voll-bringen

NT: Con-sumar = voll-bringen: Essa é uma palavra composta, do verbo, bringen (= levar, conduzir) e do adjetivo, voll (= completo, pleno, cheio). Na composição exprime o processo de se levar uma coisa à sua plenitude. E o que se traduz com o verbo “con-sumar”. (Carneiro Leão; CartaH)


Aber das Wesen des Handelns ist das Vollbringen. / Mais l’essence de l’agir est l’accomplir. (CartaH (GA9))

Voll-bringen : « porter à plein ». Handeln, c’est prendre en main, c’est-à-dire faire vraiment ce qu’il faut pour… Heidegger explique lui-même : « etwas in die Fülle seines Wesens entfalten, in diese (Fülle) hervorgeleiten, producere », « déployer quoi que ce soit dans la plénitude de ce qu’elle est (jusqu’à la richesse de son être), l’accompagner de telle sorte que cela y ressorte (pro-ducere)». Attention, «produire», ici est entièrement métamorphosé quant à son acception ; il s’agit d’entendre ce que dit le mot lui-même : pro-duire < dans la plénitude > !
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En allemand, vollbringen connaît une occurrence illustre. Jean 19, 30, les dernières paroles du Christ mourant: Es ist vollbracht (Consummatum est; Τετέλεσθαί (tetelesthai)). Le verbe décrit l’achèvement.

Dans le mot «achèvement», il faut entendre le mot «chef», c’est-à-dire caput, la tête. « A-chever», c’est parvenir à la tête, arriver tout en haut. Dans consummatum, on reconnaît le mot summa : on est arrivé au sommet – alors qu’aujourd’hui quand on dit que tout est consommé, c’est qu’il ne reste plus rien. Consummatum est (Jean 19, 30) est plein de sous-entendus. Cela signifie que tout ce que l’Ancien Testament annonçait (de manière pas toujours entièrement transparente) s’est réalisé dans l’histoire qui s’achève à présent: maintenant peut commencer autre chose. (FHQ:67-68)