pour-cela

La structure de l’être de l’étant à-portée-de-la-main comme outil (Zeug) est déterminée par les renvois. L’« en-soi » spécifique et évident des « choses » les plus proches fait encontre dans la préoccupation (Besorgen) qui se sert d’elles – sans y prendre garde expressément – et qui donc peut se heurter à de l’inutilisable. Un outil (Zeug) est inemployable, cela implique que le renvoi concret d’un pour… à une destination est perturbé. Les renvois eux-mêmes ne sont pas considérés proprement, ils sont « là » dans la soumission préoccupée à eux. Mais dans la perturbation du renvoi – dans l’inemployabilité pour… – le renvoi devient exprès. Non pas encore, certes, en tant que structure ontologique, mais ontiquement pour la circon-spection qui se heurte à la détérioration de l’instrument. Avec ce réveil circon-spect du renvoi à ce qui est chaque fois le (75) « pour-cela », celui-ci même et, avec lui, le complexe d’ouvrage, tout l’« atelier » en tant que lieu où la préoccupation (Besorgen) se tient toujours déjà, deviennent visibles. Le complexe d’outils luit, non pas comme quelque chose qui n’aurait pas encore été vu, mais comme le tout constamment et d’emblée pris en vue dans la circon-spection. Or, avec une telle totalité, c’est le monde qui s’annonce. EtreTemps16

La tournure (Bewandtnis), tel est l’être de l’étant intramondain, l’être vers lequel il est à chaque fois déjà de prime abord libéré. Avec lui, en tant qu’étant, il retourne à chaque fois de ceci ou de cela. Cela, avoir une tournure (Bewandtnis), est la détermination ontologique de l’être de cet étant, et non pas un énoncé ontique à son sujet. Ce dont il retourne, voilà le pour-quoi de l’utilité et le à-quoi de l’employabilité. Avec le pour-quoi de l’utilité, il peut derechef retourner de… ; par exemple, avec cet étant à-portée-de-la-main que nous appelons, et pour cause, un marteau, ce dont il retourne, c’est de marteler ; avec ce martèlement, il retourne de consolider une maison ; avec cette consolidation, de se protéger des intempéries ; cette protection « est » en vue de l’abritement du Dasein, autrement dit en vue d’une possibilité de son être. De quoi retourne-t-il avec un étant à-portée-de-la-main, cela est à chaque fois prétracé à partir de la totalité de tournure (Bewandtnis). La totalité de tournure (Bewandtnis) qui, par exemple, constitue en son être-à-portée-de-la-main l’étant à portée de la main dans un atelier, est « antérieure » à l’outil (Zeug) singulier ; de même, autre exemple, celle d’une ferme, avec l’ensemble de son matériel et de ses bâtiments. Mais la totalité de tournure (Bewandtnis) renvoie elle-même en dernière instance à un pour-quoi avec lequel il ne retourne plus de rien – autrement dit qui n’est plus un étant sur le mode d’être de l’à-portée-de-la-main à l’intérieur d’un monde, mais un étant dont l’être est déterminé comme être-au-monde (In-der-Welt-sein), à la constitution d’être duquel la mondanéité (Weltlichkeit) elle-même appartient. Ce pour-quoi primaire n’est plus un pour-cela comme « de » possible d’une tournure (Bewandtnis). Le « pour-quoi » primaire est un en-vue-de-quoi. Mais le en-vue-de concerne toujours l’être du DASEIN, pour lequel en son être il y va toujours essentiellement de cet être. Nous n’avons pas encore à poursuivre plus avant la connexion indiquée, conduisant de la structure de la tournure (Bewandtnis) à l’être du Dasein en tant que en-vue-de-quoi authentique et unique. Préalablement, le « laisser-retourner » exige d’être suffisamment clarifié pour que nous portions le phénomène de la mondanéité (Weltlichkeit) à la déterminité (Bestimmtheit) requise pour pouvoir en général soulever les problèmes qui la concernent. EtreTemps18

Cependant, la présentification circon-specte est un phénomène diversement fondé. D’abord, elle appartient à chaque fois à une unité ekstatique pleine de la temporalité. Elle se fonde dans un conserver du complexe d’outils en se préoccupant duquel le Dasein est attentif à une possibilité. Ce qui est déjà révélé dans le conserver attentif rapproche la présentification – ou la re-présentation – réfléchissante. Mais pour que la réflexion puisse se mouvoir dans le schème du « si…, alors… », il faut que la préoccupation (Besorgen) comprenne déjà « en son ensemble » un complexe de tournure (Bewandtnis). Ce qui est advoqué avec le « si… » doit déjà être compris comme ceci et cela. Pour cela, il n’est pas requis que la compréhension de l’outil (Zeug) s’exprime dans une prédication. Le schème « quelque chose comme quelque chose » est déjà pré-dessiné dans la structure du comprendre antéprédicatif. La structure de comme se fonde ontologiquement dans la temporalité du comprendre. C’est seulement dans la mesure où le (360) Dasein, attentif à une possibilité, c’est-à-dire ici à un pour-quoi, est revenu vers un pour-cela, c’est-à-dire conserve un à-portée-de-la-main, que le présentifier appartenant à ce conserver attentif peut à l’inverse, en partant de cet étant conservé, le rapprocher expressément dans sa référence au pour-quoi. La réflexion approchante doit se rendre adéquate, dans le schème de la présentification, au mode d’être de ce qui est à approcher. Le caractère de tournure (Bewandtnis) de l’à-portée-de-la-main n’est rapproché – mais non pas d’abord découvert – par la réflexion que selon qu’elle fait voir circon-spectivement comme tel ce dont il retourne avec quelque chose. EtreTemps69

Le comprendre, inclus dans la préoccupation (Besorgen) circon-specte, d’une totalité de tournure (Bewandtnis) se fonde en un comprendre préalable des rapports du pour…, du pour-quoi, du pour-cela, du en-vue-de… Le complexe de ces rapports a été dégagé plus haut comme significativité (Bedeutsamkeit) (NA: Cf. supra, §18 (EtreTemps18), p. 87 sq.). L’unité de celle-ci constitue ce que nous appelons le monde. La question s’élève donc de savoir comment quelque chose comme le monde est ontologiquement possible en son unité avec le Dasein, et en quelle guise le monde doit être pour que le Dasein puisse exister comme être-au-monde (In-der-Welt-sein). EtreTemps69

Excertos de

Heidegger – Fenomenologia e Hermenêutica

Responsáveis: João e Murilo Cardoso de Castro

Twenty Twenty-Five

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