(Benoist2006)
L’ignorance de la tradition n’est pas non plus partagée avec Husserl. Il retient par contre le refus de tout argt d’autorité en philo : il faut reconquérir une base de rapp direct aux choses-mêmes. Quel est le style adéquat de la description ? = point qui les fera diverger car il faudra de la narration pour Heid. Cette exigence husserlienne peut apporter si on l’applique à ce qu’Husserl n’a pas fait : à la lecture des textes. C’est une idée bizarre pour Husserl (1911) : on s’intéresse soit aux choses, soit aux textes pour lui. En travaillant sur les textes classiques, on travaille à travers eux sur les choses-mêmes, sur un point de vue à chaque fois sur la chose-même. Il y a une histoire de la chose-même et de la façon qu’elle a eu de se phénoménaliser. CF début de Philosophie première d’Husserl : semble faire cela mais cela demeure sur un modèle scientiste classique. La bonne théorie semble toujours recouvrir les autres : pas d’idée que l’histoire de l’accès fait partie de la détermination du phéno lui-même. Chez Dilthey, le point de vue herméneutique conduisait à une forme de relativisme. Le seul universel qui subsiste : la vie (concept culturaliste). Diff à concevoir. Chez Heid, très tôt, il s’oppose au relativisme tout en déplaçant le terrain de Husserl vers l’herméneutique (paradoxal). Quand il recentre sa problématique sur un axe ontologique, on le comprend mieux : l’universel qui se maintient est l’être. On est donc toujours accroché à la chose même. Tous les rapp à la chose sont toujours dans ce dans quoi on se tient : l’être. L’être est toujours déjà donné. Le sujet lui-même n’est possible que sur fond d’être. Perspective ontologique sur l’herméneutique qui la modifie également. Décrire comment l’existant humain dans le monde se comporte est ce qui l’intéresse. Point de vue de la tie de la conn n’est qu’un point de vue : dépasser là encore ce point de vue vers l’ontologique. Int des interprétations sur l’être même. Relecture ontologique de l’engagement herméneutique. Tâches de la phéno et de l’histoire de la philo ne peuvent être séparées. Heid passe son temps à réintégrer des pbls et méthodes d’Husserl et de l’autre côté s’affirme comme grand lecteur de l’histoire de la philo (notamment d’Aristote). L’Aristote auquel s’intéresse Heid : celui de la science de l’étant en tant qu’étant+ pbl du temps qu’il reprend dans SUZ mais il a surtout commenté l’EN et la rhétorique= ties de l’agent en contexte. Une grande part des concepts de SUZ viennent de là : cf Sorge (souci) : vient d’une réflexion des attitudes pratiques analysées par Ari dans L’EN plus que de Pascal et du divertissement. Perspective phénoménologique et lecture des textes forment une continuité. Heid a l’idée que la culture du monde grec nous donnerait un accès direct à ce que la phéno a trouvé (pensée de la rencontre des choses mêmes) : le monde grec part de la présence de la chose. Mon chemin dans la phéno= faire la phéno d’Husserl et lire les auteurs grecs= même chose pour lui.