra la seule à être aimée pour elle-même : elle ne produit, en effet, rien en dehors de l’acte même de contempler (οὐδεν γὰρ γίνεται ἀπ’αὐτῆς παρὰ το θεωρῆσαι).» Sur la différence entre θεωρία et contemplatio, voir Heidegger, Essais et conférences, Paris, Gallimard, coll. «Tel», p. 57]. [FHQ:44]
Il est très probable que cette différence entre l’être-chose utile [Zuhandenheit] et l’être-œuvre a quelque incidence sur la ποίησις [poiesis] elle-même. A ce propos, précisons ce que veut dire «œuvre» [Werk]. On peut le comprendre à partir d’Aristote ; dans ce cas, est œuvre ce qui est en œuvre, c’est-à-dire tout ce qui est sur le mode de l’ἐνέργεια. La table ἐνεργεῖ quand elle est en usage, et la sculpture ἐνεργεῖ quand elle est dans le temple, quand on la regarde comme il faut regarder cette statue qui est la présence du Dieu absent à travers sa statue.
Mais on peut aussi comprendre avec Heidegger la différence entre l’être-en-usage de la chose utile et l’être-œuvre (absolument singulier) de l’œuvre d’art. Comment l’être-œuvre d’art a-t-il une incidence sur la ποίησις ? En ceci que l’artiste ne peut pas viser ce qu’il fait simplement comme il vise quand ce qu’il fait est un pur et simple ποίημα [poiema]. [FHQ:56-57]