Spranger

Spranger, E. (SZ)

Des restes encore sous-la-main, des monuments, des récits, sont un « matériel » possible pour l’ouverture concrète du Dasein ayant-été-Là. De tels étants ne peuvent devenir matériau historique que parce qu’ils ont, selon leur mode d’être propre, un caractère mondo-historial. D’autre part, ils ne deviennent matériau que pour autant qu’ils sont d’emblée compris en leur intramondanéité. Le monde déjà projeté se détermine par l’interprétation du matériau mondo-historial « conservé ». Ce n’est nullement la récollection, l’examen et la mise en sûreté du matériau qui met en route le retour au « passé » : bien plutôt présuppose-t-il déjà l’être historial pour le Dasein ayant-été-Là, c’est-à-dire l’historialité de l’existence de l’historien. C’est celle-ci qui fonde existentialement l’enquête historique comme science jusqu’en ses procédures « artisanales » les plus inapparentes (NA: Sur la constitution du comprendre historique, cf. E. SPRANGER, « Zur Theorie des Verstehens und zur geisteswissenschaftlichen Psychologie » (« Sur la théorie du comprendre et la psychologie des sciences l’esprit ») , dans la Festschrift J. Volkelt, 1918, p. 357 sq.). (EtreTemps76)