Didier Franck (1981:24-28) – analítica intencional e analítica existencial

destaque

1. Heidegger destaca muito claramente, no protótipo da percepção de uma coisa transcendente, uma diferença entre dois modos de dação, ou seja, uma diferença fenomenológica. Uma diferença hierárquica, um destes modos implicando necessariamente o outro. Mas, como em Husserl, a questão do sentido da carne não é colocada. (veja comentários (art3099))

2. Afirmar que a característica relevante da percepção é a corporização — Heidegger não fala aqui de presença encarnada — vem a alinhar-se com o idealismo transcendental das Ideias… I, pois nunca antes a percepção das coisas transcendentais tinha sido qualificada como encarnada 1. Isto abre uma dupla série de questões.

Original

  1. Para nos limitarmos aos textos publicados pelo próprio Husserl. Sabemos hoje que, deste ponto de vista, o essencial foi adquirido desde as cinco Lições de 1907 sobre A Ideia da Fenomenologia[↩]
  2. Pour s’en tenir aux seuls textes publiés par Husserl lui-même. Nous savons aujourd’hui que, de ce point de vue, l’essentiel est acquis depuis les cinq Leçons de 1907 sur L’idée de la phénoménologie.[↩]
  3. Sein und Zeit, p. 363.[↩]
  4. « Un achèvement et un accomplissement suffisant de cette pensée autre qui abandonne la subjectivité sont assurément rendus difficiles du fait que, lors de la parution de Sein und Zeit, la troisième section de la première partie : Zeit und Sein, ne fut pas publiée (voir S. u. Z., 39). C’est en ce point que tout se retourne. Cette section ne fut pas publiée parce que la pensée ne parvint pas à exprimer de manière suffisante ce retournement et n’en vint pas à bout avec l’aide de la langue de la métaphysique ». « Lettre sur l’humanisme », in Questions III, trad. Munier, p. 97.[↩]
  5. Questions IV, p. 79. Cf. aussi p. 166 : « … la phénoménologie, d’un mouvement conscient et résolu, revenait à la tradition de la philosophie des temps modernes, et ce bien entendu de manière telle que la “subjectivité transcendantale” accédât à la possibilité de recevoir, grâce à la phénoménologie, une détermination plus originelle et universelle. »[↩]
  6. « L’être spatial du Dasein, qui, en tant qu’ “incarné”, comporte une problématique propre… » Sein und Zeit, ρ. 108.[↩]
  7. Questions IV, ρ. 46.[↩]
  8. « Durant sa dernière période, Nietzsche dit assez souvent que la chair devrait être prise comme fil conducteur à la considération non seulement de l’homme mais du monde : projet du monde à partir de la situation de l’animal et de l’animalité. » Nietzsche, I, trad. Klossowski modifiée, p. 440.[↩]
  9. « Pour Nietzsche, la subjectivité est inconditionnée en tant que subjectivité de la chair, c’est-à-dire des pulsions et des affects, c’est-à-dire de la volonté de puissance. » Nietzsche, II, p. 160, trad. modifiée.[↩]
  10. « Le charnel chez l’homme n’est pas quelque chose d’animal. » Heidegger, in Heidegger-Fink, Héraclite, trad. Launay, Lévy, p. 201.[↩]
  11. Id., « L’homme ne s’incarne (leibt) que pour autant qu’il vit. » Thèse attribuée par Heidegger à Fink mais dans laquelle la « vie » est entendue au sens existential, c’est-à-dire au sens de Sein und Zeit.[↩]
  12. «… l’homme est un ζώον, vivant, qui ne vit (lebt) que pour autant qu’il s’incarne (leibt). » Questions II, trad. Fédier, p. 204. Un texte du Nietzsche le redit que nous citons parce qu’il désigne un prolongement nécessaire au travail ici entrepris : « Nous ne sommes pas d’abord vivants, ni n’avons en outre un appareil (Apparatur) nommé chair, mais nous vivons du fait que nous nous incarnons. Cet incarner est quelque chose d’essentiellement autre que le simple fait d’être pourvu d’un organisme. La plupart des choses que nous connaissons de la chair et de son incarnation, telles que les sciences nous l’apprennent, ne sont que des constatations dans lesquelles la chair est par avance mésinterprétée comme corps. Maintes choses s’y révélent, sauf que ce qu’il y a d’essentiel et de décisif échappe toujours au regard et à la prise, et la recherche ultérieure du “psychique” qui reviendrait à la chair mésinterprétée comme corps n’a fait que méconnaître l’état-de-choses. » Nietzsche I, p. 96, trad. mod. ; cf. aussi p. 439.[↩]
  13. Héraclite, pp. 201-202.[↩]
  14. Heidegger, Metaphysische Anfangsgründe der Logik, Gesamtausgabe, Bd. 26, pp. 173-174.[↩]

Heidegger – Fenomenologia e Hermenêutica

Responsáveis: João e Murilo Cardoso de Castro

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