Comme c’est la connaissance du monde qui, le plus souvent et même exclusivement, représente exemplairement le phénomène de l’être-à…, et cela pas seulement pour la théorie de la connaissance – puisque le comportement pratique est compris comme le comportement « non-théorique » et « athéorique » -, et comme cette primauté du connaître compromet la compréhension de son mode d’être le plus propre, il convient de dégager de manière encore plus aiguë l’être-au-monde (In-der-Welt-sein) par rapport à la connaissance du monde, et de le rendre lui-même visible en tant que « modalité » existentiale de l’être-à… EtreTemps12
Cette anticipation, concernant ce moment structurel décisif du Dasein, procédait de l’intention d’englober dès le départ l’analyse des moments singuliers dans une perspective constante sur le tout structurel, et ainsi d’empêcher tout éclatement ou toute pulvérisation de l’unité du phénomène. Or ce qui s’impose maintenant, c’est, sans préjudice pour ce qui a été acquis dans l’analyse concrète du monde et du qui, d’infléchir à nouveau l’interprétation en direction du phénomène de l’être-à. La considération plus pénétrante de celui-ci n’est cependant pas simplement destinée à soumettre de nouveau, et de manière plus assurée, la totalité structurelle de l’être-au-monde (In-der-Welt-sein) au regard phénoménologique, mais aussi à frayer la voie à la saisie de l’être originaire du Dasein lui-même, le souci. EtreTemps28