pour-quoi

Worum [SZ] Wozu [SZ]

Wozu: L’ouvrage à produire, en tant qu’il est ce pour-quoi sont le marteau, le rabot, l’aiguille a lui aussi le mode d’être de l’outil [Zeug]. La chaussure à produire est pour être portée (outil [Zeug]-chaussure), la montre fabriquée est pour lire l’heure. L’ouvrage qui fait encontre de façon privilégiée dans l’usage préoccupé — le travail en chantier — laisse toujours déjà coapparaitre, dans l’employabilité qui lui appartient essentiellement, le pour… de son employabilité. Quant à l’ouvrage à faire, il n’est que sur la base de son usage et du complexe de renvois de l’étant découvert en celui-ci. [EtreTemps15]

Worum: Ce pour-quoi [en-vue-de-quoi] [NT: Pour-quoi, en effet, c’est ici Worum, c’est-à-dire le « pour » qui se rapporte au Dasein lui-même, non pas Wozu, le pour-quoi constituant l’être de l’outil [Zeug] ou du rapport à l’outil [Zeug]. Le français ne peut ici recourir à deux prépositions différentes, mais les contextes, heureusement, interdisent la confusion.] la peur a peur, c’est l’étant même qui à peur : le Dasein. Seul un étant pour lequel en son être il y va de cet être même peut prendre-peur. L’avoir-peur ouvre cet étant dans sa précarité, dans son abandon à lui-même. La peur dévoile toujours, même si c’est avec une netteté variable, le Dasein en l’être de son Là. Que nous puissions avoir peur pour notre maison et nos biens, cela ne constitue point une instance contre la détermination donnée à l’instant du pour-quoi de la peur. Car le Dasein en tant qu’être-au-monde [In-der-Welt-sein] est à chaque fois être-auprès préoccupé. De prime abord et le plus souvent, le Dasein est à partir de ce dont il se préoccupe. La mise en péril de celui-ci est menace sur l’être-auprès. La peur ouvre le plus souvent le Dasein selon une guise privative. Elle égare et fait « perdre la tête ». La peur referme l’être-à mis en péril lors même qu’elle le fait voir, de telle sorte que le Dasein, lorsque la peur a reculé, doit commencer par se retrouver. [EtreTemps30]