nachsatzen [SZ]
Ce devant-quoi fuit l’échéance comme fuite devient désormais visible phénoménalement. Elle fuit non pas devant l’étant intramondain, mais au contraire justement vers lui, comme vers l’étant auprès duquel la préoccupation [Besorgen], perdue dans le On [das Man], peut se tenir dans une familiarité rassurée. La fuite échéante dans le chez-soi de la publicité est fuite devant le hors-de-chez-soi, c’est-à-dire l’étrang(èr)eté qui se trouve dans le Dasein en tant qu’être-au-monde [In-der-Welt-sein] jeté, remis à lui-même en son être. Cette étrang(èr)eté traque incessamment le Dasein et menace, quoiqu’implicitement, sa perte quotidienne [alltäglich] dans le On [das Man]. Cette menace peut facticement s’assortir d’une totale sécurité et autarcie de la préoccupation [Besorgen] quotidienne [alltäglich]. L’angoisse peut monter dans les situations les plus anodines. Il n’est pas non plus besoin de cette obscurité où, communément, l’étrang(èr)eté se produit plus facilement. Car dans l’obscurité, il n’y a en effet, en un sens fort. « rien » à voir — ce qui n’empêche justement que le monde est encore « là », et de façon plus insistante. [EtreTemps40]