échéant

Devenue ainsi déjà pour soi-même une tentation, l’être-explicité public maintient le Dasein dans son être-échu. Bavardage et équivoque, l’avoir-tout-vu-et-tout-compris constituent l’apparence selon laquelle l’ouverture ainsi disponible et régnante du Dasein pourrait lui garantir la sûreté, la vérité et la plénitude de toutes les possibilités de son être. L’auto-certitude et l’être-décidé du On propage une absence croissante de besoin quant à la compréhension affectée authentique. La prétention du On à nourrir et guider la « vie » pleine et vraie apporte un rassurement au Dasein, pour qui « tout va bien » et toutes les portes sont ouvertes. L’être-au-monde [In-der-Welt-sein] échéant est pour lui-même, en même temps que tentateur, rassurant. EtreTemps38

Cependant, ce rassurement dans l’être inauthentique ne conduit pas à l’inertie et à l’oisiveté, mais pousse à la frénésie de l’« affairement ». L’être-échu sur le « monde » ne peut [178] plus désormais trouver le repos. Le rassurement tentateur accentue l’échéance. Du point de vue particulier de l’explicitation du Dasein, l’opinion peut désormais se faire jour selon laquelle la compréhension des cultures les plus étrangères et la « synthèse » de celles-ci avec la sienne propre pourrait conduire à un éclaircissement exhaustif et enfin véritable du Dasein sur lui-même. Une curiosité multiplie, une infatigable connaissance de tout organisent l’illusion d’une compréhension universelle du Dasein. Mais au fond la question de savoir ce qu’il s’agit à proprement parler de comprendre demeure indécise, et même elle n’est pas posée ; pas davantage ne comprend-on que le comprendre lui-même est un pouvoir-être qui ne doit être libéré que dans le Dasein le plus propre. Dans cette comparaison rassurée et universellement « intelligente » de soi-même avec tout, le Dasein œuvre à une extranéation où son pouvoir-être le plus propre se retire à ses yeux. Tentateur et rassurant, l’être-au-monde [In-der-Welt-sein] échéant est en même temps aliénant. EtreTemps38

Que nous avons interprété ontologico-existentialement l’étrang(èr)eté du Dasein comme la menace qui touche le Dasein à partir de lui-même, cela ne revient pas à affirmer que l’étrang(èr)eté, dans l’angoisse factice, soit toujours déjà comprise en ce sens. Le mode quotidien [alltäglich] sur lequel le Dasein comprend l’étrang(èr)eté est le détournement échéant, qui « aveugle » le hors-de-chez-soi. Cependant, la quotidienneté [Alltäglichkeit] de cette fuite le montre phénoménalement : à l’être-au-monde [In-der-Welt-sein], à cette constitution essentielle du Dasein, qui, en tant qu’existentiale, n’est jamais sous-la-main, mais elle-même toujours en un mode du Dasein factice, c’est-à-dire une affection, appartient l’angoisse comme affection fondamentale. L’être-au-monde [In-der-Welt-sein] rassuré-familier est un mode de l’étrang(èr)eté du Dasein et non pas l’inverse. Le hors-de-chez-soi doit être conçu ontologico-existentialement comme le phénomène plus originaire. EtreTemps40

Mais l’exister factice du Dasein, à son tour, n’est pas seulement et indifféremment un pouvoir-être-au-monde [In-der-Welt-sein] jeté, mais il s’est toujours aussi déjà identifié au monde de sa préoccupation [Besorgen]. En cet être-auprès échéant s’annonce, expressément ou non, compris comme tel ou non, la fuite devant l’étrang(èr)eté qui la plupart du temps demeure recouverte avec l’angoisse latente parce que la publicité du On réprime toute non-familiarité. Dans l’être-déjà-en-avant-de-soi-dans-un-monde est essentiellement impliqué l’être échéant auprès de l’à-portée-de-la-main intramondain dans la préoccupation [Besorgen]. EtreTemps41

4. À la constitution d’être du Dasein appartient l’échéance. De prime abord et le plus souvent, le Dasein est perdu dans son « monde ». Le comprendre, en tant que projet vers les [222] possibilités d’être, s’est déporté dans cette direction. L’identification au On signifie la souveraineté de l’être-explicité public. Le découvert, l’ouvert est soumis à la dissimulation et à la fermeture du bavardage [Gerede], de la curiosité et de l’équivoque. L’être pour l’étant n’est pas éteint, mais il est déraciné. L’étant n’est pas complètement retiré – il est précisément découvert, mais en même temps dissimulé ; il se montre – mais sur le mode de l’apparence. De même, ce qui avait été auparavant découvert sombre à nouveau dans la dissimulation et le retrait. Le Dasein, parce qu’il est essentiellement échéant, est, selon sa constitution d’être, dans la « non-vérité ». Ce dernier titre, tout comme l’expression d’« échéance », est ici utilisé ontologiquement. Toute « valorisation » ontiquement négative doit être tenue à l’écart de son usage analytico-existential. C’est à la facticité du Dasein qu’appartiennent la fermeture et le recouvrement. Le sens ontologico-existential plein de la proposition : « Le Dasein est dans la vérité » dit en même temps, et cooriginairement : « Le Dasein est dans la non-vérité. » Mais c’est seulement dans la mesure où le Dasein est ouvert qu’il est également fermé ; et ce n’est que pour autant qu’avec le Dasein est déjà à chaque fois découvert de l’étant intramondain que ce type d’étant est recouvert (retiré) et dissimulé dans sa possibilité d’encontre intramondaine. EtreTemps44

L’être pour la fin ne naît pas seulement d’une – et en tant que – disposition temporaire, mais il appartient essentiellement à l’être-jeté du Dasein, lequel se dévoile tel ou tel dans l’affection (la tonalité). Le « savoir » – ou l’« ignorance » – factice qui règne à chaque fois dans le Dasein au sujet de son être le plus propre pour la fin est seulement l’expression de la possibilité existentielle de se tenir selon diverses modalités dans cet être. Que beaucoup d’hommes, de facto, n’aient de prime abord et le plus souvent pas de savoir de la mort ne saurait valoir comme preuve en faveur de l’idée que l’être pour la mort n’appartiendrait pas « universellement » au Dasein, mais uniquement à l’appui du fait que le Dasein, de prime abord et le plus souvent, se recouvre, en fuyant devant lui, l’être le plus propre pour la mort. Le Dasein meurt facticement aussi longtemps qu’il existe, mais de prime [252] abord et le plus souvent selon la guise de l’échéance. Car l’exister factice n’est pas seulement en général et indifféremment un pouvoir-être-au-monde [In-der-Welt-sein] jeté, mais il s’est aussi toujours déjà identifié au « monde » de sa préoccupation [Besorgen]. Dans cet être-auprès… échéant s’annonce la fuite hors de l’étrang(èr)eté, c’est-à-dire maintenant devant l’être le plus propre pour la mort. Existence, facticité, échéance caractérisent l’être pour la fin et sont par conséquent constitutives du concept existential de la mort. Le mourir se fonde, quant à sa possibilité ontologique, dans le souci. EtreTemps50

Mais en même temps, ce dégagement de l’être quotidien [alltäglich] pour la mort nous délivre une consigne : celle de tenter, grâce à une interprétation plus pénétrante de l’être échéant pour la mort comme esquive devant elle, d’assurer le concept existential plein de l’être pour la fin. À partir d’une manifestation phénoménale satisfaisante du devant-quoi de la fuite, il doit être possible de projeter phénoménologiquement la manière dont le Dasein esquivant la mort comprend lui-même sa mort [NA: Cf., à propos de cette possibilité méthodique, ce qui a été dit de l’analyse de l’angoisse, supra, §40 [EtreTemps40], p. [184].]. EtreTemps51

La question se pose néanmoins de savoir si ce problème a été jusqu’ici suffisamment élaboré. L’être pour la mort se fonde dans le souci. En tant qu’être-au-monde [In-der-Welt-sein] jeté, le Dasein est à chaque fois déjà remis à sa mort. Étant pour sa mort, il meurt facticement et même constamment aussi longtemps qu’il n’est pas venu à son décès [Ableben] [Ableben]. Le Dasein meurt facticement, cela veut dire en même temps qu’il s’est toujours déjà, en son être pour la mort, décidé de telle ou telle manière. Le recul quotidienne [alltäglich]ment échéant devant elle est un être inauthentique pour la mort. L’inauthenticité a une possible authenticité à son fondement [NA: De l’inauthenticité du Dasein, il a été traité supra, §9 [EtreTemps9], p. [42] sq., §27 [EtreTemps27], p. [130] et surtout, §38 [EtreTemps38], p. [175] sq.]. L’inauthenticité caractérise un mode d’être où le Dasein peut se placer et s’est aussi le plus souvent toujours déjà placé, mais où il ne doit pas nécessairement et constamment se placer. Parce que le Dasein existe, il se détermine à chaque fois en tant qu’étant comme il est à partir d’une possibilité qu’il est et comprend lui-même. EtreTemps52

Toutefois, ne répondrions-nous pas plus aisément et sûrement à la question de savoir ce que l’appel dit en nous « contentant » d’invoquer ce qui est constamment entendu ou non-entendu – dans toutes les expériences de conscience [Gewissen], à savoir que l’appel advoque le Dasein [281] en tant que « coupable », ou bien, comme dans la conscience [Gewissen] admonitrice, qu’il renvoie à une « dette » possible, à moins que, en tant que bonne conscience [Gewissen], il ne confirme sa « liquidation » ? Peut-être – si seulement ce « en-dette » [NT: En-dette = schuldig, ordinairement « coupable », adjectif formé sur Schuld, qui veut dire aussi bien la faute que la dette. Pourquoi nous retenons, dans ces pages, « dette » de préférence à « faute » pour traduire Schuld, c’est ce qui s’expliquera dans la suite même de ce paragraphe. Rappelons, du point de vue philologique, que Schuld est en allemand le subst. de sollen comme dette le subst. de devoir, ce qui n’empêchera pas H., à la p. [283] d’avertir expressément que cette étymologie n’est pas ici éclairante.] qui est expérimenté si « unanimement » dans les expériences et les explicitations de la conscience [Gewissen] ne faisait pas l’objet de déterminations aussi divergentes ! Du reste, même si le sens de ce « en-dette » se laissait univoquement saisir, le concept existential de cet être-en-dette n’en demeurerait pas moins obscur. Certes, s’il est vrai que c’est le Dasein lui-même qui s’ad-voque comme en-dette », il est clair que l’idée de dette ne saurait être puisée ailleurs que dans une interprétation de l’être du Dasein. Seulement, la question s’élève derechef : qui dit comment nous sommes en dette et ce que dette signifie ? L’idée de dette ne saurait être forgée arbitrairement et imposée de force au Dasein. Mais si une compréhension de l’essence de la dette est en général possible, alors il faut que cette possibilité soit pré-dessinée dans le Dasein. Comment trouver la trace qui puisse nous conduire au dévoilement du phénomène ? Toutes les recherches ontologiques sur des phénomènes comme la dette, la conscience [Gewissen], la mort doivent nécessairement prendre leur point de départ dans ce qu’en « dit » l’explicitation quotidienne [alltäglich] du Dasein. En même temps, le mode d’être échéant du Dasein implique que son explicitation est le plus souvent « orientée » inauthentiquement et n’atteint pas l’« essence », parce que le questionnement ontologique originairement adéquat lui reste étranger. Néanmoins, dans toute erreur de vision se dévoile en même temps une indication en direction de l’« idée » originaire du phénomène. Mais où prendrons-nous le critère du sens existential originaire du « en-dette » ? Réponse : l’essentiel est ici que ce « en-dette » surgit comme prédicat du « je suis ». La question est alors celle-ci : est-ce que ce qui est compris comme « dette » dans une explicitation inauthentique se trouve quand même dans l’être du Dasein comme tel, et cela de telle manière que le Dasein, pour autant qu’à chaque fois il existe facticement, soit aussi déjà en dette ? EtreTemps58

Mais quelle expérience plaide-t-elle en faveur de cet être-en-dette originaire du Dasein ? N’oublions pas cependant la contre-question de cette question : la dette n’« est »-elle « là » que si une conscience [Gewissen] de dette s’est éveillée, ou bien le fait même que la dette « sommeille » n’annonce-t-il pas justement l’être-en-dette originaire ? Que celui-ci, de prime abord et le plus souvent, demeure non-ouvert, qu’il soit tenu refermé par l’être échéant du Dasein, cela ne fait que dévoiler la nullité [Nichtigkeit] citée. Plus originaire que tout savoir le concernant est l’être-en-dette. Et c’est seulement parce que le Dasein, au fond de son être, est en-dette, et, en tant qu’échéant et jeté, se le referme à lui-même, que la conscience [Gewissen] est possible, si tant est que l’appel donne fondamentalement cet être-en-dette à comprendre. EtreTemps58

Le chemin jusqu’ici suivi par l’analytique du Dasein est devenu une démonstration concrète de la thèse d’abord simplement suggérée [NA: Cf. supra, §5, p. [15].], selon laquelle l’étant que nous sommes à chaque fois nous-mêmes est ontologiquement le plus lointain. La raison s’en trouve dans le souci lui-même. L’être échéant auprès de ce qui dans le « monde » s’offre à la plus proche préoccupation [Besorgen] guide l’explicitation quotidienne [alltäglich] du Dasein et recouvre ontiquement l’être authentique du Dasein, pour refuser ainsi à l’ontologie dirigée sur cet étant la base adéquate. De ce fait, le prédonation phénoménale originaire de cet étant est rien moins qu’« évidente », et cela quand bien même l’ontologie suit de prime abord la direction de l’explicitation quotidienne [alltäglich] du Dasein. La libération de l’être originaire du Dasein doit bien plutôt être disputée à la tendance explicitative ontico-ontologique échéante. EtreTemps63

En revanche, une telle indication fait défaut pour le troisième moment constitutif du souci : l’être échéant auprès… Mais cela ne signifie nullement que l’échéance ne se fonde pas elle aussi dans la temporalité, mais veut seulement suggérer que le présentifier en lequel se fonde primairement l’échéance sur l’à-portée-de-la-main et le sous-la-main de la préoccupation [Besorgen] demeure inclus – suivant la modalité de la temporalité originaire – dans l’avenir et l’être-été. Résolu, le Dasein s’est justement ramené de l’échéance, pour être d’autant plus authentiquement « là » dans le « coup d’œil » [« instant »] sur la situation ouverte. EtreTemps65

Les caractères de l’échéance qui ont été mis au jour : tentation, rassurement, [348] extranéation et auto-captation, signifient, quant à leur sens temporel, que le présentifier « ré-sultant », conformément à sa tendance ekstatique, cherche à se temporaliser à partir de lui-même. Le Dasein se prend à ses rets – cette détermination a un sens ekstatique. L’échappée de l’existence au sein du présentifier ne signifie assurément pas que le Dasein se délie de son Moi et de son Soi-même. Même dans le présentifier le plus extrême, il demeure temporel, c’est-à-dire s’attendant, oubliant. Même en présentifiant, le Dasein se comprend encore, quand bien même il est extranéé de son pouvoir-être le plus propre, qui se fonde primairement dans l’avenir et l’être-été authentiques. Mais dans la mesure où le présentifier offre du toujours « nouveau », il ne laisse pas le Dasein revenir vers soi, et le rassure constamment de nouveau. Mais ce rassurement renforce derechef la tendance au ré-sulter. Ce qui « produit » la curiosité, ce n’est point l’immensité sans fin de ce qui n’est pas encore vu, mais bien le mode échéant de temporalisation du présent ré-sultant. Même lorsqu’on a tout vu, la curiosité invente justement encore du nouveau. EtreTemps68

Il convient donc de s’enquérir ontologico-existentialement des conditions temporelles de possibilité de la spatialité propre au Dasein, qui, à son tour, fonde la découverte de l’espace intramondain. Tout d’abord, nous devons rappeler en quelle guise le Dasein est spatial. Spatial, le Dasein ne pourra l’être qu’en tant que souci, au sens de l’exister facticement échéant. Négativement, cela signifie : le Dasein n’est jamais – ni jamais de prime abord – [368] sous-la-main dans l’espace. Il ne remplit pas, comme une chou ou un outil [Zeug] réel, une portion d’espace, de telle manière que sa limite par rapport à l’espace qui l’entoure ne soit elle-même qu’une détermination spatiale de l’espace. Le Dasein occupe – au sens littéral du terme – de l’espace. Il n’est en aucune manière seulement sous-la-main dans la portion d’espace que le corps propre occupe. Existant, il s’est à chaque fois déjà aménagé un espace de jeu. À chaque fois, il détermine son lieu propre de telle manière qu’il revient à partir de l’espace aménagé vers la « place » qu’il a prise. Pour pouvoir dire que le Dasein est sous-la-main à un emplacement de l’espace, nous devons d’abord nécessairement envisager cet étant de manière ontologiquement inadéquate. La différence entre la « spatialité » d’une chose étendue et celle du Dasein ne consiste pas non plus en ce que celui-ci a un savoir de l’espace ; car l’occupation d’espace est si peu identique à un « représenter » du spatial que celui-ci présuppose au contraire celle-là. La spatialité du Dasein ne saurait non plus être explicitée comme une imperfection attachée à l’existence sur la base de la fatale « liaison de l’esprit avec un corps ». Bien plutôt est-ce, et est-ce seulement parce que le Dasein est « spirituel » qu’il peut être spatial selon une guise qui demeure essentiellement impossible à une chose-corps étendue. EtreTemps70

La caractérisation vulgaire du temps comme suite sans-fin, passagère, irréversible de maintenant jaillit de la temporalité du Dasein échéant. La représentation vulgaire du temps a son droit naturel. Elle appartient au mode d’être quotidien [alltäglich] du Dasein et à la compréhension de l’être de prime abord régnante. C’est pourquoi aussi l’histoire, de prime abord et le plus souvent, est publiquement comprise comme devenir intratemporel. Cette explicitation du temps ne perd son droit exclusif et éminent qu’à partir du moment où elle prétend pouvoir procurer le « vrai » concept du temps et pré-dessiner à l’interprétation du temps son seul horizon possible. Comme nous l’avons en effet établi : c’est seulement à partir de la temporalité du Dasein et de sa temporalisation qu’il devient compréhensible pourquoi et comment le temps du monde lui appartient. Seule l’interprétation de la pleine structure du temps du monde puisée dans la temporalité fournit le fil conducteur permettant en général d’« apercevoir » le recouvrement contenu dans le concept vulgaire du temps et d’apprécier le nivellement de la constitution ekstatico-horizontale de la temporalité. Mais en même temps, l’orientation sur la temporalité du Dasein apporte la possibilité de mettre en lumière la provenance et la nécessité factice de ce recouvrement nivelant et d’examiner en sa légitimité la thèse vulgaire sur le temps. EtreTemps81