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destin
quarta-feira 13 de dezembro de 2023
Schicksal [ETEM ]
Geschick [EssaisConf]
DESTINo [EssaisConf]
DESTINing [QCT ]
Schicksal:
La résolution où le Dasein revient vers lui-même ouvre les possibilités à chaque fois factices d’exister authentique à partir de l’héritage qu’elle assume en tant que jetée. Le retour résolu vers l’être-jeté abrite en soi un se-délivrer de [NT: Ce « de » est ici un génitif.] possibilités traditionnelles, quoique non pas nécessairement en tant que traditionnelles. Si tout « bien » est héritage et si le caractère de la « bonté » se trouve dans la possibilisation d’existence authentique, alors se constitue à chaque fois dans la résolution la délivrance d’un héritage. Plus authentiquement le Dasein se [384] résout, c’est-à-dire se comprend sans équivoque à partir de sa possibilité la plus propre, insigne dans le devancement vers la mort, et plus univoque et nécessaire est la trouvaille élective de la possibilité de son existence. Seul le devancement dans la mort expulse toute possibilité arbitraire et « provisoire » ; seul l’être-libre pour la mort donne au Dasein son but pur et simple et rejette l’existence dans sa finitude [Endlichkeit]. La finitude [Endlichkeit] saisie de l’existence arrache à la multiplicité sans fin des possibilités immédiatement offertes de la complaisance, de la légèreté, de la dérobade et transporte le Dasein dans la simplicité de son DESTIN. Par ce terme, nous désignons le provenir originaire du Dasein, inclus dans la résolution authentique, où, libre pour la mort, il se délivre à lui-même en une possibilité héritée et néanmoins choisie. ET74
Geschick:
Si le Gestell est un DESTIN de l’essence de l’être lui-même, alors nous osons présumer que le Gestell, en tant que l’un, parmi d’autres, des modes de l’être, se métamorphose. Car ce qui a DESTIN (das Geschickliche) a pour DESTIN (Geschick) de se DESTINer (sich schicken) dans une donation (Schickung), à chaque fois unique. Se DESTINer signifie: se mettre en route, pour s’ajointer à la directive indiquée et qu’attend un autre DESTIN encore voilé. Ce qui a DESTIN s’avance à chaque fois en lui-même vers un instant hors pair, qui le DESTINe à un autre DESTIN, en lequel cependant il ne disparaît ni ne se perd purement et simplement. L’expérience et la méditation font encore trop défaut pour penser l’essence de l’historial (das Geschickliche) à partir du DESTIN (Geschick), de la donation (Schickung) et du se DESTINer (Sichschicken). Nous sommes encore trop enclins, parce qu’habitués, à nous représenter ce qui a DESTIN à partir de l’avoir lieu (Geschehen) et cet avoir lieu comme le déroulement d’événements historiquement (historisch) constatables. Nous posons l’histoire (Geschichte) dans le domaine de l’avoir lieu (Geschehen), au lieu de penser l’ histoire d’après sa provenance essentielle: à partir du DESTIN (Geschick). Mais le DESTIN est par essence DESTIN de l’être, au sens où l’être se DESTINe lui-même, déploie à chaque fois son essence comme un DESTIN et par là se métamorphose DESTINalement. Si dans l’être, c’est-à-dire aujourd’hui dans l’essence du Gestell, une métamorphose advient, cela ne veut absolument pas dire que la technique, dont l’ essence repose dans le Gestell, serait mise à l’écart. Elle n’est ni abattue, ni à plus forte raison détruite. [Q34 310]
Mettre sur un chemin - se dit, dans notre langue, envoyer. Cet envoi (Schicken) qui rassemble et qui peut seul mettre l’homme sur un chemin du dévoilement, nous le nommons DESTIN (Geschick). C’est à partir de lui que la substance (Wesen) de toute histoire se détermine. L’histoire n’est pas seulement l’objet de l’ « histoire », pas plus qu’elle n’est seulement l’accomplissement de l’activité humaine. Celle-ci ne devient historique que lorsqu’elle est en rapport avec une dispensation du DESTIN. Et c’est seulement lorsque le DESTIN nous « envoie » dans le mode objectivant de représentation qu’il rend ce qui relève de l’histoire accessible comme objet à l’ « histoire », c’est-à-dire à une science, et qu’il rend possible, à partir de là, l’assimilation courante de l’historique à l’ « historique ». En tant qu’il est la pro-vocation au commettre, l’Arraisonnement envoie dans un mode du dévoilement. L’Arraisonnement, comme tout mode de dévoilement, est un envoi du DESTIN. La pro-duction, la poiesis, elle aussi, est DESTIN au sens indiqué. La non-occultation de ce qui est suit toujours un chemin de dévoilement. L’homme dans tout son être est toujours régi par le DESTIN du dévoilement. Mais ce n’est jamais la fatalité d’une contrainte. Car l’homme, justement, ne devient libre que pour autant qu’il est inclus dans le domaine du DESTIN et qu’ainsi il devient un homme qui écoute, non un serf que l’on commande [NT: Ein Hr, rcnder, nicht aher ein Hüriger, où ein Mriger (« un serf ») est celui qui écoute n’importe quoi et se laisse dominer par n’importe qui]. L’essence de la liberté n’est pas ordonnée originellement à la volonté, encore moins à la seule causalité du vouloir humain. [GA7 . pag. 33]
La liberté est le domaine du DESTIN qui chaque fois met en chemin un dévoilement. L’essence de la technique moderne réside dans l’Arraisonnement et celui-ci fait partie du DESTIN de dévoilement : ces propositions disent autre chose que les affirmations, souvent entendues, que la technique est la fatalité de notre époque, où fatalité signifie : ce qu’il y a d’inévitable dans un processus qu’on ne peut modifier. Quand au contraire nous considérons l’essence de la technique, alors l’Arraisonnement nous apparaît comme un DESTIN de dévoilement. Ainsi nous séjournons déjà dans l’élément libre du DESTIN, lequel ne nous enferme aucunement dans une morne contrainte, qui nous forcerait à nous jeter tête baissée dans la technique ou, ce qui reviendrait au même, à nous révolter inutilement contre elle et à la condamner comme oeuvre diabolique. [GA7 , pag. 34]
L’essence de la technique réside dans l’Arraisonnement. Sa puissance fait partie du DESTIN. […] Placé entre ces deux possibilités, l’homme est exposé à une menace partant du DESTIN. Le DESTIN du dévoilement comme tel est dans chacun de ses modes, donc nécessairement, danger. De quelque manière que le DESTIN du dévoilement exerce sa puissance, la non-occultation, dans laquelle se montre chaque fois ce qui est, recèle le danger que l’homme se trompe au sujet du noncaché et qu’il l’interprète mal. [GA7 , pag. 35]
Le DESTIN de dévoilement n’est pas en lui-même un danger quelconque, il est le danger. Mais, si le DESTIN nous régit dans le mode de l’Arraisonnement, alors il est le danger suprême. Le danger se montre à nous de deux côtés différents.[GA7 , pag. 36]
Mais l’Arraisonnement ne menace pas seulement l’homme dans son rapport à lui-même et à tout ce qui est. En tant que DESTIN il renvoie à ce dévoilement qui est de la nature du « commettre ». […] Le DESTIN qui envoie dans le commettre est ainsi l’extrême danger. La technique n’est pas ce qui est dangereux. Il n’y a rien de démoniaque dans la technique, mais il y a le mystère de son essence. C’est l’essence de la technique, en tant qu’elle est un DESTIN de dévoilement, qui est le danger. Le sens modifié du mot Ge-stell (« l’Arraisonnement ») nous deviendra peut-être un peu plus familier, si nous pensons Ge-stell au sens de Geschick (DESTIN) et de Gefahr (danger). [GA7 , pag. 37]
Mais alors un regard suffisamment aigu, posé sur ce qu’est l’Arraisonnement en tant qu’un DESTIN de dévoilement, ne pourrait-il faire apparaître, dans sa naissance même, ce qui sauve ? [GA7 , pag. 38]
L’Arraisonnement est un mode « DESTINal » (Geschickhaft, envoyé par le DESTIN) du dévoilement, à savoir le mode provoquant. Le dévoilement pro-ducteur, la poiesis, est aussi un pareil mode « DESTINal ». Mais ces modes ne sont pas des espèces qui, ordonnées entre elles, tomberaient sous le concept de dévoilement. Le dévoilement est ce DESTIN qui, chaque fois, subitement et d’une façon inexplicable pour toute pensée, se répartit en dévoilement pro-ducteur et en dévoilement pro-voquant et se donne à l’homme en partage. Dans le dévoilement pro-ducteur, le dévoilement pro-voquant a son origine qui est liée au DESTIN. Mais en même temps, par l’effet du DESTIN, l’Arraisonnement rend méconnaissable la poiesis. Ainsi l’Arraisonnement, en tant que DESTIN de dévoilement, est sans doute l’essence de la technique, mais il n’est jamais essence au sens du genre et de l’essentia. [GA7 , pag. 40]
Comment la technique est-dans-son-être, c’est ce qu’on ne peut voir, si ce n’est à partir de cette perpétuation, dans laquelle l’Arraisonnement se produit comme DESTIN de dévoilement. […] Ce qui dure » domine-t-il aussi au sens de ce qui accorde? La seule question semble être une méprise évidente. Car, d’après tout ce qui a été dit, l’Arraisonnement est un DESTIN qui rassemble en même temps qu’il envoie dans le dévoilement pro-voquant. « provoquer » peut tout dire, mais non pas « accorder ». [GA7 , pag. 42]
Ainsi nous paraît-il, aussi longtemps que nous négligeons d’observer que la pro-vocation qui engage dans l’acte par lequel le réel est commis comme fonds, demeure toujours, elle aussi, un envoi (du DESTIN), qui conduit l’homme vers un des chemins du dévoilement. En tant qu’elle est ce DESTIN, l’essence de la technique engage l’homme dans ce qu’il ne peut de lui-même, ni inventer, ni encore moins faire. Car - un homme qui ne serait qu’homme, uniquement de et par lui-même : une telle chose n’existe pas. Seulement, si ce DESTIN, l’Arraisonnement, est l’extrême péril, non seulement pour l’être de l’homme, mais pour tout dévoilement comme tel, alors cet acte qui envoie peut-il, lui aussi, être appelé un acte qui accorde ? Certainement et complètement, si toutefois « ce qui sauve » doit croître dans ce DESTIN. Tout DESTIN de dévoilement se produit à partir de l’acte qui accorde et en tant que tel. [GA7 , pag. 43]
Si cependant nous demandons comment l’instrumentalité, entendue comme une espèce de causalité, est-dans-son-être (West), alors nous appréhendons cet être comme le DESTIN d’un dévoilement. [GA7 , pag. 44]
Ces possibilités du comportement néantissant — forces en lesquelles l’être-là porte son DESTIN d’être jeté, sans pourtant s’en rendre maître — ne sont pas des espèces du nier simple. Mais cela n’empêche qu’elles s’expriment dans le non et dans la négation. En cela se trahit certes d’autant le vide et l’étendue de la négation. L’imprégnation de l’être-là par le comportement néantissant atteste la manifestation constante et sans doute obscurcie du rien, que seule l’angoisse originellement dévoile. D’où vient que cette angoisse originelle est le plus souvent réprimée dans l’être-là. L’angoisse est là. Elle sommeille seulement. Son souffle constamment tressaille à travers l’être-là. Au plus faible, à travers l’être-là "anxieux", et imperceptible pour les "oui, oui", et les "non, non" de l’affairé ; au plus proche à travers l’être-là rendu maître de soi ; au plus sûr, à travers celui qui se risque quant au fond. Mais cela n’advient qu’à partir de ce en vue de quoi il se prodigue, pour ainsi préserver l’ultime grandeur de l’être-là. 61 QQMETA La réponse à la question