SZ:367-368 – ser-aí não subsiste no espaço

Schuback

Do ponto de vista da analítica existencial, é preciso questionar as condições temporais de possibilidade da espacialidade que possui o caráter de presença [Dasein]. Esta funda, por sua vez, a descoberta do espaço intramundano. Antes disso, porém, deve-se recordar a maneira em que a presença [Dasein] é espacial. A presença [Dasein] só pode ser espacial como cura, no sentido de um existir fático e decadente. Ou numa formulação negativa: mesmo numa primeira aproximação, a presença [Dasein] nunca é e está simplesmente dada no espaço. Ela não preenche um pedaço de espaço como uma coisa real ou um instrumento, no sentido de que os seus limites com o espaço circundante fossem apenas uma determinação espacial do espaço. A presença [Dasein] toma em sentido literal – espaço. Ela não é, em absoluto, apenas simplesmente dada no pedaço de espaço que um corpo físico preenche. Existindo, ela já sempre arrumou para si um espaço. Ela determina, cada vez, seu próprio lugar de tal forma que, a partir da arrumação do espaço, ela volta para o “lugar” que ocupou. Para se dizer que a presença [Dasein] é e está simplesmente dada numa posição do espaço é preciso, antes, apreender ontologicamente de forma inadequada [457] este ente. A diferença entre a “espacialidade” de uma coisa extensa e a espacialidade da presença [Dasein] não reside em que esta sabe do espaço; pois o tomar espaço é tão pouco idêntico a uma “representação” do espacial que é este que pressupõe aquela. A espacialidade da presença [Dasein] tampouco não deve ser interpretada como imperfeição que pesa sobre a existência devido à fatal “ligação do espírito a um corpo”. Ao contrário, somente porque a presença [Dasein] é “espiritual” e somente por isso é que ela pode, de algum modo, ser espacial. Já para uma coisa corpórea e extensa isto permanece, em sua essência, impossível.

Auxenfants

Il convient donc que nous nous enquerrions de façon analytico-existentiale des conditions temporelles de possibilité de la spatialité conforme à ce qu’est le Dasein, laquelle spatialité, de son côté, est au fondement du dévoilement de l’espace intramondain. Il nous faut tout d’abord nous remémorer la guise dans laquelle le Dasein est spatial. C’est seulement en tant que souci, au sens où le Dasein existe effectivement en déchéant, que le Dasein pourra être spatial. Négativement parlant, cela veut dire : le Dasein n’est jamais [368] subsistant dans l’espace, c’est même de prime abord qu’il ne l’est jamais. Il ne remplit pas, comme le ferait une chose réelle, ou bien un ustensile, une portion d’espace, et cela de telle sorte que, par rapport à l’espace qui l’entoure, sa limite ne soit elle-même qu’une détermination spatiale de l’espace. Le Dasein s’empare 1 — au sens littéral du mot — de l’espace. Il n’est en aucune manière seulement subsistant dans la portion d’espace que le corps propre 2 remplit. Dès lors qu’il existe, il s’est à chaque fois déjà aménagé une certaine marge de manoeuvre. À chaque fois, il détermine sa propre position de telle sorte que, partant de l’espace qu’il s’est aménagé, il revienne vers la « place » qu’il s’est réservée. Pour pouvoir dire que le Dasein est subsistant, à un certain emplacement, dans l’espace, il nous faut tout d’abord concevoir cet étant de manière ontologiquement inadéquate. La différence entre la « spatialité » d’une chose étendue et celle du Dasein ne tient pas non plus au fait que celui-ci sait ce qu’il en est de l’espace ; en effet, le fait de s’emparer de l’espace est si peu identique au fait de se « représenter » du spatial, que c’est au contraire ce dernier fait qui présuppose le premier. La spatialité du Dasein ne saurait non plus être explicitée comme étant une imperfection attachée à l’existence en raison du fatal « enchaînement de l’esprit avec un corps ». C’est bien plutôt parce que le Dasein est « doué d’un esprit », et c’est pour cette seule raison qu’il peut être spatial, et ce dans une guise qui, par essence, reste impossible à une chose corporelle étendue. (al. 3)

Original

Es soll existenzial-analytisch nach den zeitlichen Bedingungen der Möglichkeit der daseinsmäßigen Räumlichkeit gefragt wer-den, die ihrerseits das Entdecken des innerweltlichen Raumes fundiert. Zuvor müssen wir daran erinnern, in welcher Weise das Dasein räumlich ist. Räumlich wird das Dasein nur sein können als Sorge im Sinne des faktisch verfallenden Existierens. Negativ besagt das: Dasein ist nie, auch zunächst nie, im Raum vorhanden. Es füllt nicht wie ein reales Ding oder Zeug ein Raumstück aus, so daß seine Grenze gegen den es umgebenden Raum selbst nur eine räumliche Bestimmung des Raumes ist. Das Dasein nimmt – im wörtlichen Verstande – Raum ein. Es ist keineswegs nur in dem Raumstück vorhanden, den der Leibkörper ausfüllt. Existierend hat es sich je schon einen Spielraum eingeräumt. Es bestimmt je seinen eigenen Ort so, daß es aus dem eingeräumten Raum auf den »Platz« zurückkommt, den es belegt hat. Um sagen zu können, das Dasein sei im Raum an einer Stelle vorhanden, müssen wir dieses Seiende zuvor ontologisch unangemessen auffassen. Der Unter-schied zwischen der »Räumlichkeit« eines ausgedehnten Dinges und der des Daseins liegt auch nicht darin, daß dieses um den Raum weiß; denn das Raum-Einnehmen ist so wenig identisch mit einem »Vorstellen« von Räumlichem, daß dieses jenes vor-aussetzt. Die Räumlichkeit des Daseins darf auch nicht als Unvollkommenheit ausgelegt werden, die der Existenz auf Grund der fatalen »Verknüpfung des Geistes mit einem Leib« anhaftet. Das Dasein kann vielmehr, weil es »geistig« ist, und nur deshalb in einer Weise räumlich sein, die einem ausgedehnten Körperding wesenhaft unmöglich bleibt.

  1. Das Dasein nimmt – im wörtlichen Verstande – Raum ein. Il n’est pas possible, compte tenu de la phrase précédente et de la précision apportée entre tirets, de traduire par : le Dasein occupe l’espace, le verbe occuper connotant justement ce qui vient d’être rejeté. Comme le précise Jean Greisch (JG, page 348), le Dasein « investit l’espace nécessairement comme ‘espace de jeu du souci’. »[]
  2. Heidegger forge le mot composé, et intraduisible tel quel, « Leibkörper » (c’est un hapax). Il entend par là « fusionner » les sens distincts que prennent, en allemand, les mots Leib et Körper, qui tous deux se traduisent en français courant par corps. Mais, Körper, c’est le corps que nous avons (l’aspect structurel du corps, sa dimension statique), et Leib, c’est le corps que nous sommes (la force vitale fluide et dynamique de la corporéité). Précisions apportées en référence au livre déjà cité de Georges-Arthur Goldschmidt (en note de l’éditeur, page 41). Pour traduire ce mot, je reprends, comme E. Martineau, l’expression « consacrée » de corps propre employée dans le cadre de la pensée husserlienne du corps incarné, tel qu’il est vécu.[]